Méli-mélo à Capharnaüm. Et si on essayait d’y voir clair !

Tout le monde connait l’histoire de la grenouille qui ne réagit pas à la montée lente de la température dans la casserole qui lui sert de baignoire. Elle meurt cuite et sans réaction alors que, d’un coup de patte, elle se serait éjectée si la température était montée brutalement. C’est exactement ce qui nous arrive depuis 50 ans et, sachant que nous sommes la grenouille indolente, il nous faut comprendre ce qu’est cette eau qui chauffe, passant d’un bain agréable à une bouilloire létale. Qui la fait chauffer et avec quelle motivation ? Il nous faut aussi, non seulement comprendre pourquoi nous ne réagissons pas, mais aussi entrevoir comment réagir tant que notre amollissement nous le permet encore.

LE PROBLEME

Le problème que la montée des contraintes doit résoudre est énorme, la population mondiale n’arrête pas de croitre de façon démesurée. Un milliard en 1800, deux en 1927, trois en 1960, quatre en 1974, cinq en 1987, six en 1999, sept en 2011 et huit prévus en 2022. Or une espèce animale qui n’a plus de prédateurs s’est toujours multipliée jusqu’à sa propre extinction. Les hommes deviennent les sauterelles de la 8e plaie d’Égypte de la Bible :

Elles couvrirent la surface de toute la terre, et la terre fut dans l’obscurité ; elles dévorèrent toute l’herbe de la terre et tout le fruit des arbres, tout ce que la grêle avait laissé ; et il ne resta aucune verdure aux arbres ni à l’herbe des champs, dans tout le pays d’Égypte.

Cette augmentation s’est faite en deux temps. Jusqu’aux années 70, les découvertes médicales ont diminué drastiquement la mortalité infantile en occident d’abord puis sur toute la Terre en faisant artificiellement croitre l’espérance de vie qui n’a quasiment pas bouger à 20 ans depuis des siècles. Les 4 milliards d’hommes de ces années-là étaient encore en équilibre avec la Terre. Mais doubler la population mondiale en moins de 50 ans pose un problème dont nous n’osons même plus parler tellement il est terrifiant. Sans en parler, l’élite médiatico-politico-universitaire cherche sa solution et fait l’erreur fondamentale de chercher une solution unique qu’elle n’a pas encore trouvée et que doit fabriquer son intelligence, tout en préparant les peuples à tout accepter puisqu’il y aura urgence.

LES BASES OUBLIÉES

Avant d’étudier la façon dont l’élite cherche et tente de construire sa solution, il faut se souvenir qu’un équilibre stable se reconstitue naturellement s’il est dérangé, comme une pomme au bout de sa branche ou une bille dans un bol. Il ne demande aucun apport d’énergie et se reconstitue tout seul. A l’inverse un équilibre instable comme le château de cartes ou le funambule sur son fil, s’effondre brutalement s’il est dérangé et nécessite à la fois beaucoup d’énergie pour tenir et une technique obligatoire et pointue pour éviter son effondrement. Normalement les équilibres instables sont rares, l’homme aimant sa liberté et n’ayant habituellement à sa disposition que sa propre énergie et ses propres outils.

Il faut aussi avoir en tête que le premier équilibre stable qui se reconstitue systématiquement tout seul est que tout est balancier et que toute action génère sa réaction. Les droits et les devoirs n’existent pas durablement les uns sans les autres. Les productions ne sont richesses que si quelqu’un s’appauvrit pour les obtenir ou si nous changeons notre regard sur elles. L’exemple de la vache avec son lait et son purin nous interdit de confondre production et richesse.

LA SOLUTION DES ELITES

La vanité de nos élites actuelles leur fait rechercher par facilité une solution mondiale unique qu’ils savent, sans la connaître encore, devoir être imposée aux peuples qui sont trop différents pour gober volontairement le même breuvage. Un gouvernement mondial est leur tasse de thé et ils s’y voient évidemment beaucoup plus eux-mêmes qu’ils n’y voient des aborigènes, des pygmées ou des amérindiens. Soumis à leurs homologues anglo-saxons, ils veulent transpercer le ciel par une sorte de nouvelle tour de Babel construite avec des techniques et une énergie qu’ils sont sûrs de trouver et dont ils sont déjà fiers. Mais la Terre qu’ils appellent dorénavant avec dédain « la planète » est composée de civilisations, de nations et d’histoires d’hommes différentes qui toutes commencent à résister à cette solution unique, non encore trouvée et déjà imposée.

Les élites cherchent à construire un équilibre instable mondial et unique en l’imposant aux peuples par une avalanche d’obligations, d’interdictions et de normes, toutes en équilibre instable nécessitant sans arrêt de nouvelles techniques générant de nouvelles lois et consommant toujours davantage d’énergie. Ne pouvant plus trop augmenter les impôts, elles multiplient les amendes en culpabilisant leurs peuples tous azimuts.

Personne n’a les nouvelles techniques mais nos élites, aussi perdues que nous, les appellent simplement progrès, innovation et réformes pour faire savoir sans y croire elles-mêmes que le futur va apporter la solution, qu’il arrive comme le Père Noël alors que personne ne sait ce qu’il apporte.

Pour l’énergie, depuis les mêmes années 70, nous avons cru inventer l’énergie gratuite qu’est la monnaie-dette. Notre merveilleuse élite a même donner un nom à cette énergie gratuite. Elle veut des « plans Marshall » pour tout et partout, chaque dépense devient un investissement. A tout problème un « effort financier indispensable » est la solution. L’effort financier devient impératif partout tout en négligeant l’origine humaine de la force de l’argent.

Pour imposer aux peuples leur solution pour l’instant inexistante, les élites mettent en place l’identité numérique permettant de tuer socialement tout récalcitrant comme la Chine le pratique déjà. Personne ne sait si le SARS-CoV-2 a été fabriqué dans ce but ou s’il est une simple opportunité sur laquelle ils ont sauté, mais tout le monde constate que les dirigeants en profitent pour tester l’efficacité de la peur sur les peuples et celle de leur contrôle par l’identité numérique. Peur du virus, peur du terrorisme, peur du réchauffement climatique, peur de la guerre, n’importe quelle peur totalement irrationnelle fait l’affaire. La malhonnêteté intellectuelle triomphe partout. Il est triste de constater son efficacité sur les peuples trop confiants.

Ce sont nos élites qui font chauffer l’eau avec la belle et ferme intention de tout arrêter dès qu’elles auront trouvé la solution, ce qui ne saurait tarder d’après elles. C’est cette course contre la montre entre notre mort ébouillantés et le fruit de l’intelligence de nos élites qui devient notre quotidien avec un net avantage à notre ébouillantage puisqu’elles ne cherchent que dans le mondialisme une solution unique qui n’a aucune chance d’aboutir. Les élites s’auto-protègent dans toutes les institutions internationales fort coûteuses où elles s’auto-congratulent en voulant se convaincre que leur intelligence triomphera pour notre plus grand bien pendant que les peuples commencent à trouver l’eau un peu chaude. Il est piquant de se rappeler que la mort par ébouillantage était déjà la peine infligée en France aux faux-monnayeurs sous l’Ancien Régime. « Tout change pour que rien ne change » comme nous rappelait Tancredi dans Le Guépard. Une manière élégante de décrire un équilibre stable.

Chercher une solution unique et mondiale nécessite un formatage unique et mondial des peuples. Imaginer une civilisation unique et mondiale, c’est évidemment vouloir imposer la sienne et tenter de rendre crédible le mythe de la tour de Babel, équilibre instable par nature qui demande toujours davantage de techniques et davantage d’énergie. Le bon sens, sous l’apparence des dieux, détruit inéluctablement cette tour infernale.

LA DISPARITION DES ANCIENS REPERES

Par un très malheureux concours de circonstances, la spiritualité collective qui freinait autant les tentatives de réalisation des fantasmes que la rareté de la monnaie, a été quasiment effacée par le ratage de Vatican II. Le concile a en effet vu ses bonnes intentions complètement dénaturées par son incompréhension de ce qu’est le lien, personnel à chaque nation, entre sa monnaie objective et sa richesse subjective. Laisser à César ce qui lui appartient est évangélique. Ne rien n’y comprendre ne l’est pas. Le pape François lors de sa rencontre le 12 septembre 2021 avec ses confrères jésuites slovaques, rapportée par Civiltà catholica le 21 septembre, a parfaitement compris que le monde était « conditionné par les addictions et la virtualité » mais il ne semble pas avoir compris que les addictions sont des évasions d’un monde sans spiritualité collective (l’islam est malheureusement pour nous la seule religion qui résiste à cette folie) et la virtualité, très consommatrice d’énergie, ne peut prospérer que par la débauche de fausse monnaie. Faut-il oser conseiller à François de lire François, non d’Assise mais Ponsard ? L’académicien écrivait en 1853 en alexandrins dans L’honneur et l’argent :

Quand la borne est franchie, il n’est plus de limite
Et la première faute aux fautes nous invite.

Et la première faute aux fautes nous invite ! Toute notre agonie sociale ne serait-elle pas dans ce vers ? Et la difficulté ne serait-elle pas de savoir quelle est la faute première, celle qui nous invite à toutes les autres ?

