Personne ne semble avoir envie d’analyser le dogme essentiel de notre économie qui ne supporte pas les hérétiques tellement il a pénétré les cerveaux. Ce dogme baigné de bonnes intentions est :
Nous nous en sortirons par la croissance créatrice de richesses.
De là toutes les querelles affligeantes entre ceux qui savent tous ce qu’il faut faire pour que la croissance revienne et qui s’extasient en cercle devant son frétillement à 0,1%.
Ce dogme est lui-même fondé sur la croyance que la recherche du profit est le moteur de l’humanité alors que les deux moteurs de l’humanité sont la recherche du pouvoir et celle de la gloire, la recherche du profit n’en étant que le carburant dans le système capitaliste.
Le capitalisme fait croire à une création de richesses alors que cette richesse est mythique car elle n’est qu’un regard qui change suivant les individus et les groupes, suivant le lieu et le moment. Cette lubie de création de richesses ne tient que grâce à des profiteurs et à des jaloux.
Les profiteurs sont ceux qui dépensent à flots de l’argent que leurs banques croient qu’ils possèdent, les jaloux se divisent en jaloux imitateurs que sont les libéraux et en jaloux destructeurs que sont les anticapitalistes.
Les profiteurs sont les serviteurs du système que l’on trouve à tous les carrefours stratégiques, politiques, financiers, médiatiques et publicitaires. Ils dépensent beaucoup d’argent et génèrent autour d’eux, aux mêmes carrefours et dans toute la société, les jaloux admiratifs et les jaloux vengeurs. Ils sont salariés surpayés, héritiers ou flagorneurs. Ils ont le pouvoir et la gloire qui leur permettent de vivre fabuleusement bien parce qu’ils ont réussi à faire croire que nous créons annuellement des richesses dont ils s’octroient une modeste part. Ils ont réussi à faire croire à leurs fortunes en générant des jaloux. Ils ont réussi à faire croire qu’en travaillant normalement un individu pouvait donner à ses enfants plus qu’il n’a reçu de ses parents et que l’enrichissement par le travail était possible sans appauvrissement d’autres personnes. Ils ont fait de leurs victimes leurs complices
Les jaloux admiratifs et imitateurs sont les libéraux qui se divisent eux-mêmes entre ceux qui élucubrent des théories et ceux qui travaillent comme des bêtes pour changer de catégorie. Une infime minorité y arrive en vendant sa start-up ou en gagnant au loto.
Les jaloux vengeurs et destructeurs sont les anticapitalistes qui montrent du doigt la richesse des profiteurs en exigeant une nouvelle répartition : « 1% des humains possèdent 99% des richesses de LA planète » ! Un ami m’a écrit : « l’immense majorité ne tire pas de son travail une part équitable tandis que les fonds de pensions, les banques, les compagnies d’assurances et autres « machins » financiers accumulent des fortunes colossales ». Il m’écrit ce que les profiteurs veulent qu’il croit pour que cela tienne, à savoir que l’on crée des richesses et que le seul problème est de savoir comment se les partager. Lui vit mal matériellement, eux vivent bien matériellement mais cela n’est possible que parce qu’ils savent qu’ils ne sont pas riches et que cet ami croit qu’ils le sont. Leur richesse n’est qu’illusoire. Ce sont des actions en bourse valorisés par eux-mêmes ou leurs semblables à des prix qui sont ce qu’ils échangent entre eux. Ce sont des propriétés qui leur seront reprises quand elles ne seront pas détruites. Les riches familles égyptiennes ou romaines ont-elles eu des héritiers ?
Tous alimentent le dogme et les jaloux rendent le système presque réel en l’admirant ou en l’abhorrant.
La réalité est que l’économie qui est l’action dans la maison, dans l’oïkos, est un échange du travail des êtres de la maison. Normalement tout est don et contre-don ce qui apparaît à un observateur inattentif comme du troc alors que le troc qui n’a jamais existé aurait remplacé la confiance par la simultanéité. Dans le contre-don il y a reconnaissance que le don de l’autre est richesse aux yeux du donneur et du groupe. Mais la notion d’enrichissement sans appauvrissement volontaire de l’autre n’existe pas car tout n’est qu’échange non simultané de travail.
