Merci Dr Véran, vous avez vaincu la mort !

Il faut arrêter de houspiller et de brocarder le ministre de la santé qui dans la discrétion la plus totale a vaincu à l’aide d’assistants aussi discrets que lui, la grippe, la pneumonie, le cancer et toutes les causes de la mort hors Covid 19.

Les statistiques de l’Insee nous montrent que les morts toutes causes confondues sont en France métropolitaine de l’ordre de 45000 par mois et donc de 1500 par jour. Comptant les morts, un par un, mois par mois, depuis les 70.900 morts de janvier 1946, soit en courbe, soit en tableau, l’Insee nous montre qu’il n’y a pas plus de morts en 2020 que les autres années et que la légère pointe de mars et avril 2020 (61.900 et 65.900) est moins proéminente que celles de janvier 46 (70.900), janvier 49 (87.861), février 53 (73.023), décembre 69 (74.725), ou janvier 2017 (66.990). Après avoir entendu le nombre de morts annoncés, pardon ! serinés en 2020 par le directeur de la santé comme étant dû au coronavirus, la conclusion est automatique et sans appel :  la grippe, la pneumonie, le cancer, les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et la simple vieillesse tuent infiniment moins en France depuis que le Dr Véran en est le ministre de la santé.

Olivier Véran n’en parle jamais mais grâce à son action, la grande faucheuse n’a plus que le coronavirus à se mettre sous la dent. Dans la religion catholique on canonise les saints qui font des miracles. Il faut sans doute inventer quelque chose dans la nouvelle religion républicaine quand de tels miracles sont tellement vérifiés par les médias.

A moins évidemment qu’ils ne nous prennent tous pour des c… et qu’il ne reste plus que deux séries de questions à se poser :

Pourquoi un tel cinéma mondial ? Aurait-il un lien avec la dette mondiale irremboursable et avec la préparation du « great reset », du grand renouvellement, programme du Davos 2021 déjà ouvertement préparé par le FMI, la Banque Mondiale et la BCE sous les yeux éteints des Politiques ? Voyons-nous arriver l’idée extraordinairement pernicieuse de la monnaie digitale que si peu de gens comprennent et qui permet d’appauvrir uniformément les peuples pour que les banques puissent ne pas exploser et détruire la monnaie qu’elles ont illégitimement mais légalement créée ?

Le test actuel de la somnolence des peuples ne serait-il pas là pour vérifier que le pays de Cocagne dans lequel depuis 50 ans on leur a fait croire qu’ils vivaient, les a bien tous mis en léthargie pour pouvoir techniquement leur reprendre ce qu’ils croient posséder par leur travail ou par des subventions, alors qu’ils n’ont que l’illusion de la possession par la fausse monnaie créée par les banques ? Comment les médias peuvent-ils avoir le pouvoir sans contrôle de créer artificiellement une épidémie de peur chez des peuples devenus incapables de s’en vacciner eux-mêmes tellement ils sont occupés à croire à leur individualisme triomphant et à la fabrication de boucs émissaires divers et variés ? Un ministère de l’information ne devrait-il pas être recréé partout pour fermer rapidement le ministère orwellien de la Vérité qu’occupe saint Véran. Saint Véran ne doit-il pas redevenir simplement ce qu’il est, le nom de la très jolie et plus haute commune d’Europe ?

 

Au pied du mur

L’expression du XVIe siècle, « estre à pied de mur »  ou « se trouver au pied du mur sans échelle », exprime l’impossibilité de se sortir d’une situation fâcheuse sans agir, en continuant à reculer devant un problème par peur de prendre ses responsabilités et de choisir l’action adéquate.

C’est exactement ce que notre planète la Terre est en train de vivre avec deux réactions cohérentes conflictuelles et une multitude de réactions incohérentes qui non seulement brouillent les pistes et les esprits, mais empêchent de se positionner clairement dans le combat à outrance entre les peuples et leurs élites.

Chacun sent bien que ne peut durer un monde où le travail humain n’est plus considéré et où seule la consommation humaine est désirée. La montée sans fin de l’endettement et la magie puérile de l’innovation sont les deux seules solutions publiquement envisagées, avec des discours mensongers aussi divers que fumeux sur le remboursement de la dette pour l’oublier le plus longtemps possible.

La première réaction cohérente est celle des élites non décérébrées par les universités devenues des garderies d’adolescents vifs et perdus dans leurs corps d’adultes. Elle est formatée et dogmatique, la réalité doit se plier au dogme ; le dogme étant que nous créons des richesses et que les deux seuls problèmes sont la justesse et la justice de leur répartition. La monnaie doit couler à flots puisque c’est elle qui reconnait la richesse et l’élite va utiliser la monnaie hélicoptère, le revenu universel, les subventions et toutes les aides sociales pour bien répartir vu par elle, ce qu’elle veut croire exister. Pour faire rentrer la réalité dans son dogme, les obligations et les interdictions se multiplient, ce qui facilite la circulation d’argent par amendes, taxes et condamnations. Cette réaction n’est cohérente que par l’unification de la Terre par le dogme de machines qui produisent, de peuples qui consomment, votent, s’amusent et obéissent et d’une élite qui compte sur le dogme pour tout résoudre dans un « great reset » ou un nouvel ordre mondial où elle se voit évidemment aux commandes, violence légale à disposition. Cette réaction est en marche et très active au FMI, à l’ONU, à l’OMC, à l’OMS, à l’UE et évidemment à Davos dont le thème de janvier 2021 est le « great reset ».