Repérer et rectifier la première faute, ce serait arrêter de nourrir toutes les autres mais comme elles s’entremêlent de plus en plus, dénouer l’écheveau est une vraie difficulté dont le résultat est difficilement audible. Certains vont dire en effet que c’est l’immigration, d’autres la fausse monnaie, d’autres encore le laxisme généralisé, la perte de repères ou l’individualisme triomphant, d’autres enfin vont accuser tous les premiers de faire des fixations sur des marottes. Comment y voir clair ? Sans doute en se rappelant que les erreurs sont toutes sans exception des équilibres instables terriblement énergivores. C’est par la privation d’énergie que les équilibres instables s’effondrent et disparaissent. Le bébé sur un fil tombera par absence de concentration. Le château de cartes s’écroulera dès que l’énergie nécessaire au calme absolu manquera. C’est donc en limitant l’énergie, en la bornant, que l’on évite la première faute, évitement qui rendra toutes les autres presque impossibles. D’où la nécessité d’une monnaie fondée sur une richesse déjà reconnue comme l’or et de la vérification qu’aucune monnaie n’est créée sans blocage vérifié de cette richesse incontestée. La limitation de la monnaie d’un peuple à sa richesse en or a toujours été le gage de sa force et le désintérêt mondial vis-à-vis du dollar en est une nouvelle preuve que la puissance militaire ne peut que dissimuler provisoirement.

La solution des dirigeants actuels est morte avant même d’être née et est la plus fabuleuse IVG que le monde ait connue. En effet elle repose accessoirement sur l’acceptation par tous les peuples d’une discipline mondiale unique que même l’identité numérique sera totalement incapable d’imposer. Mais surtout elle est fondée sur l’énergie illimitée de la monnaie numérique alors que l’ensemble du système bancaire mondial est déjà à l’agonie. En effet les actifs des banques hors immobilier sont principalement constitués de créances sur les États et sur les multinationales. Or, si les petits remboursent, les gros ne paient que les intérêts et fabriquent des créances pourries que les banques essaient de titriser et de vendre comme pour les « subprimes » avant 2008 avec le résultat que l’on connait. Retarder l’explosion est l’activité première des banques pendant que les dirigeants fondent tout, et sur leur capacité à maîtriser les peuples par la peur et l’identité numérique, et sur la solidité des banques.

ALORS QUE FAIRE ?

La solution de notre problème existe pourtant mais elle est multiple, différente suivant chaque nation et fondée sur des équilibres stables demandant peu d’énergie et laissant l’énergie humaine déployer son inventivité sans se nourrir exclusivement et abusivement d’énergie monétaire.

Se contenter d’avoir une solution pour notre pays est sans doute une nécessité que l’humilité et le réalisme imposent. Les équilibres stables dont la France aurait besoin pour construire sa solution qui serait sans doute beaucoup imitée si elle était appliquée, pourraient être les suivants :

Toutes les énergies humaines seraient utilisées pour le bien de la nation et quand elles ne le seraient pas par les entreprises, l’artisanat, l’agriculture ou le commerce, elles le seraient sans délai par les ateliers nationaux qui rendraient utiles tous les chômeurs tellement il y a de choses à faire quelles que soient les compétences de nos nationaux. La nation les indemniserait, non de leur inaction mais de leur action. Les fonctionnaires autres que régaliens et qui sont devenus largement les plus nombreux seraient affectés progressivement aux ateliers nationaux pour devenir utiles et non plus simplement commentateurs, contempteurs et contrôleurs. Le principe des ateliers nationaux serait très simple : tout Français ayant besoin d’argent demanderait à sa mairie comment il peut être utile. L’État rémunérerait dès certification par la mairie de l’utilité de l’énergie dépensée. Chacun serait rémunéré après avoir été utile, jamais pour le devenir éventuellement.

Apprendre à devenir utile resterait l’apanage de l’éducation, parentale d’abord, nationale ensuite dès qu’elle aurait été nettoyée de ses addictions et de sa virtualité hors de prix. L’éducation nationale redeviendrait humblement et efficacement l’instruction publique avec un primaire limité à l’apprentissage de l’écriture, de la lecture et du calcul ; avec un secondaire destiné à déceler pendant toute sa durée si un élève peut encore améliorer sa capacité à être utile au groupe ou s’il doit tout de suite passer à l’action ; avec un baccalauréat qui retrouverait sa vocation première de vérification. Vérifier que ceux qui y arrivent sont non seulement immédiatement aptes à être utiles, mais que se trouvent parmi eux, le petit nombre qui peut encore améliorer dans le supérieur sa capacité contributive au groupe. Le laxisme actuel avec lequel on donne le bac pour que quelques politiciens puissent s’enorgueillir de 85% de bacheliers, devraient amener l’université à n’accueillir que les mentions très bien et à mieux choisir ses professeurs.

Le retour au franc lié à l’or ou à n’importe quelle richesse déjà reconnue, permettrait de limiter la quantité de monnaie, en opposition frontale à la volonté actuelle des dirigeants de faire une monnaie électronique illimitée dont la force ne sera puisée que dans les esclavages à venir que cette monnaie génère. C’est au contraire en arrêtant toutes les subventions et les allocations qui ne sont que des achats de voix de patients addictifs, que chaque Français saurait que la seule aide de l’État est de lui fournir du travail s’il n’en trouve pas tout seul, conformément aux préambules des constitutions de la IVe et Ve républiques. Il y est en effet écrit que « Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi ». Mais le conseil constitutionnel le 28 mai 1983, sous la présidence de Daniel Mayer nommé par Mitterrand, a scandaleusement vidé la phrase de sa substance en permettant à l’État de se dédouaner, laissant le souci de l’emploi aux entreprises et achetant sa propre tranquillité en payant les chômeurs.

La dette serait scindée entre celle qui a été créée par un prêt de vraie monnaie, résultat d’un travail effectif, et celle créée ex nihilo par la double écriture des banques avec promesse bancaire de détruire cette fausse monnaie dès qu’elle aura été remboursée avec intérêts. La première serait remboursée, la seconde serait nationalisée au prix coûtant de sa création. Cela ferait disparaitre la plus grande partie du secteur bancaire rendant disponibles ses salariés pour les entreprises, l’artisanat, le commerce, l’agriculture et les ateliers nationaux.

Fiscalement, ayant observé que la TVA couvre 50 % du budget de l’État, la totalité des impôts pourraient être supprimés en commençant par les impôts imbéciles sur la production et sur l’emploi pour ne garder qu’une TVA à 40 % sur l’ensemble de la consommation. Quelqu’un qui ne consomme pas la fabrication des autres ne devrait rien à la collectivité mais dès que quelqu’un consommerait ce qu’il n’a pas produit lui-même, il participerait à l’effort commun qui le lui a permis. L’État rentrerait autant d’argent mais ce ne serait payé que par ceux qui profite de son efficacité en consommant le résultat de sa gestion.

L’accumulation de normes et de lois depuis 50 ans, typique des équilibres instables serait violemment nettoyée. Le parlement aurait pour mission de faire retrouver aux différents codes l’épaisseur qu’ils avaient avant le séisme des années 70, en ne laissant aux juges que l’appréciation des faits et non celle des textes. Les textes seraient suffisamment rares et travaillés pour ne laisser aucune place à la jurisprudence. Un texte permettant plusieurs interprétations et laissant la Justice choisir, serait inconstitutionnel.

Il y aurait retour au troc entre nations imposant l’équilibre de la balance des paiements comme l’avait décidé le pacte de La Havane signé en 1948 par 53 États dont la France et tous les pays anglo-saxons. Ils ont créé l’Organisation Internationale du Commerce (OIC) avant de l’abandonner lâchement au profit de la lamentable OMC d’esprit rigoureusement inverse prônant le renard libre dans le poulailler libre. C’est par la dévaluation ou la réévaluation des monnaies que la balance des paiements devrait s’équilibrer quelle que soit la balance commerciale. Grâce au troc à l’international, chaque peuple resterait face à lui-même sans créer ou subir un nouvel esclavage.

La libre circulation des biens et des monnaies serait abolie, les deux constituant le patrimoine national et ne pouvant sortir qu’avec une entrée équivalente. Les paradis fiscaux en seraient automatiquement asséchés.

La parité restant un fantasme en maternité, les femmes seraient rémunérées de leurs grossesses comme de la réalité de l’éducation de leurs enfants. Les ménages ayant au moins 3 enfants seraient favorisés car s’il y a trop d’humains sur terre, chaque race doit être préservée comme dans toute espèce animale et la race blanche est actuellement en danger, quelles que soient les causes de ce constat indéniable.

L’arrêt des subventions, des allocations et de toutes les formes de prébendes de millions de chanoines laïcs choisis par l’élite, ferait naturellement s’assimiler en nous enrichissant ou remigrer en nous allégeant, la marée humaine venue en masse profiter de notre folie.

La langue française serait le véhicule de tous ces équilibres stables. Les langues étrangères seraient bien sûr autorisées, certains de leurs mots ont d’ailleurs été heureusement intégrés à notre langue, mais leur utilisation nouvelle quand un mot français préexiste serait systématiquement taxée. Cette liberté-là serait payante comme tous les luxes inutiles.

EN CONCLUSION

Deux voies s’ouvrent aujourd’hui à nous :

La solution de nos élites qui est une spirale négative générant continuellement des peurs en les fixant aléatoirement sur le sanitaire, le sécuritaire, le climatique ou le guerrier qui sont bien commodes. Cette solution très en vogue est une augmentation permanente d’équilibres instables qui ne tiennent que par la suppression progressive de toutes les libertés. Elle continue à entraîner la multiplication des lois, des normes, des dettes et des contrôles dans l’attente d’une solution mondiale que le bon sens sait ne jamais advenir et au contraire recréer des esclavages sous de multiples formes.