La monnaie a remplacé partout le contre-don lorsque les groupes sont devenus trop nombreux pour que la confiance suffise à l’harmonie. La monnaie était donc un support objectif d’énergie humaine concrétisant le contre-don en étant un symbole concret, recherché, rare, pérenne, transportable et divisible. Mais la monnaie nous a fait oublier qu’il n’y a pas d’enrichissement sans appauvrissement d’un autre. Nous avons théorisé le don et le contre-don en production, dépense et revenu sans souvent comprendre que la production était ce qui était vendu, le revenu était la source de la monnaie utilisée pour acheter et la dépense le constat de leur échange. En appelant cet échange PIB on a fait croire que c’était une ressource alors que ce n’est que le constat d’un échange de deux valeurs.
L’idée est venue, puisque la monnaie remplace le travail du contre-don, de multiplier la monnaie pour éviter le travail. Depuis toujours on pillait, on mettait à sac et on réduisait en esclavage pour avoir de la monnaie et éviter le travail et l’idée de travailler sur la monnaie existe aussi depuis toujours par le billonnage, ce trafic illégal ou caché de monnaies défectueuses. Mais c’est depuis que les monnaies ont été déconnectées de toute référence objective (15 août 1971) que les freins ont sautés.
C’est l’art du capitalisme d’avoir inventé la création de richesses alors que seul l’appauvrissement en monnaie de quelqu’un reconnait une production en tant que richesse. Cette reconnaissance par l’échange ne génère aucune création de richesse pour le groupe.
Mais l’illusion fait vivre…
On a inventé l’investissement, la rentabilité, le profit et on a remplacé le travail par la dette. Rien que pour la dette publique, la France était ruinée après les guerres de Louis XIV et avait une dette publique insupportable à l’époque de 1,5 milliard de livres (12 milliards d’euros) qui a amené le système de Law et la ruine de tant de Français. Aujourd’hui nous en sommes à une dette publique française de 2.000 milliards d’euros et la dette publique mondiale continue de monter de plusieurs milliards d’euros par jour.
On fait tout pour faire payer les autres par l’exportation ou par le bidouillage des monnaies et cela nous retombe généralement sur le nez car nous ne sommes pas les meilleurs en bidouillage.
La FED et la BCE fabriquent sans arrêt, qui des dollars, qui des euros, des monnaies qui ne valent objectivement plus rien. Mais tant que le boulanger et son client croiront ensemble qu’un euro est aussi intéressant qu’une baguette de pain, le système tiendra. Mais dès que la confiance dans le système malhonnête disparaîtra, le papier monnaie ne sera plus que du papier comme les billets de Law en 1720, les assignats de la révolution ou les emprunts russes. C’est parce que certains le savent qu’à Davos on parlait suppression totale de la monnaie. Comme si, une fois de plus on voulait simplement casser le thermomètre.
Merci Marc…
En réalité nos sommes d’accord sur le fond… Notre défi, penser l’après capitalisme, penser « l’éco-logis », penser une nouvelle forme de société.
Si croire en ce que la création de richesse est illusoire, ce que je te concède tant la « planche à billets » a tué la valeur même de ce quelle imprime, comment allons nous faire? Car enfin, jamais nous ne séparerons l’homme de la cupidité comme on séparerait le bon grain de l’ivraie. Quand bien même ce monde s’effondrerait (et je t’engage à nouveau à lire Collapse de Jared Diamond), et il s’effondrera, le processus a commencé, comment allons nous faire pour empêcher que les travers qu’ont emprunté TOUS nos ancêtres et nous aussi, ne soient à nouveau mis à l’oeuvre?
Quelle est ta proposition???
