Erreur technique ou … ?

Voulant écrire un article sur l’attentat de Nice, j’ai voulu relire l’article « Tuez les mécréants » que j’avais écrit sur ce blog le 25 novembre après l’attentat du Bataclan. Quelle n’a pas été ma surprise de constater qu’il avait disparu. J’ose encore croire à une malencontreuse erreur technique car il serait inquiétant que l’article ait déplu à une mystérieuse main invisible. Je commence donc bien sûr par le remettre en ligne :

Tuez les mécréants

Le 13 novembre 2015, ce n’était plus des juifs, des militaires, des journalistes ou des dessinateurs qui étaient visés, c’était la France au travers de Français dans leur quotidien, leurs terrasses de café et leurs concerts de rock. Si l’on rajoute les attentats ratés dans un stade (4 morts dont un passant et trois suicidés à qui on avait refusé l’entrée) et les attentats déjoués dans une église (Villejuif) et un hypermarché (Les Quatre Temps), on a une idée de la vision que ces attaquants ont d’une France de légèreté, de consommation, de plaisir et de mécréance.

On a appelé ces attaquants des terroristes comme les allemands appelaient les résistants et la question se pose de savoir si nous ne ratons pas un vrai débat de fond.

Le verset 89 de la sourate 4 An-Nisaa  du Coran dit : « Ils voudraient qu’à leur instar vous sombriez dans la mécréance afin que vous en soyez au même point (sawâ’) qu’eux. Ne les prenez pas pour alliés tant qu’ils n’auront pas émigré pour la cause de Dieu et s’ils se détournent, emparez-vous d’eux et tuez-les où que vous les trouviez. Et ne les prenez ni pour alliés ni pour partisans ! ».

Les médias diffusent pour calmer le jeu et nous anesthésier un autre verset qui donne en le tronquant : «  Celui qui tue un homme, c’est comme s’il tuait toute l’humanité. De même celui qui le sauve, c’est comme s’il sauvait tout le genre humain  ». C’est en effet très beau mais le verset 32 non tronqué de la sourate 5 Al-Ma-Idah qui parle de Moïse, donne : « C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre ».

Il est dommage que les médias suppriment  « non coupable de meurtre »  et surtout «  de corruption » qui parle de nous et qu’ils oublient le verset suivant de la même sourate, le verset 33 qui dit :  «  La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l’ignominie ici-bas; et dans l’au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment ».

Et le verset 17 de la sourate 8 Al-Anfal complète en disant : « Ce n’est pas vous qui les avez tués mais c’est Allah qui les a tués  ».

La lecture littérale du Coran justifie les massacres et elle les justifie d’autant plus que le Coran est réputé incréé par les musulmans, c’est-à-dire parole divine intouchable.

Mohammed Arkoun a pourtant rappelé aux intégristes que le Coran avant d’être écrit n’avait été transmis pendant deux siècles que par oral, et que cette période avait été d’une violence inouïe avec deux des quatre premiers califes assassinés, Il leur a expliqué que si, pour la foi musulmane, l’archange Gabriel avait en effet donné à Mahomet la parole incréée de Dieu, la parole humaine qui l’avait véhiculée pendant deux siècles était, elle, une parole créée et Mohammed Arkoun constatait que personne n’était en état de différencier les deux.

Mais au-delà de ces assassinats insupportables et de l’exégèse que l’on peut faire du Coran, il reste une question totalement essentielle sur la place des religions.

L’homme dans toutes les civilisations a toujours cherché l’harmonie entre le rapport à lui-même, le rapport aux autres et le rapport à ce qui dépasse tout le monde que l’on peut résumer par la spiritualité ou par les questions sans réponses comme  «  Qu’y a-t-il après la mort ?  », « Quelle est l’origine de l’univers ? » ou « Comment prévoir une éruption volcanique, une secousse sismique, un ouragan, le réchauffement ou le refroidissement de la Terre ? ».

Les religions tentent d’apporter des réponses externes à ces questions tandis que l’initiation s’efforce de trouver en soi ces réponses. Louis-Vincent Thomas, cet universitaire qui a passé sa vie à étudier l’Afrique, a écrit dans « La mort africaine » : « Si les événements majeurs de la vie d’un homme sont: la naissance, l’initiation et la mort, le plus important de tous est le second qui confère un sens au premier et dénie tout pouvoir destructeur au troisième ».

Chacun cherche des réponses à ces questions pour pouvoir les dépasser et ne plus en être encombré. La réponse initiatique est un chemin, la réponse religieuse est une foi. Les deux ne sont nullement incompatibles et elles peuvent même se renforcer l’une l’autre.

La difficulté de la réponse initiatique est qu’elle est travail difficile sur soi-même. La difficulté de la réponse religieuse est qu’elle est collective tout en étant aussi fragile que la réponse initiatique. Pour être réellement une réponse nous débarrassant de nos angoisses existentielles et nous permettant de vivre, la réponse religieuse doit être unanime car autrement, elle n’est pas crédible. Il n’y a pas de religion sans rassemblement des croyants qu’on l’appelle Eglise, Oumma ou Sangha. La laïcité cette invention française du XIXème siècle qui devait être au départ une nouvelle religion sans foi, capable de détrôner le catholicisme, n’est aujourd’hui qu’une coquille vide puisqu’elle ne répond à aucune question fondamentale. Elle n’est prônée que par une élite autoproclamée qui ne croit en rien, qui a choisi pour elle la voie initiatique sans forcément la travailler et qui, n’ayant rien compris à l’unanimité nécessaire à la réponse religieuse, croit avoir trouvé par le mot laïcité, le moyen d’éviter les querelles religieuses. Ces dirigeants voudraient enfermer la réponse religieuse dans l’intime alors qu’elle n’existe que si elle est publique et collective. Il y avait des terres d’islam et des terres chrétiennes que les voyageurs chrétiens ou musulmans visitaient respectueusement. Le mondialisme a tout mélangé en voulant rendre universelle la morale occidentale dans le but unique que le capitalisme survive encore un moment. Nous en récoltons les premiers fruits.

« A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes» (John Fitzgerald Kennedy).

Après l’attentat de Nice perpétré par un individu violent, alcoolique et totalement désocialisé, la seule question intéressante est de comprendre comment il a pu devenir en 8 jours un tueur de masse. C’est malheureusement la lecture littérale du Coran et sa nature incréée de parole divine qui lui a fait faire en 8 jours d’internet son chemin de Nice comme Paul de Tarse a fait en une chute de cheval son chemin de Damas pour devenir Saint Paul.

