Croire à la création de richesse, c’est se croire un pays riche, se demander où passent les richesses et vouloir sa part. C’est une illusion très agréable qui fait perdre le contact avec la société en divinisant sa propre illusion.
Une société est une organisation utilisant l’énergie de ses membres pour leur survie et leur prospérité. Quand sa taille est importante, elle a besoin d’un véhicule externe de cette énergie: c’est la monnaie.
Dans une société cohérente, c’est l’État qui crée la monnaie en reconnaissance de ce que le peuple a déjà apporté d’utile au groupe social. C’est, en des millions de morceaux, la photo chiffrée de ce qu’un peuple voit comme sa richesse nationale. La monnaie devient indispensable quand le groupe est devenu trop important pour que cette richesse soit simplement dans toutes les têtes.
Au moment de l’introduction de la monnaie chacun est réputé avoir apporté le même travail, la même énergie, la même richesse dans le donner-recevoir-rendre constitutif de la cohérence du groupe. Chacun se retrouve donc au départ avec la même quantité de monnaie qui peut être abondante et cela donne la lire italienne, ou plus ramassée et cela donne le franc suisse valant 1700 fois plus. Cette monnaie est la preuve transportable et cessible que le groupe a une dette vis-à-vis du porteur de cette monnaie. Son chiffrage donne la valeur énergétique de ce qu’il détient. Le porteur peut faire exécuter cette dette en tout lieu et à tout instant par n’importe quel membre du groupe qui souhaite avoir cette même preuve en sa possession.
Mais l’introduction de la monnaie ne modifie pas le principe connu de toute éternité que l’énergie a une source, qu’elle se consomme, se transforme ou se disperse. Elle le fait d’abord objectivement pour la survie, ensuite subjectivement pour la prospérité. Subjectivement parce que prospère veut dire heureux et que l’impression de richesse n’en est qu’un des éléments. Dans tout groupe c’est l’énergie humaine qui permet la survie et qui produit ce que le groupe voit comme une richesse. Avoir accolé l’énergie monétaire à l’énergie humaine ne déroge en rien à ce principe. L’énergie humaine et la monnaie ne sont que deux formes du même sang du groupe. Cela est aujourd’hui soigneusement occulté.
La monnaie existante circule à chaque achat ou à chaque don mais contrairement au donner-recevoir-rendre, elle va pouvoir être stockée sous les noms de profit et d’épargne et être retirée de la circulation. Ce retrait n’est normalement possible que si quelqu’un s’appauvrit ou si l’État crée une nouvelle quantité équivalente de monnaie.
Mais dans une société cohérente la création de nouvelle monnaie ne se fait que lorsque l’État reconnaît que le groupe qu’il représente a une nouvelle dette vis-à-vis d’une personne physique ou morale. Il faut que le groupe se sente enrichi par cette personne. L’État chiffre et officialise alors cette reconnaissance en créant de la monnaie, créance sur n’importe quel membre du groupe. L’État, quelle que soit son organisation, doit veiller à ne créer de la monnaie qu’à bon escient. Il faut que les personnes à qui il donne cet argent aient véritablement et préalablement enrichi le groupe par leur action. Si ce n’est pas le cas, la création de monnaie ne fait que dévaluer la totalité de la monnaie et appauvrir tous ses détenteurs pour permettre l’enrichissement de ceux qui font du profit.
Ce jeu subtil de la circulation de la monnaie se contrôle par les prix qui flambent par la dévaluation quand l’État crée trop d’argent et qui ne permettent plus de vivre s’il n’en crée pas assez en laissant l’énergie humaine inemployée par le chômage ou mal employée par une production non régulée. Dans les deux cas le peuple paye l’incompétence de ses dirigeants.
L’État doit aussi en permanence distinguer dans ce que la société voit comme des richesses, celles qui sont immédiatement consommées comme la santé, la sécurité et la justice qui doivent être financées par l’impôt donc par la monnaie déjà existante et les richesses durables comme les bâtiments, les routes, l’éclairage public ou la recherche efficace et intelligemment orientée qui doivent être financées par la création d’argent. Leur disparition, leur délabrement ou leur inutilité doivent être aussi concrétisées mais par une destruction d’argent. L’important est que chacun puisse voir la réalité de la nouvelle richesse ou la disparition de l’ancienne quand l’État l’officialise par de la création ou de la destruction d’argent.