Il n’y a qu’une seule solution hors la violence qui remet immédiatement les yeux en face des trous. Cette solution c’est d’arrêter de vouloir faire payer les autres pour ne pas nous regarder dans une glace et ne plus importer davantage que ce que nous sommes capables d’exporter et nous remettre à fabriquer en France les 70 milliards d’euros de déficit commercial annuel avec éventuellement des entreprises public-privé. Tout coûtera plus cher mais les Français auront du travail et la démocratie pourra dire s’il faut abandonner ou non les avantages acquis.
Donc on ne rembourse pas la dette, puisqu’elle est illusion, on taxe tout ce qu’on importe (en Inde une voiture importée subit 450% de taxes), et on relocalise les productions industrielles et agricoles. Ça va créer une ambiance!
Le problème, c’est qu’une fois que les prix auront (mécaniquement) augmenté de X%, par l’impact du cout des taxe et des coûts salariaux plus élevés sur ce qu’on aura relocalisé, comment fait-on pour que les salaires permettent au gens de continuer de consommer. Jusque là, toutes choses égales par ailleurs, on a toujours pas augmenté les salaires. On a peut être donné du travail à quelques centaines de milliers, voire 1 ou 2 millions de gens, mais on a pas augmenté la part des salaires. Donc on a moins de chômage, moins de pauvres, un peu plus de consommation mais on a toujours pas amélioré le sort des plus pauvres et les plus aisés continuent de s’en foutre grassement plein les poches (excuse moi… mon coté « jaloux-de-ces-salauds-de-riches »).
En passant, un effet que je n’avais pas évoqué de prime abord, c’est que si le chômage baisse (grâce aux re-localisations) la pression sur les salaires va être moins forte (moins de chômage) donc ils vont augmenter et ça va se sentir encore sur les prix… On rentre dans un cercle inflationniste.
Bon, vu qu’on a arrêté de payer la dette et les intérêts de la dette, il faut quand même trouver du pognon pour payer les fonctionnaires, et l’investissement public (routes, écoles, hôpitaux, etc…)…
Est-ce que l’augmentation du volume des prélèvements lié à l’augmentation du niveau d’activité suffit à financer tout ça?
Ne va -t-il pas falloir tout de même un peu d’austérité budgétaire?
Il y aura en effet des choix à faire quand nous serons sorti du pays de Cocagne.
Selon l’usage, vous demandez un commentaire; je m’y suis refusé sur vos deux dernières analyses, toujours si pertinentes, que je ne vois pas ce que je pourrais dire, si ce n’est encore bravo!! Cependant aujourd’hui, compte tenu du sujet et de l’état des lieux, moi qui suis docteur en rien, j’ose dire ce que mon bon sens m’inspire: Les soins palliatifs ne conduisent jamais vers la guérison. Reconstruire une économie demande, me semble-t-il, revenir à des fondamentaux dont les cerveaux humains se sont débarrassés depuis bien longtemps. Après les « 3R »(respect-responsabilité-rigueur), se sont les « 3C » (Culture-Comportements-Croyances) qu’il faut reconsidérer et je ne vois pas quelle Institution aurait la capacité de réaliser un tel programme, puisqu’elles sont toutes en déclin. Reste la prise de conscience individuelle, mais celle-ci demanderait tant d’effort que seule une catastrophe planétaire peut bousculer les consciences et remettre en cause fondamentalement les pratiques actuelles!!
C’est en effet la prise de conscience qui est importante. Aujourd’hui les gens « sérieux » me prennent pour un fou ou ne veulent pas comprendre, ce qui est d’ailleurs sans doute la même démarche.
Internet peut être un support de prise de conscience mais ce site n’est qu’une goutte d’eau dans un océan. Je ne continue à écrire que parce que certains commencent à vouloir le faire connaitre. Nous sommes tous responsables de l’anesthésie mentale de nos contemporains. Je reste confiant dans le bon sens populaire.
Trois phrases qui résument, à mon avis, toute la pensé de Marc sur monnaie et richesse.
« #Dans le contre-don il y a reconnaissance que le don de l’autre est richesse aux yeux du donneur et du groupe. Mais la notion d’enrichissement sans appauvrissement volontaire de l’autre n’existe pas car tout n’est qu’échange non simultané de travail.