Entendre une brave musulmane dire sur les télévisions que l’islam est une religion de paix et que ceux qui disent l’inverse devraient lire le Coran, montre simplement que cette dame n’a lu le Coran que très partiellement. Si comme toutes les religions l’islam prône toutes les vertus d’amour, de solidarité et de bienveillance entre coreligionnaires, il est clairement écrit dans le Coran avec force détails de tuer les apostats, les renégats et … tous les mécréants, ce qui veut dire tous les non-musulmans et aussi les musulmans qui vont écouter de la musique ou regarder un feu d’artifice. Et comme c’est parole de Dieu, c’est vérité intouchable. La Bible aussi dans le Deutéronome dit de tuer mais c’est parole humaine que l’on peut remettre dans son contexte..

Quand l’émission Islam le dimanche à 8h45 abordera-t-elle le seul sujet difficile qui est de comprendre pourquoi Dieu dans le Coran ordonne aux musulmans de tuer les mécréants, les non-musulmans, en les déculpabilisant dans le verset 17 de la sourate 8 Al-Anfal : « Ce n’est pas vous qui les avez tués mais c’est Allah qui les a tués  » ?

J’attends l’explication des musulmans modérés de ce verset  de cette sourate.

La Société Protectrice des Politiques

J’ai copié-collé cet article paru dans Contrepoints section Economie internationale le 15 juillet 2016 en laissant le nom de l’auteur pour lui faire honte.

L’Irlande, championne mondiale de la croissance (+26% !)

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Une croissance record occultée par les médias
Alors que les technocrates socialistes français se vantent de leur 1,3%, l’Office central des statistiques (CSO) de Dublin a créé la surprise en annonçant ses statistiques trimestrielles de la croissance du pays. Certes, l’activité irlandaise a nettement rebondi ces toutes dernières années, après avoir plongé pendant la crise financière internationale, et l’Irlande est redevenue l’économie la plus dynamique de l’Union européenne.

D’après les chiffres publiés en mars dernier, la croissance irlandaise avait atteint le niveau déjà très enviable de 7,8% en 2015, dopée par les secteurs industriels et de la construction. Mais personne ne s’attendait à ce que le CSO ne publie cette semaine une révision de cette donnée annuelle… annoncée désormais au niveau quasi irréel de 26,3%.

Une fiscalité attractive
L’office a expliqué avoir constaté «une augmentation du nombre d’avions importés en Irlande pour des activités de location d’appareils» et «une augmentation énorme de la masse de capitaux d’entreprises » référencée dans le pays.

Jack Allen, analyste chez Capital Economics, a souligné qu’il s’agissait notamment du reflet de jeux comptables d’entreprises qui délocalisent leur siège en Irlande pour y bénéficier d’une fiscalité attractive (12,5% d’impôt sur les sociétés). «Le capital de ces entreprises est dès lors transféré dans le bilan de l’Irlande, ce qui dope son PIB», a-t-il précisé.

Une preuve supplémentaire, s’il en fallait une, qu’une fiscalité intelligente est créatrice d’activité, d’emplois et de richesses tandis qu’une fiscalité confiscatoire est génératrice de paupérisation et de fuite d’activité.

Comment peut-on à ce point mélanger activité et prospérité ? Comment peut-on considérer le PIB comme une richesse alors que ce n’est que le constat d’un mouvement comptable ? Piller une banque est une activité qui donne de surcroît des activités supplémentaires à la police et à tous ceux qui verront transformée en richesse toute leur production. Cela ne donne de la prospérité qu’à quelques-uns. Trouver une ruse pour faire payer les autres est l’activité fondamentale de l’Union européenne et cela crée de l’activité partout pour tenter d’éteindre les incendies que cela crée.

L’Irlande avec son impôt sur les sociétés à 12,5% récolte tous les sièges sociaux et l’on facture en Irlande et en euros toute l’activité européenne réelle de Google, d’Apple et d’Amazon. Ce n’est pas le capital de ces entreprises qui est incorporé au PIB comme l’aurait soutenu un analyste de plus payé à scribouiller. Ce ne sont pas les avions qui sont importés en Irlande mais la facturation de leur location partout en Europe. Les Européens achètent les avions, les Européens les utilisent, les Européens payent mais les sociétés délocalisent leurs sièges à Dublin pour ne payer que 12,5 % d’IS. Facturant en Irlande, cela rentre évidemment dans le PIB irlandais puisque le PIB n’est que le constat des facturations passées et réglées. On a abandonné dans le silence le plus total le PNB qui ne prenait en compte que la facturation des nationaux pour le PIB qui ramasse toutes les facturation d’étrangers faites dans le pays. Quelle différence avec le pillage d’une banque si ce n’est que l’UE l’a rendu légal et a interdit que la police traque les escrocs ?

Au moins grâce au Brexit les Anglais ne verseront plus la redevance à l’état irlandais. Reste la seule question assez difficile tellement tout est possible : l’UE va-t-elle exploser ou imploser ? Elle n’est définitivement plus que la S.P.P., la société protectrice des politiques… et de leurs affidés.

La confusion entre richesse et production

Cette confusion est une difficulté majeure de notre temps et le fait que cette confusion soit si mal perçue est une énigme car elle impacte tous les autres problèmes. Personne ne semble avoir vraiment envie de l’analyser. Nous savons tous pourtant qu’une production n’est pas forcément richesse, qu’une inondation est une production d’eau qui n’est pas richesse, pas plus que la grêle qui produit ses grêlons. Une production n’est plus richesse dès qu’elle est surproduction et elle n’est pas richesse si elle n’est pas désirée.

Une production se constate alors qu’une richesse s’évalue, une production est objective alors qu’une richesse est subjective. Le crottin est une production du cheval mais il n’est richesse que pour le jardinier. Ce qui fait le lien entre la production et la richesse c’est la monnaie. Comme cela n’est malheureusement pas écrit dans les livres d’économie, le premier rôle de la monnaie est de distinguer les richesses parmi les productions, rôle dont découlent les multiples rôles secondaires de la monnaie très justement décrits dans les livres d’économie.

Pour bien comprendre cette distinction il faut d’abord prendre conscience que la monnaie est une énergie. Elle permet de se déplacer, de se nourrir, de s’habiller, de se loger, de se chauffer. C’est une énergie apparemment créée par le groupe qui utilise cette monnaie mais aucune énergie ne s’invente ou ne s’imprime toute seule. L’énergie de la monnaie lui vient forcément d’une autre énergie mais de laquelle ?

