Une fois que l’on a compris que le PIB ne chiffre que le négoce effectué en un lieu et en un temps donnés, on peut s’intéresser à l’origine de ce qui est vendu et à l’origine de ce qui sert à payer.
Si l’on voit simplement le PIB comme la valorisation de tout ce qui est vendu ou tout ce qui est acheté, on présuppose l’existence de marchandises à vendre. Si l’on voit simplement le PIB comme la somme de tout ce qui est dépensé ou encaissé, on présuppose l’existence de l’argent. Arithmétiquement c’est la même chose mais l’hypothèse, le présupposé, est inverse. L’exportation comme la diminution de stock présuppose aussi l’existence de marchandises, l’importation comme l’augmentation de stock présupposant elles, l’existence de l’argent.
Dans une économie normale, c’est l’énergie humaine qui fabrique les marchandises et c’est le constat que ces marchandises sont vues comme des richesses qui permet la création de monnaie. Dans une économie normale le paragraphe précédent n’aurait aucun intérêt puisque les deux hypothèses viennent d’une énergie humaine dépensée intelligemment, donc d’une même hypothèse de départ.
Mais aujourd’hui les machines fabriquent en continu des marchandises et les banques fabriquent en continu de la monnaie. Cela fait donc un PIB fantastique dans lequel l’homme ne sert plus que de petit messager entre les machines et les banques, en consommant, en empruntant et en se reposant de ce travail difficile. Le PIB n’est plus que le constat chiffré d’un système qui valorise les machines et les banques au détriment des hommes qu’elles remplacent toutes les deux. Mais comme le système a un besoin vital de petits messagers pour faire le lien et pour exister, il les entretient en réinventant en parallèle une économie réelle fondée sur l’esclavage : un esclavage dans le temps avec la dette, un esclavage dans l’espace avec le mondialisme et des esclavages ici et maintenant avec la paupérisation des classes moyennes, le chômage et l’immigration.
Est-ce par inconscience ou par cynisme que nous nous félicitons tous les 10 mai d’avoir aboli l’esclavage ? Ne pourrions-nous pas enfin reprendre conscience que dans une économie normale, c’est l’énergie humaine qui fabrique les marchandises et que seul le constat que ces marchandises sont vues comme des richesses permet la création de monnaie ? Il paraîtrait que c’est trop demander !
Faut-il vraiment baisser les bras ?
Nous l’avons compris depuis toujours, d’ou l’intérêt de permettre à tout un chacun de s’exprimer en travaillant.
d’ailleurs les reprises s’interprêtent toujours par le moral des ménages, et pour que l’argent circule, il faut que tout le monde dépense d’oû l’intérêt à ce que tout le monde puisse gagner pour dépenser.
Comme tu le dis si bien c’est l’énergie humaine qui fabrique les marchandises et ces marchandises doivent-être vues comme des richesses, du moins c’est notre conception.
Bien à toi,
Charley MUSCAT
Il ne faut surtout pas oublier que la bonne origine de la monnaie est aussi l’énergie humaine et que le scandale de la production des machines reconnue comme richesse, n’existe que par l’autre scandale de la producton de monnaie sans constat préalable de richesse reconnue.
Tout se tient.
Faut-il vraiment baisser les bras ?
Réponse :
Sans espoir, sans réussite, il convient de persévérer tant il est vrai que tant qu’il se bat, celui-là n’est pas vaincu.
On peut ajouter que la victoire comme la défaite s’inscrivent dans l’esprit avant de s’inscrire dans les faits.