La monnaie a remplacé partout le contre-don lorsque les groupes sont devenus trop nombreux pour que la confiance suffise à l’harmonie. »
Cependant, autant je suis tout à fait d’accord, et m^me admiratif, sur le contenu de la première et troisième phrase, autant je conteste la seconde: pas d’enrichissement de l’un sans appauvrissement de l’autre, phrase contestable que l’on retrouve aussi dans la position spécieuse de Marc quand il affirme qu’il n’y a pas de création de richesse (puisque tout est regard, et qu’un regard ne peut « augmenter »
Comment alors prétendre, dans le m^me billet, que certains vivent « fabuleusement bien ». Est ce uniquement parce que d’autres vivent fabuleusement mal, et est-ce que le fait que la plupart des occidentaux bénéficient de l’eau courante a privé les africains d’en disposer aussi?
En fait, c’est le saut de Marc vers des conclusions non démontrées que je me permets de critiquer. ainsi quand il écrit:
« #La monnaie a remplacé partout le contre-don lorsque les groupes sont devenus trop nombreux pour que la confiance suffise à l’harmonie. La monnaie était DONC un support objectif d’énergie humaine … »
C’est ce DONC qu’il reste à démontrer (de mon point de vue, en tout cas)
Un regard peut parfaitement augmenter ou diminuer. Dans l’exemple simple mais que l’on ne peut dépasser que lorsqu’on l’a compris d’un boulanger et de son client, le boulanger s’enrichit en monnaie et s’appauvrit en pain quand le client fait l’inverse, il s’enrichit en pain et s’appauvrit en monnaie. Mais les deux se sont enrichis car le client préfère avoir un pain plutôt qu’un euro alors que le boulanger préfète avoir un euro plutôt qu’un pain. Mais les mathématiciens doivent aller à la plage et laisser le bon sens travailler.
Marrant, ou triste, que Marc ne puisse jamais s’empêcher d’attaquer ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. Ici ce sont les mathématiciens, qui n’en peuvent mais.
En plus, l’échange entre le boulanger et son client ne démontre strictement rien. Ce qui m’importe, au niveau macroéconomique c’est s’il y a eu plus de pain (si possible excellent) en une année que l’année précédente, toutes choses égales par ailleurs. On peut aussi s’interroger sur l’agrégat monétaire qu’il a fallu « mobiliser » pour acheter ce pain.
Je n’attaque nullement les mathématiciens que je respecte et peux même admirer mais dont je constate qu’ils perdent leur temps en essayant d’expliquer l’économie qu’ils ne comprennent pas parce que ce n’est pas leur savoir.
Tu tombes dans le même piège en séparant la production de pain qui augmente utilement dans ta tête et « l’agrégat monétaire » qu’il faut « mobiliser » pour acheter ce pain.
Accepte que les deux soient liés et que le pain ne soit richesse que par l’argent dépensé à l’acheter en même temps que l’argent n’est utile que s’il y a quelque chose à vendre.
Accepte que « #que le pain ne soit richesse que par l’argent dépensé à l’acheter en même temps que l’argent n’est utile que s’il y a quelque chose à vendre. »
Ai je dit le contraire?
Ma question est différente: je dis qu’il y a création de richesses parce que il y a A LA FOIS augmentation de pain et augmentation de monnaie, et que l’une peut acheter l’autre.
Étrange que mes questions soient toujours déformées, non? C’est peut être involontaire mais j’ai l’impression qu’on ne parle pas le m^me langage!
Nous parlons le même langage mais tu veux prouver qu’il y a création de richesses alors que je suis convaincu du contraire.
Il ne doit y avoir pour moi que création de pain et surtout pas création de monnaie car c’est la rareté de la monnaie qui valorise le pain qui est fabriqué et consommé. Ne reste pas à fabriqué et payé. La monnaie régule production et consommation.