Mais au XXe siècle le capitalisme a inversé le temps en confiant la création d’argent aux banques en commençant par la FED aux États-Unis en 1913. En effet les banques, qu’elles soient centrales ou commerciales, doivent présenter un bilan parfaitement équilibré. Elles inscrivent à leur actif une créance à recouvrer identique à l’argent qu’elles créent et qu’elles inscrivent à leur passif à disposition de l’emprunteur. Le résultat est que l’argent n’est plus créé pour équilibrer une nouvelle richesse déjà constatée mais pour créer un déséquilibre rémunérateur pour la banque, déséquilibre qui ne disparaîtra qu’au remboursement de l’emprunt. Les banques ne vivent que sur l’intérêt de l’endettement de leurs clients, ce qui leur garantit de plus en plus mal leur train de vie, et les incitent malheureusement à jouer de plus en plus au casino avec leurs traders et notre argent.
Se pose alors la question de savoir avec quelle énergie, les débiteurs publics ou privés vont rembourser les banques. La réponse officielle des universités, des économistes, des politiques et des médias est que ce sont les richesses que nous allons créer qui vont tout rembourser. Les richesses créées vont non seulement rembourser les prêts mais, comme ces richesses vont, nous dit-on, rapporter plus qu’elles n’ont coûtées, la dépense étant baptisée investissement, nous allons être plus riches tout en asséchant notre dette. La seule raison pour laquelle nous ne voyons pas ce miracle tout de suite, c’est qu’il faut, nous dit-on toujours, laisser du temps au temps. Il parait que nous ne sommes pas assez patients.
La réalité est moins agréable et chacun peut constater, dans toutes les classes sociales qui ont encore une activité utile au groupe, qu’un seul salaire ne permet plus de faire vivre une famille comme il y a 50 ans. Toutes les classes sociales voient leur pouvoir d’achat s’effriter car la richesse n’est qu’un regard qui se remarque mais ne se crée pas. Là où un seul salaire suffit plus que largement c’est dans l’ensemble des activités inutiles de plus en plus nombreuses : les médias, la publicité, la finance, la haute administration, l’administration refuge des Politiques battus, tout ce qui n’existe que pour faire croire à la cohérence de la société.
Nous vivons le grand écart entre continuer à croire que nous créons des richesses et gérer le constat que ce n’est pas vrai. Comme tout grand écart il n’est supportable qu’en travaillant sa souplesse ou en séparant les deux branches de l’écart. Nous faisons les deux. Nous tentons d’éliminer le problème par le libéralisme ou le socialisme qui consomment idéologiquement de prétendues richesses sans les créer et nous nous contorsionnons dans tous les sens jusqu’à en être ridicules grâce au libertarisme.
Le libéralisme et le socialisme nient tout simplement le problème en s’inventant des richesses créées et en accusant, l’un l’État, l’autre les riches d’accaparer cette richesse prétendument produite. Tous deux cherchent à nous convaincre que nous créons des richesses et que nous sommes un pays riche alors que nous ne vivons que grâce à l’emprunt. La dette permet simplement à une majorité d’entre nous de vivre provisoirement juste un peu moins bien grâce à l’élimination d’une minorité au chômage dont on néglige la capacité énergétique. Cette minorité croissant inexorablement en dépit des chiffres volontairement truqués, nous accusons les entreprises de cette montée, tout en les caressant dans le sens du poil. Nous reprenons discrètement à notre charge leurs dettes quand elles s’écroulent et faisons perdre un quart de leur vie à nos enfants pour que les entreprises les trouvent désirables. C’est totalement incohérent. On ne cherche plus à rendre les citoyens utiles dans la coopération mais à faire en sorte que les autres peuples meurent avant nous par la compétitivité des entreprises. C’est l’activité première de ce qui nous sert provisoirement d’élite.
Comme cette élite tient tous les leviers de la communication et qu’elle est totalement incapable d’affronter la réalité difficile de la non-création de richesse, sa deuxième activité est de se faire croire et de nous faire croire que nous créons des richesses. Elle le fait en dépensant publiquement beaucoup d’argent, d’abord pour elle et ensuite pour toutes les minorités sous la bannière généreuse des droits de l’homme récupérés aussi bien à Paris en 1789 qu’à New York en 1948 où on les a décrétés universels. Pour en faire une vraie religion, il fallait qu’ils soient aussi éternels et on les a donc fait remonter jusqu’au cylindre de Cyrus le grand, au berceau de notre civilisation que nous avons par la force imposée à toute l’humanité.
