La connivence du délire, de la manipulation et de l’aveuglement

 

Tout se passe comme si l’Occident avait oublié la complémentarité indispensable entre la réflexion, l’action et l’échange, chacun étant normalement nourri par les deux autres et les nourrissant également. La faiblesse de la seule réflexion engendre déjà des moutons, celle de la seule action fabrique des phraseurs et la faiblesse du seul échange génère des activistes. Françoise Dolto avait parfaitement décrit les deux formes d’autisme que sont d’une part l’action déconnectée de tout échange et de toute réflexion et d’autre part la réflexion ne débouchant ni sur une action ni sur un échange. Mais lorsque c’est l’échange qui n’est ni freiné ni nourri, ni par l’action ni par la réflexion, alors il devient du délire.

La fantastique avancée des techniques de communication au XXe siècle, que ce soit par les journaux, le téléphone, la radio, la télévision, internet ou la monnaie, n’a à l’évidence pas été accompagnée d’une avancée équivalente dans la réflexion et dans l’action. Ce déséquilibre a favorisé le délire dans toutes nos têtes. Nous ne prenons plus le temps de réfléchir et nous ne nous laissons plus interpeller par la réalité des faits qui se déroulent sous nos yeux absents. Notre aveuglement comme la manipulation qu’affectionnent les puissants alimentent ce délire et nous entraînent dans une spirale tourbillonnante et incohérente qui génère un mal-être généralisé.

Notre société combine deux délires et tente de les réaliser par trois folies. Côté délires, elle pense que pour vivre il suffit de dissimuler la mort en faisant croire qu’on l’a vaincue ou que l’on va la vaincre et elle pense aussi que l’individu peut se suffire à lui-même et que les groupes comme la famille, l’église et la nation deviennent inutiles. Pour faire croire à la possible réalisation de ces deux fantasmes, elle a fait de la monnaie une fausse énergie facile et gratuite pour les puissants. Elle se sert de cette énergie pour acheter une organisation, la fausse démocratie actuelle, et elle cherche à imposer ses vues à toute la Terre en généralisant son approche de la richesse qu’elle se prétend capable de créer.

Pendant que le reste de l’humanité se révolte ou se couche dans nos universités, nous constatons l’inanité de nos délires et au lieu de prendre conscience de notre infantilisme, nous abandonnons nos vieux clivages stériles gauche-droite, républicains-démocrates ou travaillistes-conservateurs pour en inventer de nouveaux plus porteurs de rêves et de logorrhées comme « Plus d’État ou moins d’État ? », « La région, la nation, le continent ou le monde ? », « La propriété privée est-elle sacrée ou du vol ? », toutes questions sans intérêt tant que l’essentiel n’est pas abordé.

Et pour aborder l’essentiel il faut rassembler ceux qui ne veulent pas laisser à la guerre le soin de tout résoudre par la force et qui veulent construire sur les vérités oubliées :

  • L’homme a une énergie mentale et une énergie physique. Limiter une population à son énergie mentale en lui faisant brûler son énergie physique, est flagorneur et inconséquent. C’est la machine la moins coûteuse à fabriquer et la plus variée. Son coût d’entretien est inversement proportionnel à l’acceptation de la mort par le groupe auquel il appartient.
  • La monnaie n’est qu’un véhicule d’énergie humaine, une voiture disait Jean-Baptiste Say.
  • Les phénomènes naturels comme les séismes, les ouragans, les inondations ou les éruptions volcaniques ne se gèrent que par la prudence et la spiritualité. L’histoire de l’humanité nous apprend que la prudence est individuelle et que la spiritualité est collective.
  • L’homme et la femme sont incomplets pris isolément et ont besoin l’un de l’autre. Leur union est sacrée car elle crée l’avenir.
  • Les hommes ont une relation indispensable mais complexe avec les groupes auxquels ils appartiennent. Les religions essaient de gérer ce qui dépasse les groupes comme les individus, et elles supportent toutes assez mal toute forme de concurrence.
  • L’avis majoritaire dans un groupe est celui qu’il faut suivre si les participants sont libres, compétents et engagés. La formule « un homme, une voix » en revanche donne le pogrom, le lynchage ou l’achat du peuple par les puissants.
  • L’innovation est intéressante si elle réduit le coût énergétique de la vie, pas si elle l’augmente pour notre seul plaisir en laissant à d’autres le soin de le payer.
  • Ce qui résout tous les problèmes écologiques c’est de limiter la production aux besoins et de ne pas dépenser une énergie folle à créer artificiellement des besoins pour écouler la production continue des machines.
  • La machine est une merveilleuse invention si elle permet à l’homme, en le libérant, d’être plus utile ailleurs, mais elle est néfaste si elle transmet à la collectivité la charge d’hommes libérés mais perdus.
  • Une civilisation se construit sur une approche commune du beau, du bien, et du vrai et de leurs assemblages que sont la justice, la richesse et la clarté.
  • Le nombre d’humains par civilisation est régulé par la nature. Il ne doit ni être artificiellement diminué par l’oubli que seules les femmes savent fabriquer des enfants et qu’elles doivent en faire en moyenne 2,11 chacune ni être artificiellement augmenté par une recherche médicale irresponsable.