Voilà le point de discorde. Pour moi il y a création de richesse, et lorsqu’il y a création de pain, et que ce pain est considéré comme utile puisque acheté pour être mangé, il y a bien création de richesse, quelle que soit la valorisation du pain, que son prix augmente ou diminue.
Pour moi il n’y a richesse que si le pain est acheté Et il n’est acheté que si l’acheteur s’appauvrit en monnaie pour reconnaître que le pain est une richesse. C’est l’échange avec l’argent qui en fait une richesse. Aucune création de richesse mais une production qui ne devient richesse que s’il y a un acheteur.
Marc écrit: « Aucune création de richesse mais une production qui ne devient richesse que s’il y a un acheteur. »
Je me demande si on ne joue pas sur les mots. Il n’y aayrait pas « création de richesse » mais « une production qui DEVIENT » richesse!
Mais ma question demeure. Comment avoir le bon niveau de monnaie par rapport au bon niveau de production, afin que la production ne devienne ni encombrant, ni déchet, mais richesse. Marc refuse catégoriquement de répondre à cette question, en traitant le questionneur (votre serviteur) au choix, d’intellectuel, de mathématicien, voire d’obtus ne voulant pas reconnaître LA vérité!
Je reprends le fil en réponse à Bruno en reprenant une largeur correcte des messages.
On ne joue pas du tout sur les mots. Tu sautes sur le verbe « devient » pour l’objectiver et pour dire que si l’on crée une production et qu’elle devient richesse, c’est donc bien que l’on crée des richesses. C’est oublier qu’elle ne devient pas naturellement richesse mais qu’elle ne le devient que parce qu’un acheteur vient s’appauvrir.
Ta question demeure parce qu’elle est pour moi mal posée et que tu ne raisonnes qu’à l’intérieur d’un cadre qui t’emprisonne. Le bon niveau de monnaie ne s’approche pas par rapport au « bon niveau de production » mais par rapport au niveau d’échanges. Il n’est reconnaissance de richesse que si l’on donne de soi, que ce soit en monnaie ou en travail reconnu utile.
Tu donnes l’impression de rêver d’un monde où les machines et les robots produiraient et où l’on donnerait de la monnaie aux hommes pour qu’ils puissent acheter ces productions et aller à la plage. Ce rêve fait grimper la ponction fiscale et la dette tellement il est totalement irréaliste.
J’ai répondu 10 fois à ta question mais tu refuses d’entendre la réponse. Le bon niveau de monnaie est la moitié du PIB qui chiffre les échanges. Ensuite on peut s’éterniser sur qui a commencé ? L’œuf ou la poule ? la quantité de monnaie ou la quantité d’échanges ? Tenter de répondre à cette question impossible ne doit pas nous aveugler et refuser de regarder les conséquences que nous ne créons aucune richesse et qu’il va falloir tous nous remettre au travail.
Supposons que ce qu’écrit Marc « Le bon niveau de monnaie est la moitié du PIB qui chiffre les échanges » soit vrai (m^me si rien de le montre ou ne le démontre)
Si donc la production (cf. PIB) augmente de X, il suffirait que la monnaie augmente de X/2, peu importe (d’après Marc) si la production est l’œuf ou la poule, ou si la monnaie est la poule ou l’œuf.
Nos positions respectives restent identiques
Pour Marc, il ne peut y avoir création de richesses
Pour moi, il y a création de richesses si la production est achetée (ou échangée, soit contre un contre-don, soit contre des espèces sonnantes et trébuchantes, ou autres)
Quant à la question de la production par une machine qui fournirait ce qu’il faut aux hommes, j’ignorai que Marc croyait au moteur perpétuel. Il ne peut exister une telle machine. Si elle existait, sans carburant ou comburant ou exploitation de ressources fossiles, ou renouvelables, ou humaines, cela ne me gênerait pas que les hommes ne soient pas obligés de travailler. Mais ce n’est pas le cas. De plus je pense que l’homme a besoin d’activités, physiques ou spirituelles, pour s’épanouir, et pas seulement pour vivre.