C’est avec beaucoup de sérieux que, nous croyant riches et bons, donc généreux, nous avons en tous domaines renversé nos valeurs et abandonné le bon sens pour mettre au pinacle tous ceux qui souffraient de leur différence. Nous avons contre toute évidence nié systématiquement ces différences en creusant un fossé profond entre ce qui était vrai et ce qui était bien. Chacun voit ce qui est vrai mais n’a plus le droit de le dire car ce n’est pas bien. Mais ceux qui prêchent le faux ont droit à tous les haut-parleurs. Le libertarisme était né et nous en vivons les ravages.
En jouant à avoir du mal à nous partager un gâteau qui n’existe pas, nous nous entre-déchirons pour récupérer des miettes les uns sur les autres. Les individus, les entreprises et l’État exécutent ensemble un ballet malsain où seule la montée de la dette calme provisoirement l’agressivité et la dissimulation.
Nous vivons une course contre la montre entre la révolution des esprits et la révolution sanglante, course qui n’est alimentée que par la partie de la population encore réellement utile qui fond comme neige au soleil.
Il est évident que nous ne créons aucune richesse. Contrairement à la Russie, nous ne vendons aucune énergie ni matière première. Contrairement à l’Allemagne nous sommes de mauvais industriels, en convient notre balance commerciale. Contrairement aux États-Unis nous n’avons pas de réel marché intérieur sauf des aides sociales. Contrairement à la Chine, nous ne savons plus produire des produits de consommation à coût modéré
Nous ne sommes que des fainéants, donneurs de leçons et protestataires, en attente d’un père symbolique que nous avons détruit.
Contrairement à toi, je pense que la plupart des autres ne sont pas en meilleure santé. La Chine croule sous la dette comme les États-Unis. La Russie en revanche semble utiliser l’énergie humaine de ses habitants plus que son énergie monétaire qui se dévalue donc moins.
Notre pays a toujours su réagir. Il faut aujourd’hui casser les chaînes de l’Union européenne qui nous interdisent de réagir et vraiment réagir derrière. L’un sans l’autre est inefficace.
Billet remarquable, à ceci près qu’il y a contradiction entre les deux paragraphes ci-dessous ( Marc a du se laisser embarquer par sa générosité aux dépens de la vérité historique lorsqu’il déclare que chacun DOIT recevoir la même part de monnaie lors de sa création).
Au moment de l’introduction de la monnaie chacun est réputé avoir apporté le même travail, la même énergie, la même richesse dans le donner-recevoir-rendre constitutif de la cohérence du groupe. Chacun se retrouve donc au départ avec la même quantité de monnaie qui peut être abondante et cela donne la lire italienne, ou plus ramassée et cela donne le franc suisse valant 1700 fois plus. Cette monnaie est la preuve transportable et cessible que le groupe a une dette vis-à-vis du porteur de cette monnaie. Son chiffrage donne la valeur énergétique de ce qu’il détient. Le porteur peut faire exécuter cette dette en tout lieu et à tout instant par n’importe quel membre du groupe qui souhaite avoir cette même preuve en sa possession.
Mais l’introduction de la monnaie ne modifie pas le principe connu de toute éternité que l’énergie a une source, qu’elle se consomme, se transforme ou se disperse. Elle le fait d’abord objectivement pour la survie, ensuite subjectivement pour la prospérité. Subjectivement parce que prospère veut dire heureux et que l’impression de richesse n’en est qu’un des éléments. Dans tout groupe c’est l’énergie humaine qui permet la survie et qui produit ce que le groupe voit comme une richesse. Avoir accolé l’énergie monétaire à l’énergie humaine ne déroge en rien à ce principe. L’énergie humaine et la monnaie ne sont que deux formes du même sang du groupe. Cela est aujourd’hui soigneusement occulté.
Je suis évidemment tout à fait d’accord sur le principe décrit dans le deuxième paragraphe cité, ce qui n’est évidemment jamais réalisé dans la pratique mais que l’on devrait exiger, peut être par un RIC, seule méthode pour rendre le pouvoir au peuple en vue du bien commun.
J’aime beaucoup en particulier la fin du paragraphe.
Personne n’a le souvenir exact de l’introduction de la monnaie mais le bon sens pousse à croire que chaque membre du groupe a reçu la même quantité pour ne préjuger de rien. C’est ensuite que toutes les différences sont apparues par les prix de ce que chacun apportait.