Le faux Eldorado actuel est payé par les trois esclavages envahissants que sont la mondialisation, la dette et l’immigration. Il va s’effondrer prochainement car les trois esclavages deviennent tous les trois insupportables. Faut-il vraiment n’avoir que des partis politiques esclavagistes ? La réponse appartient à chacun de nous.

8 réflexions sur « La connivence du délire, de la manipulation et de l’aveuglement »

  1. Merci pour ce billet fort bien rédigé et plein de bon sens. Je suis tout à fait d’accord sur votre analyse concernant les dimensions d’omnipotence et d’autosuffisance qu’on essaie de nous inculquer.

    D’une manière plus générale, je pense que les 2 derniers siècles ont été conditionnés par une guerre sans merci livrée par les adeptes du mondialisme au détriment des mouvements nationalistes. Bien entendu les valeurs de l’église comme institution ont été aussi attaquées, car perçues comme « clivantes ». Toutes les guerres récentes découlent de cette opposition de valeurs.

    Comme le dit si bien Attali, tout mouvement nationaliste est à éradiquer car l’Europe n’a jamais connu une aussi longue période de paix: le prix de cette paix est l’ouverture des frontières et du marché.

    Pourtant, en réfléchissant à la question, on se rend compte que ce qui diffère fondamentalement aujourd’hui par rapport au passé, c’est que les peuples ont un accès à l’éducation et à l’information comme jamais auparavant. Ce simple facteur peut expliquer pourquoi nous ne vivons plus autant de conflits que par le passé. La guerre se base toujours sur la propagande et le mensonge et plus les gens sont éduqués et informés, plus il sera difficile de les influencer. J’ai toujours pensé que la prochaine grande guerre sera culturelle: elle amènera les peuples non plus à se combattre entre eux, mais à se défaire de leur propre hiérarchie.

    Beaucoup de gens ont compris aujourd’hui que les Etats ne sont que le bras armé de la finance et des multinationales, comme le dit Charles Gave, il existe un réel capitalisme de connivence entre ces 3 entités et nous vivons dans un monde où le droit n’est plus égal pour tous. Le meilleur exemple de ceci est la crise des subprimes où tous ces banquiers frauduleux auraient du être enfermés mais ont, à la place, été sauvés par les Etats via le contribuable. Les Etats devraient avoir un rôle d’arbitre et ne jamais être acteurs de l’économie, au mieux ils ont le devoir de la protéger.

    Un retour au nationalisme est donc souhaitable. Même s’il est perçu aujourd’hui comme un gros mot, je ne vois pas en quoi il ne permettrait pas de vivre en harmonie avec les autres: ce n’est pas parce que je revendique mon identité que je ne vais pas accepter celle d’autrui: tout dépend du système de valeur que l’on nous transmet. D’un point de vue économique, on voit très bien où nous mène ce mondialisme. Le principe de produire là où la main d’oeuvre est bon marché et de vendre là où on peut faire le plus de bénéfice ne se préoccupe d’aucune déontologie, ni des questions de capital humain. C’est ce système qui a placé les grands groupes au-dessus des nations et des lois. Or, si on raccourcissait la chaîne de production, cela permettrait de privilégier la qualité au détriment de la quantité: répondre à des besoins plus spécifiques. C’est justement, à mon sens, ce dont nous avons le plus besoin: récupérer de la qualité de vie et arrêter le gaspillage frénétique.