Dans les énergies il y a celles que l’homme constate et qu’il sait plus ou moins bien maîtriser et gérer comme les énergies solaire, éolienne, gravitationnelle, géothermique, sismique, animale ou végétale. Il y a celles que l’homme a su développer comme les énergies chimique, électrique ou atomique. Mais aucune de ces énergies n’est stockée dans un billet de banque. La seule énergie qui peut se retrouver stockée dans une monnaie est l’énergie humaine, le travail, énergie que nous retrouvons inconsciemment dans nos portefeuilles comme j’ai pu le développer dans mon article sur la monnaie. Mais ce n’est pas notre travail personnel qui s’y retrouve mais le travail passé de toute la communauté.

Tout l’art des dirigeants est de chiffrer ce travail passé et d’appréhender la quantité de monnaie à mettre en circulation, la quantité d’« énergie travail » stockée dans la monnaie n’étant pas négociable car on ne refait pas le passé. Pas assez de monnaie et le travail humain ne se stocke plus, trop de monnaie et le travail humain passé est dévalué par la dévaluation de la monnaie.

La vie dans un groupe est une série continue de coups de mains que se donnent les uns les autres, c’est un échange permanent que certains appellent le don et le contre-don  et d’autres, le don de soi et l’accueil de l’autre. La monnaie arrive lorsque le groupe est trop important pour que l’échange d’efforts puisse se vérifier autrement que par la simultanéité des deux efforts. La monnaie ne fait que remplacer celui des deux efforts qui n’est pas simultané.

Le rôle de la monnaie est donc essentiel pour réguler l’économie. Elle remplit dans la société le rôle des parents dans la famille qui doivent savoir dire « non ». La tentation est grande en effet de se croire au pays de Cocagne et de vouloir obtenir tout ce que l’on désire.

Si l’on était démagogue et cynique on oublierait que la monnaie n’existe que par le travail déjà reconnu et on en fabriquerait par la dette. Cela permettrait de transformer en richesses des productions qui n’en sont pas. Cela enclencherait une spirale car des petits malins s’intéresseraient plus aux désirs qu’aux besoins. Ils inventeraient de nouvelles productions que l’on reconnaîtrait comme richesses par la monnaie créée par la dette.  La recherche et l’innovation s’engouffreraient vers tout ce qui pourrait plaire. Comme l’argent serait facile, on achèterait pour produire des machines voire même des robots. Le travail ayant quitté la monnaie, il quitterait la production. On ne s’intéresserait plus qu’aux désirs que l’on alimenterait par la publicité payée par la dette. Plus personne ne se demanderait « qui paye ? » puisque la dette aurait remplacé le travail. On en arriverait à une société où la dette transformerait en richesses toutes les productions des machines et où les hommes pourraient se distraire par la dette, leurs deux seules obligations étant de consommer et de voter. Mais comme la dette monterait et deviendrait embarrassante il y aurait unanimité pour affronter le problème et vouloir « faire des réformes » c’est-à-dire faire payer au peuple l’incurie de ceux qu’il aurait bêtement élus.

LaPrimaire.org

Je ne me suis jamais servi de mon blog pour autre chose que pousser à la réflexion depuis que l’on m’a imposé un deuxième tour entre Hollande et Sarkozy qui tous deux ont fait monter la dette pour ne pas avoir à faire travailler leurs électeurs.

Pour la première fois je veux faire part de mon approbation devant l’organisation de www.LaPrimaire.org qui souhaite réunir 100.000 citoyens pour désigner un candidat à la Présidence de la République qui ne soit pas issu des combinaisons tacticiennes des états-majors partisans. Ils sont déjà à 48% de leur objectif avec 48.164 citoyens ce 6 juin 2016. Il me parait clair que si 100.000 citoyens organisent une primaire entre des inconnus, le vainqueur obtiendra sans vraie difficulté 500 signatures chez les 35.877 maires de France au 1er juin 2016.

Je crois utile de s’inscrire et de faire inscrire autour de soi pour valoriser cette démarche dont l’intérêt premier est de faire franchir le mur des médias à un certain nombre de candidats qui ont des choses à dire mais à qui on ne donne pas le droit de le dire.

N’importe qui peut être candidat et doit simplement obtenir 500 soutiens citoyens pour éliminer les candidatures farfelues. Ce nombre de 500 soutiens, s’il est bien compréhensible, est plus facile à obtenir dans les associations corporatistes que si l’on a simplement des choses intéressantes à dire.

J’écris ce papier pour apporter tout mon soutien à Jean-François Harel qui se présente sur des idées qui nous sont communes. Il n’a pour l’instant qu’une soixantaine de soutiens et il serait à mes yeux très dommage qu’il ne puisse pas participer à la compétition.

C’est dès maintenant que je sollicite tous ceux qui s’intéressent à la politique au sens grec, au sens noble de la marche de la Cité, pour qu’ils prennent les 5 minutes nécessaires pour lui apporter leur soutien. Il faut le faire sur internet avec un téléphone portable à proximité qui recevra un code d’authentification à reporter dans son inscription qui est totalement confidentielle. Même les candidats ne peuvent pas savoir qui les soutient. Sur LaPrimaire.org chacun peut lire les motivations de Jean-François Harel comme celles de tous les autres candidats qui sont déjà plus d’une centaine à ce niveau de la compétition.

Merci de soutenir Jean-François Harel et de le faire soutenir autour de vous pour qu’il atteigne rapidement les 500 soutiens citoyens qui lui permettront de diffuser l’idée qu’il y a une voie de sagesse entre la voie sans issue de l’attente de la croissance prônée par tous les Politiques et la voie réaliste mais abominable de la guerre qui remet certes instantanément les yeux en face des trous mais dont nous avons oublié la lourdeur du prix.

Jean-François Harel vous expliquera que nous pouvons redonner du travail aux Français en limitant nos importations à nos exportations comme tout l’ONU s’y était engagée en 1948 avec l’OIC avant de faire demi-tour pour créer l’OMC en 1995. Si nous fabriquons en France tout notre déficit commercial de 70 milliards d’euros, le chômage s’effondre et l’Etat peut participer activement au lancement d’entreprises de fabrication mixtes public-privé. Il vous expliquera qu’une fois le peuple de France au travail, il devra tranquillement choisir entre la résurrection de l’esclavage discrètement prônée par le mondialisme et l’abandon d’avantages acquis qui évitera l’envolée des prix. C’est au peuple de France à trancher dans ses propres contradictions mais il ne peut le faire que s’il a du travail qui seul fabrique des hommes responsables.