Et il y a celles des peuples qui peuvent résister au déferlement médiatique, renvoyer les dirigeants actuels à leurs chères études et porter au pouvoir des personnes qui se limitent humblement aux équilibres stables, chacun dans sa civilisation, sa nation et sa famille.

L’avenir sera ce que les peuples en feront. Cela s’appelait il n’y a pas si longtemps la démocratie.

Le mythe éternel de l’énergie gratuite

Qu’il est difficile d’aborder toujours le même sujet en en changeant simplement l’angle d’attaque !

C’est pourtant indispensable tellement il est le sujet fondateur de toutes nos dérives et tellement il est soigneusement éludé par la troïka médiatico-politico-universitaire qui se repose ou se vautre dans la pensée unique expliquant tout par des charabias variés incompréhensibles cherchant à anesthésier et ne réussissant qu’à faire monter l’angoisse. Ceux qui disent ne rien comprendre à l’économie en sont les complices objectifs. Qui veut réellement s’intéresser à notre avenir, doit obligatoirement s’intéresser à la question de l’énergie gratuite qui est la pierre angulaire de toutes les fins de civilisation. Nous sommes en train depuis 50 ans de vivre la nôtre sans même prendre conscience que nous mourons de l’utilisation d’une énergie gratuite qui n’existe pas. Savoir comment réagir va être le débat de l’élection présidentielle. Il serait stérile, et menteur ou haineux, s’il n’abordait pas le sujet de fond.

L’énergie gratuite est l’apanage des dieux mais les hommes ont toujours rêvé d’être des dieux et de construire leur vie sur une énergie gratuite. Pendant des siècles ils se sont contentés de multiplier au moindre coût leur propre énergie. Cette multiplication s’est faite d’abord par l’outil, puis par l’esclavage et enfin par la domestication des énergies naturelles au fur et à mesure de la capacité des hommes à s’en servir. L’Afrique est restée jusqu’au XXe siècle à l’esclavage pendant que l’Asie avançait et que l’Amérique et l’Europe avançait plus rapidement en achetant l’esclavage structurel africain. Ainsi sont apparus partout petit à petit la marine à voile, les moulins à vent ou à eau, la traction animale, les serres, le feu, le charbon, le pétrole, le gaz, la fission nucléaire et bientôt la fusion nucléaire. Mais sans aucune exception, c’est toujours l’énergie humaine qui a libéré et domestiqué les énergies naturelles. Elle continue à se dépenser pour trouver comment libérer et domestiquer l’énergie nucléaire par fusion et celle de l’hydrogène.

Là-dessus est arrivé l’argent, la monnaie que nos élites médiatico-politico-universitaires n’ont jamais pris la peine de définir, se contentant depuis 24 siècles des trois utilisations proposées par Aristote : unité de compte, réserve de valeur et moyen d’échange. On commence par écarter l’hypothèse la plus vraisemblable que la première utilité de la monnaie, la cause même de sa création, est la chasse aux paresseux dans un monde structuré par le donner-recevoir-rendre des familles ou des tribus. La croissance du groupe rendant impossible la surveillance des paresseux par le chef de famille ou de tribu, la monnaie va les remplacer. Il est navrant de constater que l’on enseigne toujours péremptoirement la stupidité non défendue mais assénée que la monnaie a remplacé le troc alors que le troc n’a jamais existé qu’entre des groupes qui ne se faisaient pas confiance et jamais, nulle part, entre des individus d’un même groupe. La monnaie a été très probablement créée partout quand il a fallu forcer les paresseux à dépenser leur énergie et à arrêter de prendre sans rendre. Le principe en est simple : c’est une matière transportable, pérenne, divisible et obtenue par une dépense d’énergie humaine reconnue utile. Cette matière devient donc stockage et vecteur d’énergie humaine ne remplaçant pas le troc mais au contraire l’introduisant dans la vie quotidienne par manque de confiance en l’autre. La monnaie, créance sur le groupe a été pendant des siècles une matière reconnue elle-même comme une richesse, vecteur d’énergie humaine bien utilisée, et instrument d’un troc rendu nécessaire par la paresse de certains. Ce n’est malheureusement pas du tout ce qui est enseigné à l’université où les étudiants, pour être diplômés, répètent sans comprendre ce qu’on leur a embecqué

Là-dessus est arrivé au XVIIIe siècle le papier monnaie toujours garanti par une richesse préalablement reconnue. Des billets de Law sur les richesses de la Louisiane, aux assignats sur les richesses de la noblesse et du clergé, en passant par le rouble de la Grand Catherine sur ses mines de cuivre ou par le dollar continental américain sur la livre sterling anglaise, tous les papiers-monnaie appuyaient leur valeur à leur création sur des richesses déjà obtenues par des dépenses intelligentes d’énergie humaine. Mais le rêve de l’énergie gratuite a partout pollué les pouvoirs et il est tellement facile d’imprimer du papier que tous y ont succombé. Le papier-monnaie a été tellement imprimé qu’il a perdu son équivalent richesse réelle et par conséquent sa valeur. En ruinant ses détenteurs il a tout de même permis au Régent de payer les dettes de Louis XIV, à la bourgeoisie française de s’approprier les biens du clergé et de la noblesse, à Catherine II d’augmenter le territoire russe de 500.000 km² et aux Américains de financer leur guerre d’indépendance. Il a été partout un impôt sur les malheureux qui y ont cru et sur ceux qui ont été forcés d’y croire par la violence légitime du pouvoir.

Nos élites n’ont jamais oublié tout ce qu’elles avaient pu faire avec l’énergie apparemment gratuite des papiers-monnaie et ont toujours regretté que cela s’arrête aussi vite tant ils pouvaient tous se croire des dieux. Il leur a fallu près de deux siècles pour que leur fraction anglo-saxonne trouve comment détacher le papier-monnaie d’une richesse réelle tout en laissant le peuple croire que l’argent avait encore une valeur. Dans un premier temps les accords de Bretton Woods glissèrent le dollar comme intermédiaire imposé entre les monnaies et l’or puis 17 ans après, au milieu de l’été, l’Amérique a unilatéralement et discrètement déconnecté le dollar de l’or. 11 ans plus tard en Europe l’union des imbéciles et des salauds a signé le traité de Maastricht qui crée l’euro lié à des paroles qui s’envolent. L’ensemble des banques peut dorénavant créer de la monnaie par la double écriture, une écriture au passif créant l’argent mis à disposition et la même écriture à l’actif représentant la richesse à créer demain mais déjà scandaleusement considérée comme un actif existant. Les banques appellent cette fausse monnaie, la monnaie-dette, et, juges et parties, elles ont créé elles-mêmes à Bâle de fausses limites pour faire croire à leur sérieux. Le tour est joué. L’énergie gratuite coule enfin à flots et les élites vont l’utiliser en retardant par tous moyens la ruine des peuples qui l’utilise. Dans le traité de Maastricht on redéfinit le sérieux en en habillant le burlesque : on ne peut pas dépenser chaque année davantage que 3% de plus que ce que l’on a déjà dépensé l’année précédente et on ne peut pas emprunter davantage que 60% de ce que l’on a dépensé. Ce dernier critère, le seul qui freinait un peu la folie a volé en éclats dans le silence général. Comme personne ne cherche à comprendre, cela passe comme une lettre à la poste et le désastre peut enfin commencer qu’il soit voulu par certains ou simple conséquence de l’incompétence de l’élite déguisée en ministres.

L’élite se sert et arrose de subventions tout ce qui peut la servir et la maintenir au pouvoir. Elle achète l’esprit des peuples et l’idée que demain sera merveilleux, créateur de richesses qui paieront ce dont nous jouissons aujourd’hui. Tout devient possible et toutes les folies réalisables. Ce faux eldorado est tellement merveilleux qu’il attire la terre entière. Anecdote vécue avec un chauffeur de taxi parisien d’origine tunisienne qui disait « Chez nous tu travailles pas, tu manges pas, en France tu travailles pas, tu manges quand même. Alors on vient tous ». On se paye sans le savoir des ONG et des associations qui vont réaliser tous les fantasmes par une avalanche d’obligations, d’interdictions et de normes. Le réel résiste, il devient pervers et complotiste. Mais comme il est la réalité, il s’insinue partout, baisse le niveau de vie et fait prendre petit à petit aux peuples conscience de la médiocrité égoïste de l’élite qui les achète.

Nous en sommes là à l’aube d’une campagne où l’élite va une fois de plus faire semblant de se soumettre au peuple en le lui faisant croire par une débauche d’argent qui n’est plus limité, sauf pour les rares qui voudraient être honnêtes et qui auront un mal fou à s’exprimer.

Tant que les rares intellectuels honnêtes se feront conseiller en économie par des banquiers et ne réaliseront pas que l’énergie monétaire n’est qu’un vecteur d’énergie humaine préalablement stockée dans les richesses où à récupérer dans un esclavage prochain, tant que Jean-Marc Jancovici dira « du pognon, il y en a » et qu’Éric Zemmour dira « Profitons-en, l’argent est gratuit », tant que le pouvoir n’utilisera pas l’énergie humaine inexploitée en recréant les ateliers nationaux donnant du travail en CDD à tous ceux qui aiment la France, nous continuerons à nous affronter sur des problèmes insolubles parce qu’ils ne sont que les conséquence d’un problème que nous ne voulons pas voir. Pire, on résout prétendument les problèmes en inondant tout d’une fausse monnaie qui empire le problème fondamental dont ceux que l’on croit régler ne sont que les conséquences.