    Un Etat nation ne présente que des avantages, il peut répondre à tous les problèmes d’une manière plus spécifique. Il peut aussi renforcer la cohésion des peuples et renforcer les identités perdues sur le chemin du mondialisme où au final, oui, c’est chacun pour soi et surtout au bénéfice de quelques uns.

    Cordialement

    • Je vous remercie de votre commentaire et mon avis personnel est que la nation est l’espace adéquat pour réagir. Vous le montrez d’ailleurs bien en Suisse avec vos dépenses publiques tellement inférieures aux nôtres et votre prochaine votation pour interdire aux banques autres que la banque centrale de créer de la monnaie.

      Mais les peuples d’occident sont mis en léthargie par la croyance qu’on leur a embecquée que la richesse se crée et que le problème n’est que de bien répartir cette nouvelle manne.

      Faire tomber la manne (la croissance) et choisir des dirigeants pour bien la répartir, occupe suffisamment pour ne pas avoir envie de réagir. C’est notre drame.

      • Merci pour votre réponse.

        Au sujet de la Suisse et de sa démocratie directe, je pense en effet que nous avons la chance d’avoir un système politique adapté et proche des citoyens sans non plus être trop « lourd » et fastidieux.

        Un bémol néanmoins, certains sujets de votations validés par le peuple ne seront probablement jamais mis en exécution (par ex la limitation de l’immigration) pour des raisons de conflits d’intérêts évidents avec Bruxelles. Si la Suisse devait s’aventurer dans cette voie, c’est tous les accords bilatéraux avec l’UE qui sauteraient, une catastrophe pour l’économie et l’éducation. Ceci nous démontre bien que nous vivons dans un monde de plus et plus globalisé et interconnecté. Les intérêts des citoyens passent au second plan. Si nous voulons changer ceci, rester en dehors de l’UE ne suffit pas, il faudrait beaucoup plus de protectionnisme et en Suisse c’est tout le contraire: les capitaux étrangers sont largement favorisés au détriments de l’économie intérieure. Le meilleur exemple est Ikea, son PDG payait à peine 200 300k d’impôts. Plutôt que de nous valoriser, on incite la concurrence étrangère. Il y aurait énormément à dire sur le sujet, mais c’est une des principales raisons de la prospérité de la Suisse: son attractivité. Cela ne veut pas dire qu’il nous serait impossible de prospérer autrement.

        A mon avis, il en serait de même si d’aventure l’initiative « monnaie pleine » devait être acceptée: jamais elle ne serait mise en application (quid de la règle de création monétaire?), pourtant je suis un fervent défenseur de cette initiative, mais les intérêts en jeu vont bien au-delà de ceux des citoyens suisses.

        Pour les dépenses publiques, il est vrai que la Suisse se comporte bien (env 30% du pib, env 13-14k par habitant). Ce n’est malheureusement pas le cas de tous les cantons. J’habite Genève et le canton dépense env 24k par habitant (on est proche des 57% de la France), les différences sont donc notables. Pourtant, Zurich (qui est la pus grande ville de Suisse) est alignée sur la moyenne nationale. Tout ça nous démontre que la Suisse est un cas bien particulier avec 3 groupes (même 4) culturellement différents (italophones, francophones, germanophones) et que nos voisins directs influencent sans nul doutes notre économie et notre politique.

        Cordialement.

  2. Clarté dans le constat, finesse dans l’analyse et ouverture vers un chemin possible. L’auteur est-il dans le délire, la manipulation ou l’aveuglement :-) ?
    En tout cas il n’est pas dans l’ego… Cela devient si rare qu’il tutoie le politiquement incorrect attitude…
    Merci Marc pour cette réflexion en partage.