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout et n’attendez pas pour soutenir Jean-François Harel. Il suffit de cliquer ici : https://laprimaire.org/candidat/439995046437

Le capitalisme en soins palliatifs

 

Personne ne semble avoir envie d’analyser le dogme essentiel de notre économie qui ne supporte pas les hérétiques tellement il a pénétré les cerveaux. Ce dogme baigné de bonnes intentions est :

Nous nous en sortirons par la croissance créatrice de richesses.

 De là toutes les querelles affligeantes entre ceux qui savent tous ce qu’il faut faire pour que la croissance revienne et qui s’extasient en cercle devant son frétillement à 0,1%.

Ce dogme est lui-même fondé sur la croyance que la recherche du profit est le moteur de l’humanité alors que les deux moteurs de l’humanité sont la recherche du pouvoir et celle de la gloire, la recherche du profit n’en étant que le carburant dans le système capitaliste.

Le capitalisme fait croire à une création de richesses alors que cette richesse est mythique car elle n’est qu’un regard qui change suivant les individus et les groupes, suivant le lieu et le moment. Cette lubie de création de richesses ne tient que grâce à des profiteurs et à des jaloux.

Les profiteurs sont ceux qui dépensent à flots de l’argent que leurs banques croient qu’ils possèdent, les jaloux se divisent en jaloux imitateurs que sont les libéraux et en jaloux destructeurs que sont les anticapitalistes.

Les profiteurs sont les serviteurs du système que l’on trouve à tous les carrefours stratégiques, politiques, financiers, médiatiques et publicitaires. Ils dépensent beaucoup d’argent et génèrent autour d’eux, aux mêmes carrefours et dans toute la société, les jaloux admiratifs et les jaloux vengeurs. Ils sont salariés surpayés, héritiers ou flagorneurs. Ils ont le pouvoir et la gloire qui leur permettent de vivre fabuleusement bien parce qu’ils ont réussi à faire croire que nous créons annuellement des richesses dont ils s’octroient une modeste part. Ils ont réussi à faire croire à leurs fortunes en générant des jaloux. Ils ont réussi à faire croire qu’en travaillant normalement un individu pouvait donner à ses enfants plus qu’il n’a reçu de ses parents et que l’enrichissement par le travail était possible sans appauvrissement d’autres personnes. Ils ont fait de leurs victimes leurs complices

Les jaloux admiratifs et imitateurs sont les libéraux qui se divisent eux-mêmes entre ceux qui élucubrent des théories et ceux qui travaillent comme des bêtes pour changer de catégorie. Une infime minorité y arrive en vendant sa start-up ou en gagnant au loto.

Les jaloux vengeurs et destructeurs sont les anticapitalistes qui montrent du doigt la richesse des profiteurs en exigeant une nouvelle répartition : « 1% des humains possèdent 99% des richesses de LA planète » ! Un ami m’a écrit : « l’immense majorité ne tire pas de son travail une part équitable tandis que les fonds de pensions, les banques, les compagnies d’assurances et autres « machins » financiers accumulent des fortunes colossales ». Il m’écrit ce que les profiteurs veulent qu’il croit pour que cela tienne, à savoir que l’on crée des richesses et que le seul problème est de savoir comment se les partager. Lui vit mal matériellement, eux vivent bien matériellement mais cela n’est possible que parce qu’ils savent qu’ils ne sont pas riches et que cet ami croit qu’ils le sont. Leur richesse n’est qu’illusoire. Ce sont des actions en bourse valorisés par eux-mêmes ou leurs semblables à des prix qui sont ce qu’ils échangent entre eux. Ce sont des propriétés qui leur seront reprises quand elles ne seront pas détruites. Les riches familles égyptiennes ou romaines ont-elles eu des héritiers ?

Tous alimentent le dogme et les jaloux rendent le système presque réel en l’admirant ou en l’abhorrant.

La réalité est que l’économie qui est l’action dans la maison, dans l’oïkos, est un échange du travail des êtres de la maison. Normalement tout est don et contre-don ce qui apparaît à un observateur inattentif comme du troc alors que le troc qui n’a jamais existé aurait remplacé la confiance par la simultanéité. Dans le contre-don il y a reconnaissance que le don de l’autre est richesse aux yeux du donneur et du groupe. Mais la notion d’enrichissement sans appauvrissement volontaire de l’autre n’existe pas car tout n’est qu’échange non simultané de travail.

La monnaie a remplacé partout le contre-don lorsque les groupes sont devenus trop nombreux pour que la confiance suffise à l’harmonie. La monnaie était donc un support objectif d’énergie humaine concrétisant le contre-don en étant un symbole concret, recherché, rare, pérenne, transportable et divisible. Mais la monnaie nous a fait oublier qu’il n’y a pas d’enrichissement sans appauvrissement d’un autre. Nous avons théorisé le don et le contre-don en production, dépense et revenu sans souvent comprendre que la production était ce qui était vendu, le revenu était la source de la monnaie utilisée pour acheter et la dépense le constat de leur échange. En appelant cet échange PIB on a fait croire que c’était une ressource alors que ce n’est que le constat d’un échange de deux valeurs.

L’idée est venue, puisque la monnaie remplace le travail du contre-don, de multiplier la monnaie pour éviter le travail. Depuis toujours on pillait, on mettait à sac et on réduisait en esclavage pour avoir de la monnaie et éviter le travail et l’idée de travailler sur la monnaie existe aussi depuis toujours par le billonnage, ce trafic illégal ou caché de monnaies défectueuses. Mais c’est depuis que les monnaies ont été déconnectées de toute référence objective (15 août 1971) que les freins ont sautés.

C’est l’art du capitalisme d’avoir inventé la création de richesses alors que seul l’appauvrissement en monnaie de quelqu’un reconnait une production en tant que richesse. Cette reconnaissance par l’échange ne génère aucune création de richesse pour le groupe.

Mais l’illusion fait vivre…

On a inventé l’investissement, la rentabilité, le profit et on a remplacé le travail par la dette. Rien que pour la dette publique, la France était ruinée après les guerres de Louis XIV et avait une dette publique insupportable à l’époque de 1,5 milliard de livres (12 milliards d’euros) qui a amené le système de Law et la ruine de tant de Français. Aujourd’hui nous en sommes à une dette publique française de 2.000 milliards d’euros et la dette publique mondiale continue de monter de plusieurs milliards d’euros par jour.

On fait tout pour faire payer les autres par l’exportation ou par le bidouillage des monnaies et cela nous retombe généralement sur le nez car nous ne sommes pas les meilleurs en bidouillage.