Qui expliquera au peuple qu’hélas nous ne sommes pas des dieux et que l’énergie apparemment gratuite de la fausse monnaie n’est que le prélude à son esclavage pour que les fantasmes de certains se réalisent ?

Vue d’ensemble : le siècle des Lumières a fait du progrès, l’antichambre de l’esclavage

 

Le progrès c’est bien, l’esclavage c’est mal. Cette approche manichéenne est celle qui nous est inculquée par nos mentors médiatiques, politiques et universitaires. Est-ce aussi simple ? Avons-nous bien compris ce qu’est ce progrès dont nous sommes si fiers ?

Etymologiquement progrès veut dire marcher en avant mais en français, progrès a voulu dire pendant des siècles marcher de façon organisée puisqu’une armée progressait même quand elle reculait. C’est au XVIIIe siècle que progresser est devenue « aller vers le mieux » au point qu’il a fallu utiliser le verbe évoluer, mot savant et créé depuis peu, pour remplacer progresser qui avait perdu sa neutralité.

Il y a dans progrès une définition cachée du bien qui ne souffre aucune discussion, aucune remise en cause, aucune description. C’est agréable donc c’est bien, point final. Qui oserait dire qu’il est contre le progrès ? Pourtant quand un alpiniste progresse, il monte, quand un spéléologue progresse, il descend. Comment différencier entre monter et descendre, ce qui est progression et ce qui est régression ? Nous progressons quand nous allons dans le sens que nous décidons. Mais il suffit de dire aujourd’hui que notre décision est un progrès pour l’inscrire dans le camp du bien même si c’est exactement l’inverse. L’histoire n’a plus le sens que les historiens lui donnaient, nous nous sommes convaincus d’un sens de l’histoire appelé le progrès au singulier. C‘est le bien sans avoir à le définir.

Ainsi laïcité, démocratie et parité sont devenues des progrès puisqu’elles remplacent les religions dans la définition du bien et du mal. La spiritualité n’est plus tolérée que si elle n’est pas collective et c’est l’avis majoritaire qui devient le bien. Cet avis majoritaire est fabriqué par les universitaires qui se stérilisent depuis des années dans l’autoreproduction et se sont autoproclamés « communauté scientifique ». Il est diffusé par les médias appartenant tous à des milliardaires subventionnés. Les politiques sont fabriqués par l’avis majoritaire à l’instant de l’élection et ils renvoient l’ascenseur en interdisant la vérité quand elle dérange à l’exemple des statistiques ethniques. Même le doute, base de la vraie science, est interdit quand la vérité est obligatoire. C’est le cas des lois mémorielles et de la pantalonnade « sanitaire » actuelle.

Il n’est pas nouveau que l’ambition, l’intolérance et l’ignorance imposent des incohérences, Véran n’invente rien. Toutes les civilisations l’ont connu. Elles y ont résisté par le bon sens populaire qui n’a pas mis son énergie au service de l’incohérence. Les civilisations meurent quand elles ne savent plus résister à ces trois défauts chez leurs dirigeants. Mais ce qui est complètement nouveau et que l’humanité n’a jamais connu où que ce soit, c’est l’utilisation d’une énergie monétaire factice pour remplacer une énergie humaine méprisée et pour faire croire à la cohérence de l’incohérence. L’humanité n’avait jamais connu une monnaie dette fondée sur des richesses à créer. Toutes les monnaies, sans aucune exception, avaient toujours été fondées sur des richesses déjà constatées. Il a fallu créer l’euro sur des équivalences avec des monnaies européennes déjà existantes pour faire semblant d’oublier que ces monnaies n’étaient plus liées à quoi que ce soit comme richesse constatée, et ce, depuis le 15 août 1971. La monnaie n’est plus stockage et véhicule d’énergie humaine. Elle est devenue l’institution d’une promesse d’énergie humaine future, billet escomptable immédiatement. Combien de fois faudra-t-il répéter qu’utiliser tout de suite une énergie qui ne sera alimentée par l’énergie humaine que plus tard, revient à laisser à nos successeurs une énergie humaine à dépenser pour rien, la contrepartie ayant déjà été consommée? Cela s’appelle l’esclavage et seules les guerres départageront les esclaves, non pas des maîtres, mais de ceux qui pourront éviter provisoirement d’être esclaves.

La fausse monnaie rend provisoirement crédible l’incohérence et, malheureusement pour nous, seul l’islam s’accroche à une cohérence qu’il cherche à imposer comme toutes les religions quand elles croient à ce qu’elles disent. Nous devons réapprendre que seule la spiritualité collective définit le bien et le mal, même si la laïcité veut enfermer la spiritualité dans l’individuel privé. Nous devons réapprendre que l’avis majoritaire a aussi donné les lynchages, les pogroms et l’assemblée nationale actuelle qui ne représente pas le peuple mais l’argent dépensé à la faire élire. Nous devons réapprendre, avant que notre race ne s’éteigne, que la parité dans les maternités est plus qu’aléatoire. Nous devons réapprendre que le progrès réel vient d’énergies humaines bien utilisées et que le progrès actuel est factice car nourri quasi exclusivement d’énergie monétaire, nourrie elle-même d’esclavages à venir. L’argent peut apparemment tout mais l’angoisse généralisée vient de l’évidence que notre eldorado n’est que provisoire car il a oublié à la fois, et la cohérence et l’harmonie. Nos élites, soit le savent et s’en moquent, soit refusent d’étudier l’origine de la force de la monnaie. Nos élites organisent, sans même s’en rendre compte, l’arrivée inéluctable de l’esclavage tout en promettant un eldorado toujours plus agréable. Le fossé se creuse entre elles et nous.

Il y a exactement 50 ans aujourd’hui …

 

Il y a exactement 50 ans aujourd’hui, le 15 août 1971, le président Nixon déconnectait le dollar de l’or et par là même, toutes les monnaies qui lui avaient été liées par les accords de Breton Woods de juillet 1944. Depuis ce jour les monnaies ont été officiellement confiés aux Politiques sans que les peuples en aient été informés. Depuis ce jour fatidique les Politiques par l’intermédiaire des banques peuvent créer autant d’argent qu’ils en veulent par l’invention diabolique de la monnaie dette qui reporte à plus tard l’apport à la monnaie de sa capacité énergétique utilisée tout de suite.

Cela permet « en même temps » le double langage contradictoire du « il n’y a pas d’argent magique, les caisses sont vides » et du « déblocage » de milliards d’euros inexistants avec la phrase inexprimée : « cet argent doit vous faire accepter sans vous révolter les décisions que nous prenons à votre place après avoir bien cadenasser que vous seriez les seuls responsables des conséquences de nos erreurs ».

C’est Nixon qui sans le vouloir a permis les pantalonnades de Macron et autres Véran en ne freinant plus leurs fantasmes par la rareté de la monnaie.

Il est temps de revenir à la vraie valeur d’une monnaie qui ne s’apprécie que par les échanges internationaux. C’est en valorisant, chacune avec sa monnaie, les deux lots de biens et de services jugés équivalents par les deux nations et qu’elles s’échangent, on pourrait dire troquent, que l’on obtient par comparaison des deux résultats, les valeurs respectives des deux monnaies. De même qu’il ne pouvait y avoir une valeur du franc en Bretagne et une autre en Provence parce qu’il n’y avait pas de balance commerciale entre la Bretagne et la Provence, de même il est intellectuellement impossible d’avoir la même monnaie dans deux entités géographiques qui ont une balance commerciale entre elles. Qui l’expliquera aux défenseurs de l’euro, aux professeurs d’économie, aux médias et aux Politiques ? Doit-on vraiment les croire assez stupides pour ne pas l’avoir compris ? Ne faut-il pas plutôt croire à la lâcheté, à la corruption et au jmenfoutisme qui caractérisent nos dirigeants et qui commencent réellement à faire davantage peur que les peurs fabriquées, alimentées et martelées, sanitaires, climatiques, terroristes ou nucléaires ? Toutes ces peurs ne sont fabriquées à grand frais que par l’armée d’inutiles grassement payés à terroriser les foules pour qu’elles se réfugient auprès de leur berger quand un orage inéluctable se prépare.

Une fois rendus à l’évidence qu’il ne peut y avoir une seule monnaie pour des pays différents puisqu’il y a entre elles des balances commerciales qui font varier la vraie valeur des monnaies dans des sens opposés, on observe la valeur devenue uniquement spéculative de monnaies qui sont à la fois surévaluées ici et sous-évaluées là. Ces monnaies sans valeur dont l’utilisation actuelle ne se nourrit que des esclavages futurs des peuples, sont le problème premier qui autorisent tous les autres.

Pendant que les Allemands préparent de fait en Europe le 4e Reich et que les Chinois préparent la domination mondiale de leur idéologie, les pays importateurs deviennent petit à petit les esclaves des pays exportateurs pendant que tout un monde de financiers s’enrichit sur le dos des peuples en spéculant sur les monnaies. Il est triste d’observer que nous sommes tellement intellectuellement intubés que nous nous époumonons sur les multiples conséquences sans vouloir en affronter la cause unique. Nous illustrons la phrase de Bossuet en maugréant sur les conséquences dont nous chérissons la cause.