Mais dans un groupe seuls les citoyens comptaient et les non-citoyens n’avaient en effet sûrement pas accès au premier partage.
« Nous vivons une course contre la montre entre la révolution des esprits et la révolution sanglante », dites vous:
ceci me parait limpide, en formulant le vœu (pieux?) que la première soit gagnante si l’on a encore foi en l’Homme;
puis vous ajoutez:
« course qui n’est alimentée que par la partie de la population encore réellement utile qui fond comme neige au soleil »
j’apprécierais que vous définissiez ce que vous entendez par « réellement utile » dont je crains de comprendre le sens que vous lui donnez sans toutefois le partager.
J’ai écrit en septembre dernier dans le billet La paupérisation des classes moyennes :
De l’autre on multiplie à une vitesse incroyable les inutiles qui coûtent de plus en plus cher et que l’on fabrique à la chaîne dans l’enseignement supérieur public et privé : les contrôleurs qui ne servent qu’à justifier les normes et à freiner ce qui est utile en en suggérant de nouvelles, les conseillers qui survivent en expliquant aux autres ce qu’ils n’arrivent pas à faire eux-mêmes, les formateurs qui font semblant de préparer les autres à l’impossible et qui se voient bien le faire « toute la vie » des autres, et surtout toute la leur, les commentateurs qui sont là pour faire croire qu’avec des réformes, ça peut durer et les chercheurs comme les analystes qui sont nombreux à chercher comment rendre cohérent l’incohérence où à expliquer pourquoi nous n’y arriverons évidemment jamais.
Mais peut-être les trouvez-vous très utiles ?
non pas du tout merci de votre réponse.mes craintes n’étaient pas fondées
Merci Marc,c’est éclairant.Pour ma part je comprend très facilement le terme de « travail utile ».Il est à mettre en opposition à
ce que les américains appellent les « shit jobs » qui ne produisent que des rapports,études,protocoles… que personne ne lit.Mais il y en a dans toutes les branches.Dans mon hôpital l’administration est florissante et à chaque fermeture de lits,ou de service on voit arriver de nouveaux responsable « qualité » ou « audit ». Si aucun administratif ne venait travailler demain,les soins aux patients seraient tout de même donnés.Je schématise à plaisir,mais pensez vous que les voitures Renault-Nissan ne sont plus produites depuis que le patron est en prison?
Amitiés.
Etre dans la production demandée ou dans tous les services qui la facilitent, en soins comme en protections c’est avoir une vraie utilité.
Mais il y a de plus en plus de productions non demandées qui coûtent très cher à écouler. Quant aux services, ils sont de moins en moins au service de la production et de plus en plus au service de la consommation sans que cela ne dérange grand monde.
Toujours aussi excellent. Beaucoup ont tendance a confondre richesse et valeur.
En fait la richesse me semble plus associée a la notion d’utilité. Dans le désert on est riche si on a de l’eau et dans les pays froid on est riche si on a du chauffage. La richesse est avant tout un point de vue utilitaire, de nécessité tout comme la valeur. Un glaçon a plus de valeur dans le désert qu’un morceau de bois. La valeur n’est donc qu’une notion entre deux groupes différents tandis que la richesse est propre au groupe.
Je suis d’accord sur l’idée que la richesse est le regard d’un groupe.
Vous donnez à l’autre concept, celui d’échange, de troc, le nom de valeur. J’approuve votre désir de ne pas mélanger ces deux notions mais je ne suis pas sûr que beaucoup de gens donnent, comme vous, à cette notion le mot de valeur
la richesse représente la quantité de valeur. Mais c’est l’objet qui détermine la richesse. Et plus encore l’utilité qu’elle aura pour l’individu ou le groupe d’individu. la valeur c’est la quantité d’énergie que l’on est prêt a donner contre l’objet ou le service. la notion de richesse est soit une quantité de valeur, on dit de quelqu’un qu’il est riche, parce que l’on trouve qu’il possède des objets de valeur. Mais c’est objets, la richesse, peuvent être différent en fonction de l’individu ou du groupe.
Créer de la richesse c’est avant tout créer des objets auxquels on donne une valeur, mais qui pour un autre n’en aura pas. Le glaçon fabriqué sur la banquise aura moins de valeur que celui fabriqué en Afrique. En Afrique avoir beaucoup de glaçon serait être riche alors qu’en arctique cela n’aurait aucun valeur.