La seconde réaction cohérente est celle des peuples qui savent que richesse ne rime qu’avec travail et qui supportent de moins en moins bien, de devoir travailler de plus en plus pour vivre de moins en moins bien tout en voyant de plus en plus de profiteurs vivre de mieux en mieux en travaillant de moins en moins. Cette réaction cherche à se formuler car elle est majoritaire comme l’a montré l’appui populaire très nettement majoritaire aux Gilets jaunes à leurs débuts. Mais les vrais Gilets jaunes craignent comme la peste les porte-paroles autoproclamés qui bien souvent n’ont comme seul but, soit d’intégrer l’élite, soit d’en faire déjà partie et de chercher un électorat. C’est uniquement par la formulation du lien de bon sens entre le travail, la richesse et l’argent que cette majorité populaire fera émerger ceux qui l’exprimeront le mieux en y croyant vraiment. Là se situe le vrai combat du moment.

Ce combat est non seulement freiné par les Politiques, les médias et les intellectuels, très asservis à la finance et au dogme de la richesse créée par la dépense qu’ils appellent keynésianisme ou PIB , mais aussi par tous les petits marquis qui pullulent et dont l’égo surdimensionné sert de colonne vertébrale. Pour eux tout est simple et ils ne se divisent qu’entre ceux qui ont la solution et ceux qui ont le coupable; les pires étant ceux qui ont le coupable et dont la solution est d’acheter leurs livres.

Ce combat est encore freiné par le rouleau compresseur qui a mis dans les esprits que l’on pouvait s’enrichir sans appauvrir personne et qui a fait oublier qu’un enrichissement honorable ne peut se faire que par des appauvrissements volontaires d’autres personnes. Combien de milliardaires admirés ou simplement subis ne se sont enrichis que sur des appauvrissements forcés, cachés sous le dogme de la création de richesse ? Les peuples qui voient la réalité de leur appauvrissement ont du mal à en formuler le principe et sont malheureusement très tentés de se contenter d’une réaction violente.

Le principe « On ne débloque une situation qu’en se remettant en cause soi-même » est vrai toujours et partout. Les peuples gagneront contre leurs élites lorsqu’ils auront trouvé la bonne formulation du lien de bon sens perdu entre le travail, la richesse et l’argent. Ils redécouvriront alors, chacun chez soi, avec le pouvoir que leur donne la démocratie, leurs cohérences et leurs harmonies en redécouvrant ce qu’ils ont toujours été avant que de fausses élites ne trouvent avantage à tenter de faire d’eux une seule bouillie à leur image.

 

Comment le capitalisme fait de ses victimes ses complices

Emmanuel Macron à la fin de la première heure de sa très longue interview auto-satisfaite du 14 juillet a prôné une fois de plus l’enrichissement par le travail qui est, semble-t-il, une évidence pour toute la classe politico-médiatico-intellectuelle qu’il représente si bien. Cela est fondé sur le raisonnement stupide ou enfantin que le travail fait de la valeur ajoutée qui fait du PIB qui serait une richesse annuelle à se partager. Ceux qui ont créé cette valeur ajoutée par leur travail auraient bien le droit de s‘enrichir en en prenant pour eux-mêmes leur juste part.

Ce raisonnement néglige un fondamental pourtant parfaitement visible que le tourbillon médiatico-politico-intellectuel cherche à dissimuler.

Si la valeur ajoutée d’une entreprise n’est en effet possible que grâce au travail qui a généré une production, cet ajout de valeur n’existe réellement que si un client est venu acheter cette production et s’appauvrir volontairement de la valeur totale de cette production que nous appelons son prix. Sans ce client la production n’est qu’un encombrant en stock et puis un simple déchet  Tout enrichissement par la valeur ajoutée, donc par le travail, n’existe par conséquent que si un acheteur est venu s’appauvrir en monnaie d’une quantité supérieure à la valeur ajoutée par le travail. Il a fallu en effet inclure dans le prix de la production, ce qu’il avait fallu payer en amont pour avoir des machines, des matières et les services extérieurs indispensables, paiements condensés dans le mot investissement, ainsi qu’en aval, ce que l’État a exigé pour sa seule présence tellement efficace.