 

 

Croissance ou décroissance ?

Quand on veut faire croire que quelque chose existe, il suffit de le chiffrer et comme la plupart du temps quasiment personne ne sait comment ce chiffrage est fait, ce quelque chose devient une réalité sur laquelle une idéologie peut s’appuyer pour devenir officiellement un mieux à atteindre. La troïka universitaire politique média nous enfume régulièrement avec ces chiffrages qui emmènent les peuples là où ils ne voudraient pas aller mais où la troïka veut qu’ils aillent pour diverses raisons. Nous l’avons vu récemment avec le chiffrage quotidien des morts du covid ou celui de l’augmentation du CO2. A l’inverse lorsque la troïka ne veut pas voir une réalité quelle qu’en soit la raison, elle en interdit le chiffrage comme c’est le cas pour les statistiques ethniques.

Pour l’économie le chiffrage de la croissance est le PIB dont quasiment personne prend la peine de savoir comment il est calculé et que l’on fait marteler mensongèrement par des gens de bonne foi comme étant le chiffrage de notre création annuelle de richesse. La croissance devient le mieux qui doit nous permettre de vivre mieux demain qu’hier ou de nous offusquer du vol par certains de cette manne annuelle.

La lâcheté des intellectuels est telle qu’ils se contentent souvent de définir le PIB par la valeur ajoutée par les entreprises en oubliant volontairement qu’un boulanger produit certes du pain mais que ce pain n’est richesse que si un client vient l’acheter.

Nous avons soigneusement oublié la phrase de Lavoisier « Rien ne se crée, rien ne se perd : tout se transforme ». Nous continuons à le guillotiner consciencieusement en refusant de voir que tout est à somme nulle. Il n’y a pas de domaine où une augmentation n’est pas compensée intégralement par une diminution de même montant si on la chiffre. L’économie comme tout le reste est par définition à somme nulle.

Jouir et élaborer ont par définition le même chiffrage et c’est la difficulté de leur chiffrage qui permet à la troïka de faire croire faussement que l’on peut jouir davantage sans travailler davantage. Croire que c’est grâce à notre intelligence que nous vivons matériellement mieux que nos prédécesseurs, est pure vanité. Nous vivons matériellement mieux parce que d’autres vivent matériellement moins bien tout en étant réputés par la troïka vivre mieux et être sortis de la pauvreté puisqu’ils ont la capacité de dépenser davantage.

Et voilà l’argent qui vient comme partout s’insérer dans tous les jeux à somme nulle pour faire croire à la chimère si agréable de la création de richesses par les hommes. Il suffit de dépenser, de l’investissement réputé intelligent au gaspillage stupide en passant par la consommation normale, pour augmenter le PIB qui additionne toutes les dépenses en refusant de les classer qualitativement. On y additionne sans vergogne le chiffrage de l’utile, de l’inutile et du scandaleux. L’important est de faire croire que ce chiffrage est celui de notre création de richesse qui nous permet de donner plus à nos enfants que nous avions reçu de nos parents. Oublier que tout est à somme nulle fausse tous les raisonnements et rend inintelligentes les décisions prises quel que soit le domaine.

La troïka épuise son énergie à faire croire à l’intelligence de décisions économiques stupides niant la réalité de la somme nulle. Elle n’arrête pas d’augmenter ses effectifs pour tenter sans aucun espoir de prouver la création de richesse et se donner bonne conscience.

On en arrive au titre de cet article. La croissance est la négation stupide mais vénérée de la somme nulle. La décroissance est la multiplicité des chemins qui tentent maladroitement, faussement ou réellement de retrouver la somme nulle. Là encore le problème sera résolu par la violence si l’intelligence refuse de s’en emparer et là encore la troïka utilise l’énergie monétaire qu’elle fabrique pour faire croire qu’un bout de papier remplace avantageusement un homme. Elle ne fait bien évidemment que reporter les problèmes en les compliquant et en veillant à ce que les peuples ne se réveillent pas. Il est si facile de fabriquer de l’argent que la somme nulle ne compense plus par du travail passé mais par un esclavage futur.

L’énergie monétaire de la troïka lutte pied à pied contre l’énergie de la réalité qui ne peut que s’imposer. Y aura-t-il en 2022 un seul candidat à soulever le seul vrai problème de fond ?

L’harmonie perdue entre l’individuel et le collectif

L’harmonie entre l’individuel et le collectif est la recherche permanente de tous les pouvoirs et elle génère une civilisation chaque fois qu’elle est trouvée.

Jusqu’à la deuxième partie du XXe siècle, le modèle de cette harmonie a toujours et partout été la famille comme l’oïkos grec, la domus latine ou toutes les tribus de par le monde. Le capitalisme a profité de la déconnexion toute récente des monnaies de toute richesse préalablement reconnue, pour imposer l’entreprise comme nouveau modèle d’harmonie entre l’individuel et le collectif. Le passage s’est fait en douceur car l’entreprise, qu’elle soit artisanale, commerciale ou industrielle, n’était au départ qu’une copie de la structure familiale. Mais l’entreprise utilise, beaucoup plus que la famille, l’énergie monétaire pour pallier le manque éventuel d’énergie humaine. Et l’énergie monétaire étant nouvellement et apparemment inépuisable, le capitalisme a déifié les entreprises, leur attribuant même le rôle de créateur de richesses jusque-là réservé aux dieux, alors que la famille a toujours dû se contenter de l’énergie humaine éternellement limitée.

Depuis 50 ans à partir de la légalisation du divorce et l’avalanche d’IVG, de PACS, de mariage unisexe, de PMA et de GPA, nous tuons systématiquement la famille par sa fragilisation, la dilution de sa direction et notre désintérêt pour son harmonie. Sa « recomposition » et son invention « monoparentale » soumettent le collectif à l’individuel au lieu de les harmoniser. La famille n’est volontairement plus le modèle de l’harmonie avec son énergie humaine.

En même temps nous survalorisons l’entreprise qui créerait une nouvelle harmonie en réalité complètement fallacieuse. Non seulement l’entreprise harmoniserait l’individuel et le collectif mais elle créerait des richesses grâce à l’énergie monétaire. Le « développement économique » serait le partage de ces richesses.

En réalité l’entreprise produit en transformant mais c’est son client qui fait de sa production une richesse en l’achetant. Il n’y a, macro économiquement parlant, aucune création de richesse, il y a échange d’une production avec une richesse déjà reconnue, l’argent. C’est la rareté habituelle de l’argent qui donne la qualité de richesse à la production de l’entreprise. Il suffit de fabriquer de l’argent pour qu’une production qui n’est en réalité que déchet ou embarras, devienne apparemment richesse. Dans l’harmonie familiale le dessin de l’enfant est l’un des pendants de la production de l’entreprise. Il n’est richesse que s’il est échangé avec le regard admiratif de la famille et il se transforme en déchet dès qu’il n’intéresse plus. La valeur que les entreprises ajoutent, la fameuse valeur ajoutée dont la somme est chiffrée par le PIB, n’existe que si le client s’appauvrit en monnaie non seulement de cette valeur ajoutée mais aussi de la valeur de tout ce qu’il a fallu acheter pour produire.

Alors que le développement économique avait toujours été le constat des richesses créées par l’énergie humaine et constatées par leur échange avec une richesse préalablement reconnue, il est devenu le constat de richesses à la fois et « en même temps » créées et constatées par une énergie monétaire que l’élite auto proclamée voit inépuisable en l’appelant marchandise, signe, institution, convention ou tout autre mot à ne surtout pas creuser.

L’alliance sur ce point, mafieuse ou incompétente, des universitaires, des politiques, de la finance et des médias est d’une telle force qu’il est devenu une donnée d’évidence incontournable que l’on peut faire vivre une civilisation grâce à une énergie monétaire venue de nulle part, laissant les hommes dépenser leur énergie en salle de sport, en jogging, en ski ou en farniente. Le déluge d’énergie monétaire factice crée une hausse des prix de l’immobilier qui contribue encore davantage à la destruction de la famille qui a de plus en plus de mal à se loger décemment. Cette folie collective laisse croire à la réalité d’un eldorado qui attire la Terre entière, où nous travaillerions toujours moins n’ayant plus comme seul souci que de remplir notre temps libre et de nous extasier sur notre transhumanisme terriblement consommateur d’énergie monétaire gratuite. Le travail se réduirait d’ailleurs de plus en plus à l’inutilité de transmettre des papiers, imposer des normes et vérifier qu’elles soient respectées par les autres.

Le peuple est perdu et en accuse l’élite. L’élite est perdue et en accuse le peuple. Tant qu’il n’y aura pas de prise de conscience que l’énergie monétaire est limitée par l’énergie humaine qui la crée, la violence continuera à monter et notre civilisation à mourir de l’impéritie de ses élites. Pour ne prendre que deux exemples de scientifiques, le polytechnicien Jean-Marc Jancovici claironne à Sciences-Po que « Du pognon, il y en a ! » et Yves Montenay, centralien, Sciences-Po, bombardé professeur d’économie toujours à Sciences-Po, a écrit le 23 juin 2021 sur son blog La reprise et la dette « pour les nuls » dans lequel il écrit de façon condescendante l’énormité suivante :

Quel sera l’impact du remboursement ?