La FED et la BCE fabriquent sans arrêt, qui des dollars, qui des euros, des monnaies qui ne valent objectivement plus rien. Mais tant que le boulanger et son client croiront ensemble qu’un euro est aussi intéressant qu’une baguette de pain, le système tiendra. Mais dès que la confiance dans le système malhonnête disparaîtra, le papier monnaie ne sera plus que du papier comme les billets de Law en 1720, les assignats de la révolution ou les emprunts russes. C’est parce que certains le savent qu’à Davos on parlait suppression totale de la monnaie. Comme si, une fois de plus on voulait simplement casser le thermomètre.

Ensemble

Le colonel François de La Rocque a choisi en 1936 pour son parti social français, la devise Travail Famille Patrie. Malheureusement l’Etat Français lui a subtilisé sa devise sans lui demander son avis et a  laissé l’ennemi interdire son parti et l’envoyer en camp de concentration. Le colonel de La Rocque a été libéré par les Américains mais est mort en 1946 des suites de ses incarcérations. Sa très belle devise a été salie par la confusion qu’on en a fait avec la collaboration alors qu’elle a été créé par un résistant.

Des trois efforts épanouissants que sont le travail, la famille et la patrie, on a fait Liberté Egalité Fraternité qui dit la même chose mais qui peut malheureusement être aussi entendu à l’inverse comme je l’ai détaillé dans mon article Liberté Egalité Fraternité. Souvenons nous du préambule de la constitution de la deuxième République en 1848 qui affirme que la République  » a pour principe la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. Elle a pour base la Famille, le Travail, la Propriété, l’Ordre public ». Prenons conscience que le travail, la famille et la patrie sont le seul chemin vers la liberté, l’égalité et la fraternité. Nous l’avons complètement oublié. Il faut en retrouver les bases et comprendre leur complémentarité.

Pour le travail Lanza del Vasto a écrit en 1943 dans « Pèlerinage aux sources » :

L’homme a besoin du travail plus encore que du salaire. Ceux qui veulent le bien des travailleurs devraient se soucier moins de leur obtenir un bon salaire, de bons congés, de bonnes retraites, qu’un bon travail qui est le premier de leurs biens. Car le but du travail n’est pas tant de faire des objets ou de « créer de la richesse » que de faire des hommes ».

Etre reconnu comme utile par les autres et en être vraiment convaincu soi-même, est la base de toute vie sociale. Rien ne peut se faire sans que chacun ait du travail. Le travail est un droit garanti par la constitution et un gouvernement qui ne sait pas donner du travail à son peuple devrait avoir la pudeur de se retirer ou au moins de se taire tant qu’il est incompétent.. Personnellement et en l’état je ne vois pas d’autre possibilité concrète de donner du travail que de limiter la quantité de nos importations à celle de nos exportations. Nous fabriquerons ce que nous nous interdirons d’importer et affronterons ensemble les problèmes que cela posera..

La famille est le symbole du petit groupe affectif qui reste dans le don et le contre-don, dans le tout apparemment gratuit et qui ne se sert pas à l’intérieur du groupe de l’énergie qu’est la monnaie. Que ce soit la famille au sens strict ou le groupe d’amis, chacun peut compter sur les autres et on retrouve à ce niveau le principe de la vie  en société d’avant l’introduction de la monnaie. Ce sont les regards des autres qui forcent à l’équilibre car chacun a besoin de ressentir sur soi des regards bienveillants. C’est à ce niveau de groupe à taille humaine que  s’harmonisent la raison, les sentiments et les besoins, la tête, le cœur et le ventre, les trois moteurs de l’homme.

Mais ce niveau familial peut difficilement donner de l’électricité, des routes, des trains, une aviation, des hôpitaux et des écoles et nous avons tous besoin d’un groupe plus nombreux, capable de créer des biens et des services plus importants ou plus lointains. Ces biens sont souvent plus anonymes mais nous en avons effectivement besoin et plus du tout affectivement. La patrie, la terre des pères, ou la nation, la terre où l’on est né, sont ces entités politiques qui ont commencé avec la cité et qui s’occupent des fonctions dites régaliennes comme la défense, la justice ou la police que seuls les groupes importants non affectifs peuvent remplir. Ce groupe nombreux a toujours été dans toutes les civilisations plus important que chaque individu et la vie du groupe a toujours été jusqu’à nos jours, plus importante que la vie de chacun de ses membres. C’est à ce niveau effectif que le nombre élevé de participants empêche de se contenter du don et du contre-don. C’est à ce niveau que la monnaie devient obligatoire pour remplacer le contre-don et décréter au nom du groupe que telle production sera richesse. Le contre-don était le résultat de l’effort de l’autre qui était valorisé par le don comme le don l’était par le contre-don. Don et contre-don n’avaient rien à voir avec le troc car ils étaient reconnaissances de l’utilité de l’autre et non une simple satisfaction des besoins.

Mais avec l’introduction de la monnaie, la tentation a été grande d’oublier qu’elle n’est que le substitut du contre-don et donc du travail reconnu. La monnaie est une énergie sociale, stockage d’énergie humaine dont l’intérêt premier est la rareté mais la deuxième partie du XXème siècle en a fait un instrument de manipulation du peuple pour lui faire croire que les classes politiques, universitaires et médiatiques étaient compétentes et efficaces. Avec la complicité des banques on a fabriqué des quantités invraisemblables d’argent pour faire croire au peuple qu’il pouvait moins travailler, qu’il pouvait transmettre à ses enfants plus que ce qu’il avait reçu de ses parents. On a remplacé le travail comme la propriété par la dette. On a réinventé l’esclavage par la mondialisation. Toujours par la dette on a tout automatisé et tout mécanisé pour produire toujours plus pendant qu’on se flattait d’envoyer le peuple en vacances, en week-end ou en RTT. On a fabriqué un monde qui pille la Terre pour que les machines fabriquent toujours plus avec toujours moins d’hommes pour produire et toujours plus pour consommer.

Nous arrivons à la fin d’un système par essence contradictoire qui est sans arrêt à la fois dans le trop et dans le pas assez, aussi bien en hommes qu’en argent. On a le chômage et l’immigration, le ruissellement d’argent et la pauvreté galopante. Le système a besoin de tous les excès pour ne pas avouer qu’il se trompe depuis le début et qu’il n’a pas la moindre idée du moyen de s’en sortir. On a même formaté le peuple à croire à la création annuelle de richesses pour qu’il attende tranquillement sans savoir quoi.