  3. Depuis que je te lis, il me semble, mon cher Marc, que le fil conducteur de ta pensée est le sacré. Plus précisément la perte de spiritualité semble le responsable des maux que tu dénonces. Aujourd’hui, dans les onze vérités oubliées que tu cites, ces mots de sacré et de spiritualité n’apparaissent que deux fois mais le concept y est partout présent en filigrane. Qu’est-ce que l’acceptation de la mort, la relation des humains avec le groupe, la limitation de la production aux besoins, les humains libérés mais perdus, le triptyque bon-bien-vrai, la régulation du nombre des humains, la distinction énergie mentale – énergie physique de l’humain, sinon des questions essentiellement spirituelles, sacrées.

    Ton analyse des deux délires et des trois folies montre que nos sociétés sont en réalité malades de cette perte du sacré. Toute société en effet, repose sur deux vecteurs : un vecteur vertical qui l’accroche au Ciel, un vecteur horizontal qui organise les relations entre les Hommes. Or sans vecteur vertical qui est le pilier maître, l’ensemble s’effondre, d’où la nécessité de le remplacer par ce que tu appelles deux délires : la victoire sur la mort et le culte de l’individu. Le premier délivre l’Homme de tout souci de transcendance, le second lui permet de se croire tout puissant en le débarrassant du groupe (famille, église, nation). Quant aux trois folies qui prétendent réaliser les deux délires, je me demande si on ne peut pas la résumer en parlant du culte de l’argent. Car après tout qu’est cette « monnaie fausse énergie », sinon une fausse monnaie, une idole, un veau d’or, une divinité matérielle, horizontale, destinée à remplacer celle du Ciel ?

    Comment ne pas te suivre ? De fait, l’Occident, parce qu’il a perdu tout repère vertical, englue le monde dans la matière, c.-à-d. dans une consommation effrénée produite et acquise au moyen d’une dette incontrôlée, elle-même devenue un produit financier dont on sait qu’il n’a pas de contrepartie réelle. Mais il fait pire encore, il réifie l’Homme, le considère comme un atome interchangeable, déplaçable, remplaçable, sans race, sans sexe, sans culture, sans famille.

    Tout cela s’effondrera-t-il, comme tu l’annonces ? Sans doute. Mais pour être remplacé par quoi ? Rien ne se rebâtira sans le pilier maître. Face à cette mondialisation à côté de la-quelle le Metropolis de Fritz Lang semble un Eden, certains prônent un retour au nationalisme. Mais ce nationalisme n’est qu’une machine économique destinée à faire pièce au Moloch mondialisé. Il est certain que le Moloch n’en ferait qu’une bouchée.

    Ce n’est pas de nationalisme que nous avons besoin. C’est de Nation. La Nation bien comprise, parce qu’elle dépasse de très loin et de très haut, le simple aspect économique, a seule la force de résister au monstre. La nation est une histoire, une famille, une civilisation, une culture, une religion, un avenir commun. Elle est cette croix formée par les deux vecteurs, vertical et horizontal. Bref, elle est une spiritualité partagée.

    En retrouvant ses vraies racines nationales, la Russie, a puisé la force morale et spirituelle nécessaire pour rejeter ce libéral-libertarisme qui empoisonne nos âmes. La Pologne, la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, l’Autriche suivent le même chemin, comme si une vague d’espoir nous venait de l’Est.

    Cela dit, ton exposé, comme les précédents, devrait être lu par tous ces économistes qui se prennent pour des scientifiques parce qu’ils truffent leurs exposés d’équations prétentieuses. Et ils devraient être lus par les dirigeants politiques qui les suivent ou les précèdent, je ne sais.