C’est très difficile à évaluer. Si vous remboursez votre dette, votre créancier reçoit votre argent. Ce dernier n’a donc fait que se déplacer et ça ne change rien.

En fait tout dépend qui est le créancier et ce qu’il fera de l’argent, ce qui est imprévisible. On peut néanmoins imaginer qu’après une cascade d’intermédiaires, l’argent retombe chez un particulier ou une entreprise, qui elle-même va commander, consommer ou investir… donc, a priori, rien de bouleversant. Sinon qu’il faut être conscient qu’on ne sait pas, et qu’il faudra de l’agilité pour se placer commercialement au bon endroit !

Avec le rebond de la consommation, une grande partie des entreprises va retrouver une activité normale et remboursera ses dettes et le gros du problème de l’endettement disparaîtra de lui-même.

Dans son esprit scientifique il est inutile d’acheter son pain puisque, acheté ou pas, le pain et l’argent n’ont « fait que se déplacer et ça ne change rien ». Comme quoi intelligence et bon sens ne font pas toujours bon ménage chez les « professeurs » d’économie.

Pour la présidentielle de 2022, de Zemmour à Macron, de Le Pen à Mélenchon, dans toute la palanquée de socialistes, d’écologistes et de républicains, tous aussi divers qu’inconciliables, chacun a sa solution miracle et personne n’ouvre encore les yeux. Il y a pourtant urgence.

La digue a sauté et on se bat sur l’origine de l’eau

Devant le délitement général de l’ensemble des pays occidentaux, il y a la réaction actuelle de l’immense majorité des gouvernements qui pensent tous détenir la vérité et qui l’imposent par des avalanches de normes et de lois dans tous les domaines de la vie. Tant pis si cette approche s’est ridiculisée lors de l’épidémie actuelle. Les décideurs médiatiques, universitaires et politiques, se confortent entre eux et savent tous que leur inutilité serait flagrante s’ils ne la masquaient pas par des obligations et des interdictions, fussent-elles irrationnelles et inefficaces. L’important est de faire suffisamment peur pour qu’une majorité des peuples se rassemblent derrière eux. Les peurs sont attisées dans toutes les directions, sanitaire, climatique, économique, nucléaire, terroriste. C’est la nouvelle écologie. La réflexion étant assoupie, il ne reste que l’action et la communication qui ne fournissent même plus l’expérience et la connaissance qu’elles apportaient à la réflexion. Tout n’est que pseudo-tolérance et pseudo-efficacité avec la réaction habituelle des Politiques dans l’erreur : si cela ne tourne pas rond c’est qu’il n’y a pas assez de lois, pas assez de normes et pas suffisamment de parasites pour pondre et contrôler tous ces freins à la vie. L’Union européenne en est la caricature la plus évidente.

Pour certains l’Union européenne est la grande coupable. Pour d’autres c’est le libéralisme anglo-saxon. Pour d’autres c’est la loi du 4 juin 1970 qui supprime du code civil le statut de « chef de famille » et substitue à la notion de puissance paternelle, celle d’autorité parentale commune au père et à la mère. Elle officialise plus d’un siècle plus tard la phrase de Balzac dans Mémoires de deux jeunes mariées en 1841 : « En coupant la tête à Louis XVI, la Révolution a coupé la tête à tous les pères de famille. Il n’y a plus de famille aujourd’hui, il n’y a plus que des individus ». Pour d’autres c’est la chute du mur de Berlin et du communisme qui a laissé le capitalisme sans rival. Pour d’autres c’est mai 68, la mort des tabous et l’interdiction d’interdire. Pour d’autres c’est Vatican II qui en 1965 est allé au monde en allant un peu moins à Dieu. Il a remplacé l’homo religiosus qui enterre ses morts et a des gestes ritualisés et sacralisés, par l’homo economicus qui cherche à oublier dans la consommation et la parole, sa peur de la mort. Pour d’autres c’est l’immigration massive nord-africaine et subsaharienne. Pour d’autres enfin ce sont des minorités puissantes qui veulent secrètement dominer un monde de leur fabrication.

Ils ont probablement tous raison et toutes ces raisons existent. Les motivations des uns comme des autres sont nombreuses, complexes et souvent antagonistes. Mais personne ne semble se poser les seules questions vraiment importantes : Comment toutes ces folies ont-elles pu prospérer en naissant quasiment toutes dans les années 60 ? Comment et pourquoi survivent-elles aujourd’hui ?

Aucune ne prospérait jusqu’au début des années 60 parce qu’il y avait une digue qui contenait tous les excès. Cette digue c’était la rareté de la monnaie presque toujours liée à l’or, reconnu partout comme une richesse indiscutable. La monnaie était systématiquement dévaluée dès que l’on en fabriquait trop quelle qu’en soit la raison. Partout la monnaie a été inventée pour lutter contre ceux qui prenaient en oubliant de donner et de rendre ; elle a toujours été dans toutes les civilisations, liée à une richesse déjà constatée par cette civilisation, ce qui créait une digue à la bêtise par la rareté obligée de la monnaie. La monnaie n’était qu’un stockage de l’énergie humaine qui avait fabriqué cette richesse unanimement reconnue. L’énergie monétaire était limitée par l’énergie humaine dont elle provenait même si c’était très mal expliqué dans les universités et dans les médias.

Il ne sera jamais assez répété la véritable révolution, le séisme en trois temps, créant dorénavant des monnaies sur des richesses futures souvent imaginaires et non plus sur des richesses existantes et déjà constatées. D’abord les accords de Bretton Woods en 1944 où les Américains imposent que seul le dollar sera lié à l’or et que les autres monnaies seront liées au dollar. Ensuite Nixon qui déconnecte le dollar de l’or le 15 août 1971. Enfin l’Europe qui crée un euro lié à toutes ses anciennes monnaies, elles-mêmes liées à rien depuis le 15 août 1971. Les peuples n’ont pas encore pris conscience que les monnaies sont aujourd’hui comme le bitcoin, de la spéculation pure et qu’elles ne valent objectivement plus rien. Elles ne sont plus une richesse avec son équivalent constatable et palpable à tout instant. Elles sont, par la monnaie-dette, par sa fabrication en continu par les banques avec leurs doubles écritures, et par leur « déblocage » incessant par des Politiques en campagne électorale permanente, l’affirmation péremptoire qu’elles seront couvertes par des richesses futures. Par ce jeu de passe-passe aussi immoral que scandaleux, on a fait sauter la digue et l’énergie monétaire est venue alimenter en les rendant crédibles, tous les fantasmes des uns comme des autres. On réussit même à criminaliser ceux qui résistent aux folies actuelles.

Aujourd’hui certains se félicitent des succès obtenus par cette énergie monétaire plus que gratuite puisqu’on nous paye pour emprunter à des taux négatifs. D’autres se lamentent du délitement que la corne d’abondance a généré sous une multitude de formes puisque l’énergie monétaire colmate l’incohérence. Comment le peuple français aurait-il pu accueillir l’incohérence de leur gouvernement pendant l’épidémie de Covid, si ce gouvernement n’avait pas « débloquer » des milliards inexistants grâce à la monnaie dette, aux taux négatifs et à son immoralité ?

Le scandale de la monnaie dette n’apparait pas encore parce que le peuple est anesthésié par la vie facile qu’elle procure. Le scandale est rendu possible par l’invention tout aussi scandaleuse d’une création annuelle de richesse qui oublie volontairement que la vie n’est qu’échanges. Faire croire que le PIB est une création annuelle de richesses est un mensonge tellement répété qu’on finirait par le croire. La réalité c’est qu’il chiffre tous les échanges fait avec de l’argent. Il n’y a pas de valeur ajoutée sans clients et donc sans valeur retranchée au client plus importante que la valeur ajoutée par l’entreprise. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » disait Lavoisier. Nous avons oublié que c’est aussi vrai pour la richesse. La seule chose que l’homme sait créer c’est sa propre énergie et c’est le côté limité de cette énergie qui a rendu l’humain intelligent pour ne pas mourir. L’énergie monétaire dégoulinante actuelle fait croire pour le moment que l’homme peut être stupide en se croyant très intelligent, et en finançant toutes les multiples causes, toutes malheureusement réelles, de notre délitement. Entendre Jean-Marc Jancovici dire « Du pognon il y en a » ou Éric Zemmour dire « Profitons-en, l’argent est gratuit », c’est prendre conscience que même nos belles intelligences n’ont pas encore compris que seule la digue de l’argent rare nous empêche de transformer nos fantasmes enfantins en réalités abominables.

La vie n’étant qu’échanges, la monnaie dette induit qu’il faudra demain travailler sans toucher l’argent que l’on a préalablement dépensé et, travailler sans contrepartie, s’appelle tout simplement l’esclavage que notre bêtise nous prépare. Nous nous battrons pour que les esclaves soient les autres et il n’est pas sûr du tout que notre amollissement ne fasse pas gagner les autres.