On a réussi à tuer le travail, à tuer la famille, à tuer la patrie pour ne pas voir le problème tellement il est monstrueux. Si pour Michel Onfray « Le bateau coule, soyez élégant, mourez debout », je préférerais que nous disions « Le bateau coule, soyons courageux, vivons debout ». Ce serait une ouverture vers tous les possibles si nous combattions nos trois défauts actuels majeurs : fuir, abandonner, pérorer.

Les intellectuels n’ont pas envie de comprendre

Depuis la déconnection du dollar de l’or par Nixon le 15 août 1971 alors que toutes les monnaies étaient connectées au dollar selon les accords de Bretton Woods, l’ensemble de l’économie mondiale est partie à la dérive sans que les puissants ne réalisent le drame puisque cela faisait si longtemps que l’on avait oublié le sens et le but de la monnaie.

L’or à l’époque était un élément de référence intéressant puisque l’augmentation mondiale d’or par son extraction annuelle correspondait fortuitement mais à peu près en pourcentage, à l’augmentation de la population active dans les pays monétarisés. Sans s’en rendre compte et sans le vouloir, les économistes avaient redonné son sens d’énergie humaine stockée aux monnaies.

Mais aujourd’hui nos intellectuels, dont les politiques et les journalistes qui se voient tous intellectuels, font croire aux peuples qui sont très heureux d’y croire, que le « développement économique » leur apportent des richesses comme les galions espagnols apportaient de l’or. C’était le développement économique de l’époque. L’expérience du XVIème siècle n’a servi à rien puisque la France n’existe parait-il que depuis 1789. Jean Bodin écrivait pourtant  « L’Espagnol qui ne tient vie que de France est contraint, par force inévitable, de prendre ici les blés, les toiles, les draps, le pastel, le papier, les livres, voire la menuiserie et tous les ouvrages de main, et nous va chercher au bout du monde l’or, l’argent et les épiceries. ». L’Espagne vivait dans les fastes et dans l’indolence en appauvrissant le reste de l’Europe par une forte hausse des prix généralisée. Le blé, base alimentaire de l’Europe de l’époque, voyait son prix tripler car il fallait nourrir les Espagnols qui ne pouvaient manger leur or. Mais encore aujourd’hui Guy Sorman qui a « enseigné l’économie » à Sciences Po, fait des éditoriaux faussement alarmistes où il déclare « Chaque nation, chaque province sera tentée de se replier sur elle-même, oubliant que l’échange est le fondement de la prospérité« . Comment peut-on faire croire que l’échange apporte la prospérité sans le faire précéder par le travail de production que nous avons abandonné ?

Le « développement économique » actuel devient complètement ridicule en se limitant de plus en plus à une production mécanisée effrénée et à une création monétaire toute aussi effrénée. La création monétaire est d’ailleurs encore plus importante que la production mécanisée car il faut donner de l’argent d’abord à la publicité, c’est-à-dire aux agences, au sport et aux médias, qui doivent tous faire croire que les productions sont toutes des richesses, ensuite à l’achat de machines de plus en plus sophistiquées et donc de plus en plus chères et enfin à l’entretien des consommateurs dont le système n’a plus besoin en tant que travailleurs puisque les machines font beaucoup mieux le travail mais en tant que consommateurs à qui il faut donner de quoi acheter.

A Davos où les intellectuels se retrouvent chaque année en janvier lorsqu’ils sont assez riches, l’année 2016 a accouché dans la fierté de leur « quatrième révolution industrielle » faite de numérisation et de robotique où l’on peut enfin supprimer en Europe 5 millions d’emplois d’ici à 2020. Heureusement Mario Draghi à la Banque Centrale Européenne prête maintenant à 0%, « sans limites » dit-il, la fausse monnaie qu’il fabrique et rachète cash aux banques toutes leurs créances pourries sur les Etats qui ne peuvent rembourser qu’en réempruntant davantage. Plus personne ne se demande « Qui paye ou qui va payer au bout du compte ? » puisque l’argent coule à flots. Les banques prêtent à tout va à quiconque veut consommer ou acheter de la pierre mais elles ne prêtent à la production que si l’on va produire ailleurs.

Certaines personnes disent « Et alors ? Quelle importance si ça marche et si ça dure ? ». Cela ne peut pas durer car nos intellectuels n’ont comme seule solution pour inverser les montées liées de la dette et du chômage, que de tenter de faire payer les autres peuples comme le font les Allemands et comme la morale de la Charte de La Havane le réprouve. Mais nous n’y sommes globalement pas bons et chez nous c’est le déficit du commerce extérieur qui monte avec le chômage et la dette. Tout le monde s’en moque puisque  la question « Qui paye ? » est devenue ringarde.

Tout cela ne tiendra que tant que nos intellectuels croiront qu’il est moins coûteux de fabriquer un robot que de faire un enfant et tant qu’ils feront payer au peuple leur incapacité à se remettre en question. Il faut leur dire le plus gentiment possible que se croire plus doué que Dieu reste probablement une erreur.

La mondialisation de l’aveuglement

Quand un problème est mal posé, il n’y a pas de solutions. Cette vérité simple voit la gauche s’entredéchirer.

Il y a ceux qui rejoigne le MEDEF et la mondialisation avec Macron, Hollande, Vals et El Khomri pour rappeler sans le dire que l’humanité est passée de 1 milliard en 1800 à 7 milliards aujourd’hui et qu’un homme ne vaut donc plus rien ou plutôt ne vaut que le prix d’un Chinois qui parait déjà trop cher puisqu’on a trouvé encore moins cher d’abord au Vietnam et maintenant en Ethiopie. C’est le camp des « réalistes » qui gouvernent la France sans discontinuité depuis que Mitterrand a remplacé Mauroy par Fabius en 1984. Ce camp inclut la droite et le centre qui n’ont que les querelles de personnes pour se faire remarquer. L’ineffable Dominique Reynié des Républicains a d’ailleurs mis sur le net une pétition en faveur de la loi El Khomri qui a été immédiatement signée par le président du MEDEF, Pierre Gattaz et par son prédécesseur Laurence Parisot. Les réalistes ont fait oublier l’O.I.C. et la coopération entre Etats pour créer l’O.M.C. et la compétition entre Etats, tout en priant partout pour que la manne divine qu’ils appellent croissance retombe enfin pour donner la prospérité qu’ils continuent sans vergogne à promettre pour être élus. En attendant ils accompagnent la baisse générale du niveau de vie par des moyens aussi divers que sophistiqués que chacun peut observer. Le résultat est depuis 1984 la montée du chômage, de la dette et du déficit du commerce extérieur, la montée de la dette tentant de remplacer l’esclavage dans l’espace qu’est la mondialisation par l’esclavage dans le temps qu’est la dette et que les Français commencent à entrapercevoir. ,Il n’est pas sûr qu’ils l’acceptent.