La richesse ne me semble donc qu’un point de vue de l’individu ou du groupe. La valeur n’est en fait que se qu’on est prêt a échangé contre. Plus l’objet sera considéré comme utile et nécessaire pour certain plus il le considèreront comme une richesse, ayant de la valeur. Alors que pour d’autre cela n’en sera pas une.
Certain considèreront donc qu’avoir des glaçons est une richesse et que sa valeur est haute. Tandis que d’autre considéreront les glaçons sans valeur et pas comme une richesse.
Lorsque la cave d’un africain sera rempli de glaçon les nouveaux glaçons auront moins de valeur puisqu’il en possèdent déjà suffisamment. La valeur ne dépends pas de l’objet mais bien du pourquoi on veut le posséder. La notion de richesse dépends uniquement de la valeur qu’on porte a un objet. La valeur ne dépends pas de l’objet elle ne dépends que de la demande. la valeur est considéré comme de la richesse a partir du moment ou elle est échangé. Un magasin rempli d’objet n’a de la valeur que si ses objet peuvent être vendu, c’est a dire si il y a des clients pour l’acheter. Si il n’y a pas de client le magasin ne vaut rien, il y a pourtant plein d’objet que le propriétaire aura considéré comme ayant de la valeur.
Si maintenant on regarde le problème sous l’angle de l’énergie. Produire une richesse sous la forme d’un objet va demandé une certaine quantité d’énergie. Produire des glaçon en afrique demandera beaucoup plus d’énergie qu’en antartique. Pareil pour produire du bois en antartique.
La richesse c’est le stock d’énergie qui a une valeur d’échange. Mais encore faut il qu’elle puisse être échangé. Sinon cette énergie aura été gaspillé en vain. Mais certain penseront qu’ils sont riches de ces objets alors que d’autre ne leur donneront aucune valeur donc aucune richesse.
Le problème est pourquoi un objet sera plus valorisé a un endroit qu’a un autre.
Regardons le dollar par exemple. Il a de la valeur uniquement parce qu’il est nécessaire au achat. Si demain on peut utiliser une autre monnaie pour faire des achat est ce que l’on aura besoin de se procurer des dollar ? bien sur que non ! Les américains auront toujours le sentiment d’être riche en dollar puisqu’il est utile sur leur territoire mais sa valeur par rapport a la nouvelle monnaie d’échange aura diminué puisque pour les échanges extérieurs, les américains devront acheter une autre monnaie pour effectuer leurs achats. Puisque cette nouvelle monnaie pourra être utilisé partout elle aura une valeur d’échange supérieur au dollar. La richesse est bien un point de vue intérieur, individu ou groupe d’individu. la valeur ne dépends donc que de la disponibilité, de la demande, en fonction de se qui est considéré comme utile et nécessaire au groupe. Plus cette nouvelle monnaie sera rare et indispensable plus elle sera cher. Si l’objet d’échange ou servant a l’échange n’est plus utilisé il n’aura plus aucune valeur pour d’autre groupe tout en n’en ayant pour le groupe qui le produit. La valeur n’est qu’une unité d’échange et l’objet ne peut être considéré comme une richesse que si il peut être échangé. la richesse c’est se qu’il y a en stock se que l’on désire posséder que l’on considère comme ayant de la valeur tandis que la valeur ne dépends que de la nécessité de le posséder. Si un objet n’a aucune nécessité ou qu’il est disponible facilement il n’a de valeur que pour celui qui ne l’a pas est qui voudrait le posséder.
Se qui fait d’un objet une richesse ne dépends que de l’intérêt que nous avons a vouloir le possédé et sa valeur ne dépends de se qu’on est prêt a échangé contre. Un individu ou un groupe peut considérer que se qu’il fabrique est une richesse si il en a besoin, si le produit s’échange. Ensuite la valeur ne dépendra uniquement de sa demande et en aucun cas de l’énergie qui aura fallu pour le produire. La valeur c’est l’échange la richesse se qui peut s’échanger. Une entreprise n’a de la valeur que si les objets qu’elle produit peuvent être vendu. Cette richesse ne dépendra que de la vente et de l’utilité du produit. La richesse ne dépends que de la valorisation de l’objet et cette valorisation dépend de la demande et de la disponibilité. Pour un végétarien la viande n’a aucune valeur. Si tout le monde devient végétarien toute l’industrie de la viande n’a plus aucune valeur. la valeur d’une vache ne sera considéré comme une richesse que pour celui qui mange de la viande et a une clientèle qui en mange.