Devant cette situation que chacun constate, il n’y a que deux issues possibles : celle de la « grande réinitialisation » théoriquement intelligente et celle du pragmatisme qui passe par la première étape de la redécouverte des nations et des patries. L’une va vers une gouvernance mondiale unique avec ses normes, ses lois et une énergie monétaire apparemment inépuisable et toujours inexpliquée. L’autre vers une reconstitution de la souveraineté des nations entre gens qui se reconnaissent entre eux et échangent entre eux et avec les autres encore plus prudemment. Les premiers ont le pouvoir à Davos, à la Trilatérale, à l’ONU, à l’OMC, à l’OCDE, à Bilderberg, à l’Union Européenne et chez tous ceux qui se voient comme l’élite et qui nous ont conduits où nous sommes. Les autres critiquent tous les centres de décision en ne mettant jamais l’accent sur ce qui a permis à tous les pouvoirs de se maintenir, en le dissimulant sur une prétendue volonté des peuples et sur une nouvelle religion totalement creuse de la « république » dont a oublié qu’il ne s’agit que du bien commun, commonwealth en anglais comme Cromwell a appelé sa république le 19 mai 1649, un siècle et demi avant la nôtre, ou res publica en latin.

Y aura-t-il en 2022 un candidat pour dire que notre bien le plus précieux, provisoirement égaré, est la digue nous préservant de nos propres folies, que constitue l’argent rare ?  La meute de tous ceux qui croient exister en mendiant « des moyens », fera tout pour l’empêcher.

La parabole de l’arbre pour comprendre ce qui nous arrive

Il faut d’abord remercier l’armée française d’avoir généré ceux qui font le constat précis de notre délitement général avant de solliciter une réaction rapide et réelle :

Comme le disait le cardinal Mercier, primat de Belgique : « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d’atermoiements, l’heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation.

Il faut la remercier aussi d’avoir généré ceux qui préfèrent en souligner les causes profondes :

Ce qui met mortellement en péril la France, c’est tout simplement le libéralisme effréné qui est inscrit dans le marbre des traités dits européens se traduisant par la désindustrialisation du pays tout autant que par l’abaissement de notre langue, l’emploi du globish par les médias, la publicité envahissante et … le chef de l’État lui-même. C’est aussi la destruction de l’outil de l’énergie nucléaire et la politique d’auto-flagellation au plus haut niveau et en toute occasion, c’est encore le délitement de l’éducation nationale et de la politique de santé publique, c’est enfin la mise en résidence surveillée de 66 millions de Français avec port obligatoire de la muselière.

Les uns soulignent la ramure, les autres, les racines. Ils ont évidemment tous raison et regretter la forme d’un arbre ne s’oppose pas à en chercher les causes dans ses racines.

Mais il n’y aurait ni ramure ni racines s’il n’y avait pas de sève pour fabriquer l’une à partir des autres, Or la sève de cet arbre dont les branches, les feuilles, les fruits et les racines posent problème, pour ne pas dire qu’ils sont quasiment pourris, cette sève vitale et empoisonnée est la véritable cause du désastre actuel que l’on peut voir en effet sous différents angles. Cette sève, c’est l’argent qui pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité n’a pas très rapidement disparu lorsqu’il n’a plus été lié à une richesse préexistante. Il y aura exactement 50 ans le 15 août prochain, le dollar auxquelles quasiment toutes les monnaies étaient liées, a été décroché de l’or, richesse préexistante à laquelle il était lié. Les Européens, oubliant Bretton Woods, ont créé l’euro en le liant consciencieusement (ou perfidement, ou bêtement) aux anciennes monnaies qui n’étaient  liées à plus rien. Toutes les monnaies mondiales ont suivi et doivent donc disparaitre comme ont disparu les billets de Law, les assignats et tous les papiers-monnaies puisque les politiciens en fabriquent systématiquement toujours plus que le constat de la richesse préexistante ne l’autorise. Ils sont tellement sensibles, pour rester en place, aux demandes de « moyens » qui leur arrivent de partout, qu’ils ne savent que céder en faisant fonctionner la « planche à billets » qui est simplement devenue digitale.

Les banques centrales comme les banques commerciales sont devenues aujourd’hui les fabricants incessants de monnaies fondées uniquement sur une confiance aussi claironnée que mensongère. On dissimule au peuple que toutes les banques, ayant un bilan équilibré, inscrivent toujours, en même temps, en créance à recouvrer, ce qu’elles inscrivent comme argent créé et distribué. Les créances des banques centrales sont toujours de futurs impôts. Les Politiques sont donc écartelés entre leur discours racoleur de baisse d’impôts toujours promise et leur autre discours du « quoi qu’il en coûte » et du « déblocage » d’argent inexistant qui est mathématiquement une annonce masquée d’impôts futurs nouveaux.

La création monétaire actuelle est exclusivement fondée sur des impôts futurs ou du travail humain futur, ce qui signifie en clair l’appauvrissement du peuple, sa mise en esclavage ou un retour à l’esclavage des autres. Le jeu de glaces pervers du PIB que l’on présente comme une création de richesse alors qu’il n’est que la somme des dépenses, ne peut faire longtemps illusion.

Illusion ! Le mot est lâché. Il décrit tout cet arbre dont la sève est illusoire comme sa ramure et ses racines. Seule l’avalanche de monnaie devenue fausse donne l’illusion que les folies sont réalistes, voire même réalisables.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, le libéralisme serait ce qu’il devrait être, un échange véritable et libre, reconnu comme utile par les deux parties. Mais le libre-échange est devenu un échange illusoire entre des biens et des services véritables et des monnaies frelatées forçant à la désindustrialisation des uns et à l’esclavage des autres.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais on aurait inventé le prêt sur richesses futures alors que dans toutes les civilisations il n’y avait jamais eu que des échanges que sont les prêts sur gage.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais l’Union Européenne ne serait ce monstre de milliers de fonctionnaires bruxellois non élus et surpayés dans leur paradis fiscal. Ils imposent aux autres un enfer qu’ils ignorent et qui est composé de restrictions de libertés et d’anesthésies par distribution d’argent.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, le dieu dollar et sa mère la City, ne régneraient pas en maîtres imposant le « globish » l’abaissement des langues qui ne sont pas la leur et le matraquage publicitaire cherchant à récupérer à leur profit le travail des peuples.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, l’immobilier, les actions en bourse et les oeuvres d’art, tout ce que les puissants recherchent en ayant accès à la monnaie, n’auraient pas doublé voire triplé de prix en 20 ans en créant non seulement une crise du logement mais une crise de la natalité dans les classes moyennes.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais Emmanuel Macron n’aurait été élu monarque républicain, ce que furent tous les rois de France puisque la république n’est que la chose commune. Le monarque républicain Louis XIV avait moins de pouvoirs qu’Emmanuel 1er pénalement irresponsable et décidant secrètement en conseils de défense où personne n’a pénalement le droit de dévoiler ce qui s’y dit vraiment. Va-t-on déconstruire l’histoire pour que la fausse monnaie lui fasse une place honorable dans une vérité reconstruite ?

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, on ne fausserait pas le jeu des énergies avec des énergies renouvelables subventionnées sans limites pour casser une source nucléaire que le monde entier nous enviait et nous imite aujourd’hui en souriant de notre soumission à des écologistes irresponsables.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, nous ne nous pourrions pas vivre l’équilibre actuel imbécile de nous flageller nous-mêmes sur ce que nous avons apporté à nos anciennes colonies pendant que nous recevons sans limites tous ceux qui préfèrent vivre chez nous que chez eux grâce à la fausse monnaie qu’on leur distribue si généreusement et qui en attire chaque jour davantage.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, nous n’aurions pas une éducation nationale avec plus d’administratifs que d’enseignants. Les premiers domestiquent les seconds pour un résultat de plus en plus mauvais en dépit d’un temps de plus en plus long passé par la jeunesse à leur faire apparemment confiance.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, c’est toute l’administration non régalienne qui perdrait son obésité et le peuple pourrait contribuer à une administration régalienne actuellement pressurée et méprisée alors qu’elle est la seule utile.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais les gouvernements n’auraient pu avoir la politique sanitaire stupide d’interdire de vivre pour empêcher de mourir en laissant une situation inextricable aux suivants. Interdire l’énergie humaine et la remplacer par l’énergie monétaire, ce qui est le principe du confinement, c’est ne pas savoir que l’énergie monétaire n’existe que par l’énergie humaine qu’elle véhicule et qu’il faudra trouver.

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais les associations de minorités ethniques, sexuelles ou religieuses, n’aurait pu être aussi visibles sans les subventions qu’on leur octroie pour faire vivre ces minorités les faire croitre croitre et parader au mépris de la majorité .

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, nous ne pourrions pas piller la Terre et nous fabriquer une vie facile avec une énergie et des matières premières payées avec une monnaie de singe inépuisable. Jean-Marc Jancovici s’attriste du pillage mais ne voit pas qu’il l’alimente lui-même en disant : « Du pognon, il y en a ».

Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, nous ne discuterions pas pour savoir si la monnaie est une marchandise, un signe ou une institution. Le seul point commun de toutes ces définitions distantes et médiocres est de négliger l’essentiel, à savoir l’origine de la force de l’argent qui n’est que la force humaine.

Quand on s’intéresse à un arbre, c’est à sa sève qu’il faut s’intéresser en premier. Elle est toujours le résultat du passé et le porteur de l’avenir. Elle nait de ses racines et génère sa ramure.

La vanité humaine utilise l’argent pour renverser le temps

Chacun sait que la vie n’est qu’énergie dans le double décor de sa partie irréversible qu’est le temps et de sa partie réversible qu’est l’espace. Tous les décors sont sans limites quand on les voit de l’intérieur. L’énergie dans le temps donne le rythme, l’énergie dans l’espace donne le sens. L’espace et le temps se marient dans la vitesse de la vie.