Il y a ceux qui ont bien compris que les « réalistes » entraînaient la France vers un nivellement mondial par le bas réduisant les civilisations à des amusettes pour touristes mais ceux-là se convainquent eux-mêmes que, comme le dit Mélenchon « La France n’a jamais été aussi riche » et peut donc distribuer sa richesse au peuple tout en se protégeant. Ceux-là se contentent d’être souverainistes  et sont rejoints par Dupont-Aignan et Florian Philippot

Il y a encore ceux qui comme Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit ou Axel Kahn veulent la mondialisation et trouvent dans l’idéologie la force d’améliorer la vie de tous les habitants de la Terre. Ils ont signé une tribune dans Le Monde du 23 février 2016 :

 » La gauche doit porter en la matière de grandes réformes sources de compétitivité pour les entreprises et de progrès social pour les salariés, telles que la sécurité sociale professionnelle, qui permettent à chacun au XXIe siècle de rebondir en cas de difficultés, sans passer par la case chômage, et de progresser tout au long de sa vie professionnelle ».

Avec eux le problème est résolu par la gauche idéologique qui combine sans vergogne la compétitivité avec le Bengla Desh et le progrès social pour tous. Qui paye ?

Le drame est que tous les dirigeants de la Terre ont été déformés dans les universités françaises, américaines ou anglaises et qu’ils attendent tous la croissance comme le messie. Ils l’appellent tous développement économique alors qu’elle n’est qu’augmentation des dépenses. A titre d’exemple Sri Mulyani Indrawati, venant d’Indonésie, a été formatée dans l’université américaine de l’Illinois puis a travaillé à Atlanta en Georgie à l’US Agency for International Development (USAID) avant de devenir ministre des finances d’Indonésie et enfin directrice générale de la Banque mondiale. Dans une interview au Figaro du 27 février 2016 elle dit :

« Plus que jamais l’objectif prioritaire doit être la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie dans des pays touchés par les conflits ou dans des pays fragiles. L’objectif doit être de redonner de l’espoir aux populations. Beaucoup s’enfuient de chez eux parce qu’ils ne voient pas d’autre option. La croissance économique doit par conséquent aussi être inclusive et se soucier d’abord des 40% de la population la plus pauvre. La lutte contre les inégalités devrait être partout une priorité. Plus que jamais les questions de gouvernance, de réforme des institutions et de lutte contre la corruption doivent être traitées pour créer des sociétés justes qui permettent aux populations de réaliser leur potentiel ».

Comment peut on voir ce qu’il faut faire si l’on croit partout que la dette peut remplacer le travail, que la croissance paiera la dette et que les populations pourront réaliser leur potentiel c’est-à-dire vivre au pays de Cocagne ? De qui les politiques de toute la Terre se moquent-ils ? Ne sont-ils pas en train de tuer notre civilisation ?

Et si l’on s’intéressait à l’emploi ?

Le problème est difficile car nous vivons au-dessus de nos moyens grâce à deux esclavages, l’un dans l’espace déguisé en libre échange et l’autre dans le temps que nous appelons l’emprunt ou la dette. Nous avons une journée contre l’esclavage qui nous rassure mais nous ne vivons dans une opulence factice que grâce aux deux esclavages qui nous ont donné les avantages acquis et la protection sociale auxquels nous tenons tant. Comme aucun des deux esclavages n’est assumé, l’esclavage dans le temps fait monter la dette et l’esclavage dans l’espace creuse le déficit du commerce extérieur.

Au lieu d’analyser les raisons profondes de la montée de la dette comme de celle du déficit commercial, nous rêvons à l’inversion de leurs courbes par deux rêves très médiatisés: la création future de richesses pour rembourser les dettes et la compétitivité pour mieux vendre. Nous oublions que la richesse n’étant qu’un regard, elle ne peut pas être créée et que par ailleurs, pour être heureux, c’est sur l’axe de la coopération et non de la compétition qu’il faut avancer. Bien sûr, comme on ne touche pas aux causes et comme un rêve n’a jamais changé la réalité, les effets restent. La dette continue de monter et le déficit du commerce extérieur continue de se creuser. La parenthèse actuelle de diminution du déficit ne vient que de l’effondrement des prix du pétrole et n’est malheureusement en aucun cas une inversion de tendance.

Comment s’étonner alors que pour payer deux fois ce que nous consommons, une fois pour payer les esclavagistes dans le temps, les milliardaires de la finance, et une fois pour payer les esclavagistes dans l’espace, les milliardaires asiatiques, nous nous sommes vite aperçus qu’il fallait investir dans des usines délocalisées ou dans des machines sur notre territoire car les machines, elles, n’ont ni avantages acquis ni protection sociale. Les deux, bien évidemment, font monter le chômage. Une baisse de la consommation s’ensuit donc et les politiques peuvent enfin se croire utile en s’écharpant pour savoir s’il faut relancer l’économie par la consommation ou par l’investissement, par la demande ou par l’offre.

Et si l’on se réveillait ?

Le chômage montera avec la dette et le déficit tant que les Français accepteront de vivre au-dessus de leurs moyens grâce aux deux esclavages comme nous le faisons depuis 50 ans.

Il y a plusieurs moyens d’arrêter cette triple et sinistre ascension.

Le premier moyen est un leurre après lequel courent nos dirigeants comme leur opposition. Il s’agit de faire semblant et de faire croire comme le font admirablement les médias que la croissance arrive et qu’elle apportera l’emploi tant attendu. Faut-il encore répéter que la croissance n’est que l’augmentation des dépenses et non la manne divine à laquelle ils font semblant de croire. Ce premier moyen a et aura l’inefficacité que l’on connait puisque personne ne se demande jamais qui paye la croissance. Certains voudraient même faire croire que ce serait elle qui se paierait elle-même.

Le second moyen, efficace, radical et immédiat, c’est la guerre qui arrête d’un coup les emprunts comme les transports. Elle met les peuples en face d’eux-mêmes et les contraint à l’humilité, au courage et au discernement. Elle s’installe d’elle-même sous n’importe quel prétexte quand elle devient indispensable pour pallier la difficulté des peuples à se remettre en question et le manque d’humilité, de courage et de discernement de leurs dirigeants. La guerre a rempli sa tâche deux fois au XXème siècle et à chaque fois, en mourant, la guerre a ouvert une fenêtre au bon sens que nous avons unanimement saisie puis très vite lâchée pour nous complaire à nouveau dans nos égoïsmes et nos querelles.