La richesse c’est l’objet qui peut être échangé. Mais ça valeur dépendra uniquement de sa capacité a être échangé. La valorisation se fait lors de l’échange. La richesse c’est se qui est considéré comme ayant de la valeur.
Vendre des glaçon en Antarctique n’aura aucune valeur. Alors qu’il en aura en Afrique.
Désolé pour se long post.
Richesse et valeur sont deux mots très usités avec des définitions tout aussi variables.
En ce qui me concerne je définis la richesse par ce qu’un groupe trouve beau et/ou bien.
Et je définis la valeur par le désir d’acquérir.
Les deux mots sont pour moi totalement subjectifs et varie dans le temps, dans l’espace et suivant les individus et leurs groupes. La seule certitude pour moi est qu’il est toujours déraisonnable de vouloir chiffrer la richesse et qu’on ne peut chiffrer la valeur que ponctuellement.
Merci pour le résumé ;)
Vous pouvez aller voir mon lexique en cliquant sur lexique économique
Avec un peu de retard: « Bonne année Marc ! » et merci de réfléchir pour nous qui avons trop souvent le nez dans le guidon…
Bien que ne participant pas à vos débats, j’apprécie beaucoup que tu nous obliges à penser en silence.
Tu nous as toujours dit que la création de richesse était une illusion et tu persistes en écrivant que « la richesse est le regard d’un groupe ».
Je suis loin d’être un philosophe, mais il y a quand même une question de bon sens qui continue à me turlupiner (et à laquelle tu n’as pas cru devoir répondre en CAP Éco il y a trois ans ou quatre ans) : l’ensemble des habitants du globe (ou chaque groupe le constituant) voit bien la différence entre la vie au temps de l’homme de Cro-Magnon et le niveau de celle d’aujourd’hui. Certes Cro-Magnon n’avait rien à nous envier en tant qu’artiste, mais il souffrait le froid dans sa grotte, voyait ses enfants mourir en bas âge et ses parents le quitter encore jeunes, même quand la famine n’en était pas la cause. Aujourd’hui les aborigènes de Nouvelle-Guinée (bien qu’ils aient à endurer de nouveaux maux) voient bien qu’une richesse matérielle leur est advenue…
Envoyé de mon iPhone
Bonne année à toi aussi Pierre.
La richesse n’est que ce que nous trouvons beau, bien et bon. Nous voulons imposer notre regard à toute l’humanité et pire, nous avons tendance à croire qu’elle a toujours eu partout notre regard.
L’économie ne distingue pas dans les productions ce qui est richesse et ce qui est déchet. Le CO2 est richesse du végétal qui rejette de l’oxygène qui est à son tour richesse des mammifères qui rejettent du CO2.
Chaque civilisation a son approche du beau, du bien et du vrai et elle est toujours convaincue d’être l’aboutissement de l’humanité. C’était probablement déjà le cas à l’époque de Cro-magnon.
Notre regard est souvent faussé. Statistiquement nous vivons plus longtemps mais c’est la diminution drastique du nombre d’enfants et de la mortalité infantile qui change les statistiques. Ceux qui arrivaient à l’âge adulte étaient en bien meilleure forme que nous et Aliénor d’Aquitaine chevauchait entre Paris et Bordeaux à 80 ans.
L’expérience de la mort d’autres civilisations devrait nous apprendre la modestie. Les Indiens d’Amazonie font tout pour que nous ne leur imposions pas notre regard. Ne faisons pas la même erreur que Daesh en voulant imposer notre regard comme étant à l’évidence le bon.
A force de croire notre regard objectif, nous confondons production et richesse pour nous convaincre de l’objectivité de la richesse. Le plastique et l’uranium sont ils des richesses ou des déchets ?
Merci de ta réponse, Marc ! Je continue à réfléchir…
Mon seul but est de pousser à la réflexion avant qu’il ne soit trop tard.
A Marc et à Pierre
Marc, par cohérence avec toute son oeuvre, refuse non seulement de quantifier la richesse (car comment quantifier un regard) mais de comparer deux richesses entre deux peuples ou deux périodes différentes. Qu’il ait raison ou tort, cela ne lui permettra jamais de convaincre ceux qui se croient riches ou ceux qui se sentent pauvres.
Ce n’est donc pas la voie qu’il faut prendre
en revanche, son billet sur l’oubli et sur la cigale et la fourmi sont plus « acceptables » par le « peuple » et même par les « intellos », auxquels il dénie tout courage