Depuis toujours l’ordre des choses faisait qu’on labourait, semait ou plantait, attendait, récoltait, engrangeait, conservait et consommait après tout cela. L’argent jusqu’au milieu du XXe siècle dans l’ensemble des civilisations n’avait jamais été qu’un véhicule d’énergie humaine précédemment dépensée avec intelligence puis stockée dans la monnaie. Il avait fallu beaucoup d’énergie humaine pour obtenir de l’or, du sel, des bestiaux ou n’importe quelle monnaie par définition limitée. Chaque civilisation était en admiration devant sa monnaie tellement elle avait demandé de travail pour l’obtenir. Même les tentatives de papier monnaie depuis le XVIIIe siècle avaient toutes été fondées sur un actif préexistant : le système de Law sur la richesse de la Louisiane, le rouble de la Grande Catherine sur ses mines de cuivre, les assignats sur les biens de la noblesse et du clergé, le dollar continental américain sur la livre anglaise liées à l’or. Les accords de Bretton Woods de 1944 n’ont pas fait exception en liant les monnaies au dollar lui-même ficelé à l’or. Toutes ces tentatives se sont effondrées et ont disparu en ruinant leurs détenteurs parce que le pouvoir a cru, par facilité, pouvoir créer plus de monnaie que de richesses précédemment élaborées. Non ! Pas toutes ! Le dollar prétend depuis un demi-siècle avoir toujours une valeur alors qu’il n’en a plus. Sa force militaire comme la faiblesse intellectuelle et/ou morale des élites mondiales politiques, médiatiques et universitaires, lui a donné pour l’instant 50 ans de répit en veillant à ce que rien ne soit vu, rien ne soit dit et rien ne soit fait.

Le drame actuel ne provient pas de la malhonnêteté de la FED qui a piétiné les accords de Bretton Woods en fabriquant 5 fois plus de dollars qu’elle n’avait d’or. Il ne vient pas non plus de la déconnection du dollar de l’or le 15 août 1971 rendu obligatoire par le retour des dollars contre de l’or qui fondait à vue d’œil tellement il y en avait moins que de dollars. Le drame actuel dont nous ne vivons que les prémices, vient de la vanité des élites mondiales qui se sont prises pour des dieux créateurs d’énergie. Elles avaient la violence légitime, elles se sont crues Zeus créant la foudre avec la complicité passive de leurs peuples, ravis de consommer une énergie imaginaire à laquelle on a même donné le nom ridicule mais vénéré de PIB. Faut-il encore répéter que le PIB est le chiffrage des dépenses, présenté plus que curieusement comme une création de richesses ?

La déconnection du dollar de l’or lui enlevait sa valeur et aurait dû en 1971 le rendre identique à tous les papiers-monnaies dévalorisés par l’avidité des élites. En fabriquant à l’envi du papier-monnaie, elles avaient chaque fois capté au profit de leurs désirs, l’énergie de toux ceux qui ont été ruinés par la prise de conscience qu’ils n’avaient que du papier entre les mains.  Le Régent avait payé les dettes de Louis XIV grâce au système de Law. La bourgeoisie avait récupéré les richesses de la noblesse et du clergé grâce aux assignats. Les guerres de Corée et du Vietnam comme le plan Marshall auraient dû être payés par la ruine de tous les détenteurs de dollars qui n’étaient plus que du papier.

Mais un choix diabolique a été fait sournoisement pour ne pas regarder la réalité en face. L’argent a été décrété ne plus être un véhicule d’énergie humaine bien dépensée hier, mais bien dépensée demain. Les monnaies ne sont plus fondées sur des richesses constatées mais sur des richesses espérées. Et comme la richesse n’est qu’un regard, toutes les folies sont permises en tous domaines puisque c’est toujours demain qui paiera. C’est ce choix diabolique qui explique en les autorisant toutes les folies actuelles sans aucune exception.

Pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité l’énergie monétaire ne nous vient que de l’énergie humaine de tous ceux qui seront ruinés par l’impression effrénée de monnaies papiers ou digitales. C’est un système de Ponzi à l’échelle mondiale qui, comme toute bulle, grossit par les inepties quoi qu’il en coûte et par les cryptomonnaies. Les dirigeants ne font que ce que font les enfants qui veulent voir grossir leur bulle de savon sans qu’elle explose. Pour rester en place ils passent d’inutiles à pervers.

Les gens les plus intelligents le savent et préparent les peuples à tout accepter, quoi qu’on leur propose puisqu’ils ne le savent même pas eux-mêmes. Dans l’attente d’une solution qui ne leur viendra jamais, ils génèrent des peurs, climatique, sanitaire, terroriste, pour rassembler les peuples comme les moutons avant l’orage. Seul le bon sens populaire peut y résister. Le combat entre le populisme près du peuple sur son terroir et le modernisme près de la mode sur ses territoires, ne fait que commencer.

 

 

L’Histoire s’en souviendra

Il est temps de nous interroger sur le pourquoi de l’effondrement de notre civilisation avant de le déplorer ou de s’en féliciter. Il est fondé sur deux croyances imbéciles qui s’alimentent l’une l’autre : croire possible de consommer sans produire et croire que le collectif est au service de l’individuel. Toute notre folie consiste à nous intoxiquer nous-mêmes à la fausse vérité de ces deux croyances par une débauche d’argent. Cet argent donne l’apparence de permettre d’acheter aussi bien les machines que ce qu’elles utilisent, l’énergie comme les matières premières. Il permet aussi de payer sans effort tout le collectif indispensable et il flatte tous les désirs individuels en les prétendant facilement accessibles. L’énergie monétaire fait tout le travail mais nous nous aveuglons nous-mêmes en ne cherchant surtout pas à la comprendre pour ne pas affronter nos contradictions. Les gouvernants actuels, et la France en toute première ligne avec son gouvernement, ses médias et ses universitaires, assènent comme étant une vérité obligatoire, un choix non tranché pour qu’en restant inépuisable, il devienne un véritable trou noir consumant notre intelligence : la monnaie est-elle une marchandise, un signe ou une institution ? Le flou de sa définition permet d’oublier ce qu’est vraiment la monnaie, un simple véhicule d’énergie humaine tout comme l’électricité n’est qu’un simple véhicule d’énergie fossile, nucléaire ou renouvelable. L’effondrement de notre civilisation vient d’une énergie monétaire envahissante qui n’est plus le véhicule d’un travail passé reconnu utile mais celui d’un esclavage à venir dont le système a besoin et que le peuple redoute tout en le pressentant.

Cette énergie dilapidée nous fait croire que nous sommes sur le bon chemin. Elle alimente les trois veaux d’or de plus en plus voraces que notre société adore sans aucun esprit critique : la croissance, la démocratie et la formation.

C’est la dépense d’argent qui fait la croissance. On le dépense pour consommer ou pour investir, seules façons de faire du PIB que l’on présente sans vergogne et toute honte bue, comme une création de richesse alors qu’il est à l’inverse consommation de richesse, indistinctement consommation intelligente ou consommation stupide. Les puissants font croire que c’est une ressource dont les pourcentages sont à disposition alors qu’ils mettent en place, « à l’insu de leur plein gré », les esclavages devant nourrir a posteriori l’énergie monétaire déjà dépensée et chiffrée par le PIB.

C’est encore la dépense d’argent qui donne l’illusion de la démocratie. C’est en le dépensant et en faisant donc de la croissance, que les puissants achètent l’affect du peuple pour qu’il choisisse le bulletin présélectionné par les fabricants d’argent. Ils font tous croire que c’est le meilleur système tellement il les maintient automatiquement au pouvoir. Les peuples ne réagissent pour l’instant qu’en se détournant des urnes. Abraham Lincoln avait bien défini la démocratie comme le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Elle n’est malheureusement aujourd’hui que le pouvoir d’une élite autoproclamée, par l’argent et pour elle-même. La bassesse nécessaire pour rentrer dans cette « élite » s’exprime, sous nos yeux éteints, chaque jour davantage. Tout perd son nom pour ne plus exister. La France devient la république, la chose publique. Les communes, les départements, les régions comme les provinces, tout ce qui a un nom, devient indistinctement un « territoire » dans leurs bouches unanimes.

C’est toujours la dépense d’argent qui fait croire à la formation dans les espaces-temps scolaire, universitaire et maintenant tout au long de la vie. Cette formation très dépensière n’est qu’un formatage minutieux et totalement théorique d’agents économiques performants pendant qu’un autre argent, tout aussi abondant, confie la production aux machines ou aux esclavages lointains. Cette très longue formation du peuple au chômage en constatant qu’il sait de moins en moins lire, écrire, compter et réfléchir, l’amène à devenir mendiant et à réduire son activité à une demande de « moyens » pour remplacer agréablement son travail.

L’année 2020 a montré comment un pouvoir extravagant s’est cru autorisé à museler l’énergie humaine à coup de confinements, de masques et de couvre-feux, sans oublier les gestes devenus barrières, en remplaçant l’énergie humaine par une énergie monétaire fabriquée à la hâte. C’est l’incompétence de ce pouvoir, aveuglé par son autosatisfaction, qui force son peuple, sans le lui dire, à choisir entre les deux abominations d’être esclave ou esclavagiste. L’Histoire s’en souviendra.