Le troisième moyen est évidemment le plus délicat mais le seul à être efficace hors la violence. Il commence par se fonder sur le bon sens que les lucarnes post guerrières de 1945 à 1948 nous avaient permis d’entrevoir et qu’unanimement nous avions accueilli pour prôner la coopération et non la concurrence et la compétition, le respect de l’autre et non sa simple apparence en voulant lui imposer notre vision du beau, du bien et du vrai, fondement d’une civilisation mais pas de l’humanité entière. « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au delà » et « Quel est cette vertu qu’un trajet de rivière fait crime » disait déjà Montaigne.

Sur un plan extérieur c’est la Charte de La Havane qui refusait l’esclavage dans l’espace et qui imposait d’un commun accord à tous l’équilibre de la balance des paiements pour qu’aucun pays ne paye pour les autres. L’application actuelle de son esprit, refusant d’importer plus que ce que nous exportons, est la seule façon réaliste, hors la guerre, de redonner du travail aux Français qui devront fabriquer les dizaines de milliards d’euros du déficit commercial actuel. Mais ce n’est pas pour autant la panacée.

Son application navrera les milliardaires asiatiques mais les milliardaires financiers, les tenants de l’esclavage dans le temps, chercheront par tous moyens à nous y faire renoncer comme ils nous ont formatés à oublier l’OIC pour ne penser qu’OMC qui prône la compétition. Ils nous diront que les prix vont exploser et que nous vivrons collectivement et matériellement beaucoup moins bien et ils auront raison puisque l’un des deux esclavages sera clos et que nous devrons travailler nous-mêmes.

Se posera alors un problème beaucoup plus difficile à résoudre. La dette ne payant plus la consommation et le travail l’ayant à nouveau remplacée, les Français devront en tirer deux conséquences. Il nous faudra d’abord être créatifs pour fabriquer à nouveau tout ce que nous nous interdirons d’importer et que nous ne savons plus produire; la créativité de notre peuple y pourvoira. Mais il nous faudra aussi faire des choix pour savoir à quoi renoncer dans tout ce qui structure le faux Eldorado dans lequel on nous a fait croire que nous pouvions vivre. Les milliardaires de la finance avec leurs médias et leurs communicants, aidés par certains politiques et certains intellectuels, feront tout pour que nous continuions à rêver.

La question sera alors de savoir si nous préférerons continuer à bien vivre en étant par lâcheté les complices objectifs de la guerre qui s’installera sous le premier prétexte venu. Ne laissons pas la guerre faucher nos enfants parce que nous aurions préféré regarder ailleurs.

Concrètement mais autrement

Le but d’un blog est de faire circuler des idées. Il m’a été proposé mon article « Concrètement… » réécrit avec un autre style. Je le mets sur le blog en espérant des commentaires sur l’une ou l’autre forme, sur l’une et l’autre forme. Le voici :

Lors de l’interview d’un politique ou d’un économiste, tout bon journaliste aura cette phrase magique : « concrètement dîtes-moi » , « Concrètement qu’est-ce que ça veut dire ? »

Les média veulent du buzz, les hommes politiques veulent être reconnus et soi-disant de l’efficacité.

Ils se retrouvent et se contentent de l’apparence en ne se jaugeant qu’à l’aune de l’audimat pour les uns, des sondages pour les autres. Tout est dans la réaction immédiate. Il faut plaire donc mentir.

Dans mes précédents écrits j’ai utilisé l’image de l’arbre malade à partir de ses racines, son tronc est gâté de l’intérieur, ses branches sont malsaines, mais des « prestidigitateurs » s’activent avec des pulvérisateurs de vert et de brillant pour faire croire que les feuilles sont vertes, brillantes, donc l’arbre est en bonne santé.

Revenons à cette image et superposons-la à notre société. A mon avis elle est aussi malade de trois racines.

La première racine malade est la notion de richesse, qui est ce que les citoyens jugent beau et bon. Mais confondre production et richesse, concrètement est-ce que toute production est forcement belle et bonne ?

La seconde racine malade est la monnaie qui n’est que l’étalon reconnu de la richesse par l’ensemble. Alors concrètement est-ce qu’elle est belle et bonne ?

La troisième racine malade est la confusion problème/solution. Les normes sont-elles un problème ou une solution ? L’immigration est-elle un problème ou une solution ? La mécanisation est-elle un problème ou une solution ? Alors concrètement, la dette est-elle un problème ou une solution ?

Ces trois racines malades pourrissent le tronc gâté. On remplace le travail par la machine ou par la dette et on fait croire aux populations que le système est possible.

Les populations de l’ensemble de la terre regardent avec envie ce « pays de Cocagne » où il n’est pas nécessaire de travailler pour manger, se loger, être soigné.

Personne ne se pose la question : qui paye ?

Les machines et la dette cachent la vérité et montent vers des sommets toujours dépassés

Et les branches me direz-vous ?

La branche économique est la plus touchée par le venin. Les entreprises fabriquent avec des machines et de la dette, on dépense de l’argent en publicité et commerciaux et on fait croire que la production est belle et bonne.

La population est de moins en moins utile à la fabrication des richesses, mais on a besoin d’elle pour consommer, alors on se sert de la dette pour que les productions soient reconnues comme richesse.

Concrètement , on donne des week-ends des vacances, des RTT, des 35 heures que les machines, ni la dette ne réclament.

Mais les banques qui ont prêté de l’argent qu’elles n’avaient pas veulent le récupérer, or personne ne peut rembourser puisque les Etats, les entreprises, les ménages sont SURENDETTES.

Alors concrètement les richesses futures se heurtent à la réalité de la montée du chacun pour soi.

Quant à la branche éducation elle n’est pas mieux lotie puisque le travail sera fait par les machines et la dette, concrètement le seul travail admis est celui de la mémoire (et la grande tarte à la crème) qu’est la numérisation dont on ne perçoit pas encore si elle sera créatrice ou destructrice d’emplois.

La connaissance et la mémoire donnent de merveilleux diplômés inaptes à être utiles.

Ne serait-il pas plus utile de laisser le matin à l’éducation nationale et l’après-midi à une formation de la vie encadrée.

Je ne parle pas aujourd’hui de la branche politique où bon nombre de politiques, fonctionnaires, n’ont jamais été confrontés à la vie et ne pensent qu’à l’affect du peuple plutôt que de tout simplifier.

Concrètement, quand commencerons-nous à soigner les racines du mal ?