Une fois de plus, Marc rajoute un argument dans son développement – ici une machine perpétuelle qui ne peut exister – quand il se sent acculé. C’est peut être de bonne guerre mais cela ne me semble pas très honnête.
C’est curieux cette façon de vouloir toujours trouver malhonnête ce que tu ne comprends pas, mal prendre que j’envisage que tu ne comprennes pas tout et trouver tout naturel de m’accuser d’être « une fois de plus » malhonnête ! Tu me donnes le thème de mon prochain billet sur les cadres qui protègent mais qui emprisonnent.
Ce que tu appelles machine perpétuelle existe évidemment, cela s’appelle la nature qui n’arrête pas de produire du gibier, des poissons et des plantes.
Je dis simplement qu’il faut dépenser de l’énergie pour aller chercher cette production et en faire une richesse.
Toi tu sembles dire qu’il suffit de fabriquer de l’argent pour que tout arrive dans son assiette. Combien faut-il fabriquer d’argent pour que le gibier tombe tout rôti dans mon assiette ?
L’un de nous deux se trompe évidemment.
C’est en comprenant ce qui se passe avant l’arrivée de la monnaie que l’on peut comprendre ce que fait la monnaie et ce qu’elle ne peut pas faire.
Et essaie d’être moins agressif dans tes commentaires qui ne circularisent qu’une forme de faiblesse qui n’est qu’une petite partie de toi.
Sur la malhonneté …
Supposes que tu me dises. Bruno ne veut pas comprendre que 2 plus 2 = 5, Bruno refuse de comprendre, et que tu continues à écrire: comment ne pas comprendre que 2 ° 2 font 5.
Nous sommes en désaccord sur le concept de richesse, mais tu ne peux pas supposer que tu as peut être tort.
Ce n’est peut être pas malhonnête, c’est pour le moins arrogant.
Mais quand du veux démontrer que 2 plus 2 font 5 tu amènes un autre argument, qui n’a rien à voir avec l’arithmétique mais avec la biologie (par exemple l’histoire de l’œuf et de la poule) je ne trouve pas cela honnête.
Tant mieux pour toi si tu y trouves un argument pour un prochain billet dans lequel tu déploreras la myopie ou l’obstination de ceux qui ne pensent pas comme toi.
Pour ma part je continuerai à essayer de travailler sur les liens entre l’économie réelle, physique, concrète, et la monnaie, qui a, effectivement, un aspect irrationnel, voire fétichiste, mais qui, pour moi, n’a rien de sacré.
Ce jeu entre la sémantique et la logique. Ne mène nulle part. Explique quand il y a d’après toi création objective de richesse. Tu as pris l’exemple du pain et tu l’as retiré quand je t’ai expliqué que ce n’était pas un bon exemple. Il me suffirait d’avoir un seul exemple fiable de création de richesse pour rendre les armes mais trouves-en un seul qui ne puisse pas être abattu. Je crains que tu n’y arrives pas.
Le pain est « consommé », donc difficile de le faire croître.
C’est bien pour cela que j’ai pris un exemple de bien durable (tu as sauté cet exemple, peut être lis tu trop vite ;-) )
comme exemple de bien durable:
maison
route
pont
chemin de fer
barrage
tout à l’égout
Tu en veux d’autres?
Tous ces biens disparaissent au bout d’un certain temps, plus lentement que le pain, c’est tout. Les voies ferrées sont désaffectées, les maisons éboulées, les tout à l’égout obstrués. Si tout a été vu comme richesse à un moment donné, c’est simplement parce chaque bien a été payé par le travail pour faire tout cela et qu’on a souvent fait payer leur utilisation. Cette richesse n’existe provisoirement que par l’énergie dépensée à la créer et l’énergie dépensée pour l’utiliser. Les premiers tout à l’égout sont devenus encombrants puis déchets, comme les premiers ponts sauf s’ils sont vu aujourd’hui comme des œuvres d’art.
Tu ne réussiras pas à faire voir les productions comme des richesses objectives.