  4. Marc,

    Merci pour ce billet que, pour une fois, je prends le temps de lire in-extenso sitôt livré! ;-)
    Dans la litanie de « vérités oubliées » que tu livres, une en particulier retient mon attention, et me parait être une des clé du cadenas qui enferme notre monde actuel: « L’avis majoritaire dans un groupe est celui qu’il faut suivre si les participants sont libres, compétents et engagés. » … Libres, compétents et engagés… Et voilà bien tout le sujet résumé en trois points.
    Sur la liberté, celle-ci implique la responsabilité. Responsabilité qui se perd de plus en plus au fur et à mesure où notre monde conduit les uns et les autres à n’être plus que des « agents économiques (de plus en plus) performants » ou, bientôt, des (hordes de) précaires plus ou moins pris en charge (de plus en plus réduite) par le système qui les aura fabriqués. Or, je ne peux être libre si je ne suis pas responsable de mes actes, i.e. si je ne suis pas contraint, par une règle morale et une règle pénale communes, à devoir le cas échéant à en répondre devant le groupe. Ma liberté étant circonscrite par la liberté d’autrui… Ne fait pas aux autres, etc…
    La « compétence » comme la « capacité à faire » ou « l’autorité » en tel ou tel domaine, détenue car attribuée ou reconnue, ne doit pas nous faire oublier que « compétition » a la même étymologie. Etre « compétent » inclut donc une forme de rivalité avec autrui. Cela dit, la compétence nécessite de pouvoir être « mesuré », « évalué » ou « questionné » dans le domaine revendiqué ou simplement choisi…
    Enfin à propos de l’engagement, il faut malheureusement constater qu’il est de moins en moins sollicité, promu et reconnu. L’engagement est l’action de « mettre en gage », n’est-ce pas, le fait non pas d’être concerné, mais d’être impliqué (dans l’omelette au lard, la poule est concernée, le cochon est impliqué!)… il ne tolère pas la demie mesure, l’approximation ni la dilettante. On ne dit pas « je suis à demi engagé » ou « je suis un peu engagé »… Non! « JE SUIS ENGAGÉ », « JE M’ENGAGE À ou DANS… » voilà ce qu’on dit pour poser clairement le sens que l’on met dans la balance l’entièreté de qui on est…
    Alors, la connivence du délire, de la manipulation et de l’aveuglement de notre société et de ses gouvernants ne peut évidemment pas tolérer que ses « gouvernés » soient « libres, compétents et engagés »… Elle a tout intérêt à réduire la liberté, la compétence et l’engagement de ses sujets et on voit bien comment elle s’y prend: le règne du T.I.N.A. (There Is No Alternative – Il n’y a pas d’alternative) cher à Margaret Thatcher et… Jacques Attali (!!!), le dénigrement et la déconstruction méthodiques et systématiques de tout ce qui fait sens ou lien entre les gens, depuis les religions jusqu’aux systèmes de protections sociales, l’abrutissement des masses par le sport, le spectacle vulgaire, la pornographie, et le pilonnage et l’accommodation politique des programmes scolaires, et aujourd’hui la criminalisation et la mise au ban de la société de toute voix s’élevant pour s’opposer au système, depuis la mise en garde à vue de journalistes, jusqu’à la criminalisation de l’action syndicale, tout est bon pour mettre le couvercle sur les voix dissonantes. C’est le règne de la peur.

    Du coup l’avis majoritaire n’est ni libre, ni compétent ni engagé, et pourtant c’est l’avis « dominant », la « doxa », et malheur à celui ou celle qui en dévie. Comme dirait Lordon: « une telle démonstration de force de la part de l’état est en fait l’aveu de sa grande faiblesse » en parlant des coups de menton de notre actuel Président, et de sa clique, sur tous les sujets…

    Je crains que tout ça ne se termine très mal… il suffit de s’intéresser au « signaux faibles », ces petits signes de faible intensité mais pourtant bien réels, pour comprendre que le système en place, au seul profit de l’oligarchie ploutocratique, cet « ultra-libéralisme » financier, ne peut pas s’accommoder de la démocratie. Il ne peut s’accommoder d’un peuple libre, compétent et engagé! Or, il reste quelques « têtes dures », quelques « insoumis » qui ne comptent pas s’en laisser… compter! et j’en suis!

    • Je suis d’accord avec ton analyse. Le seul bémol est que tu ne parles pas de la compétence. Or certains disent que la France n’a jamais été aussi riche alors qu’elle n’est qu’endettée et que la richesse ne se crée pas, elle ne fait que se constater.

      La compétence en économie me parait indispensable et très mal répartie.

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