En macroéconomie qui est le regard global et non individuel sur l’économie, une vente est donc en première analyse un appauvrissement global puisque le client paye plus que la valeur ajoutée par le travail et que, sans lui, aussi bien les investissements nécessaires que la valeur ajoutée par le travail et que ce que l’État a pompé sans raison, sont perdus donc égaux à zéro.

La seule façon de rétablir l’équilibre est que le produit acheté soit aux yeux du groupe une augmentation de richesse par rapport aux investissements réalisés pour produire. Et c’est là où, une fois de plus, la fausse monnaie légale en cours depuis un demi-siècle fausse tout. La richesse n’étant qu’un regard totalement subjectif, elle n’est chiffrée que par le prix dont on connaît la complexité dépendant de l’acheteur et du vendeur, mais aussi du lieu, du moment et même de l’histoire des deux intervenants. Seule la rareté de la monnaie quand c’était de l’or, permettait d’évaluer honnêtement l’apport du travail à la richesse collective. Le scandale de la fausse monnaie créée par les banques et surtout le scandale de sa légalisation par les politiques pendant la seconde moitié du XXe siècle, ont complètement faussé le regard que le peuple porte sur sa richesse collective. Chiffré par le PIB qui chiffre le négoce, l’augmentation de la richesse est artificiellement fabriquée par la  dépense de la fausse monnaie que l’on appelle société de consommation. En inondant de fausse monnaie le capitalisme fait croire que les productions des machines sont des richesses puisqu’elles sont achetées. C’est dans le même état d’esprit que l’Union européenne force les états à intégrer dans leur PIB la prostitution et le trafic de drogue puisque ce sont des négoces.

Foin du chômage et du respect des peuples ! On ira jusqu’au revenu universel pour que le peuple transforme bien la production des machines en richesses. Mais comme tous les équilibres stables se reconstituent d’eux-mêmes quand on les dérange, la fausse énergie monétaire n’étant plus sourcée en énergie humaine, l’énergie humaine qui lui est indispensable arrive automatiquement par la reconstitution des esclavages, dans le temps par la dette, dans l’espace par le mondialisme et ici et maintenant par la paupérisation des classes moyennes, le chômage et l’immigration. Mais grâce à la publicité, le capitalisme fait de ses victimes ses complices en convainquant le peuple qu’il a préalablement dégradé en foule, que le pays de Cocagne existe et que nous sommes un pays riche.

Comme tout cela n’est que fantasme ne pouvant durer, l’ensemble de ceux qui sont planqués au sommet du FMI, de l’ONU, de l’OMS, de l’OMC, de Davos et dans les bulles administratives qui créent interdictions et obligations avant de les contrôler, se regroupe pour imaginer ensemble leur nouvelle fausse solution. Ils préparent leur solution avec le soutien actif des politiques, des médias et de ceux des intellectuels qui s’intéressent plus à leur portefeuille qu’à leur honnêteté intellectuelle ou qui n’ont d’intellectuel que leur auto proclamation.  C’est ce qu’ils appellent le « great reset » une reconstruction du monde, programme économique de Davos 2021, où les peuples abandonneraient suffisamment leurs civilisations et leurs nations pour n’être que des consommateurs pucés, vaccinés et soumis, croyant une fois de plus que la tour de Babel va transpercer le ciel. La tentative insistante à faire croire à une deuxième vague du virus et l’obligation décidée d’un masque inutile ressemble fort à une vérification de la soumission de la foule à n’importe quelle bêtise dès l’instant qu’on lui agite sa santé sous le nez. On en arrive même à se demander si la première vague n’a pas été fabriquée pour trouver un coupable commode à l’effondrement économique inéluctable en le déclenchant par le confinement afin d’imposer le « great reset » qui veut réécrire en le dépassant 1984, le roman de George Orwell.

Le journal Le Point, comme tous les médias, nous prépare doucereusement à accepter l’innommable en répétant à l’envi la sainte parole de la nouvelle directrice générale du FMI, Christine Lagarde ayant été appelé à sévir ailleurs, la féminisation des pouvoirs étant un des pieds du « great reset ».

La crise provoquée par la pandémie est entrée dans une nouvelle phase qui demandera de la souplesse pour assurer «  une reprise durable et équitable  », a affirmé jeudi la directrice générale du FMI, prévenant que le monde «  n’est pas encore tiré d’affaire  ». S’exprimant dans un blog à quelques jours d’une réunion virtuelle du G20, présidé par l’Arabie saouditeKristalina Georgieva a égrainé ses priorités : maintenir, «  voire étendre  », les mesures de protection sociale, continuer à dépenser l’argent public pour stimuler l’économie et profiter de cette «  occasion qui ne se présente qu’une fois par siècle  » pour reconstruire un monde «  plus équitable, plus vert, plus durable, plus intelligent et surtout plus résilient  ».

Même si certains signes positifs se font jour, «  nous ne sommes pas encore tirés d’affaire. Une deuxième vague mondiale de la maladie pourrait entraîner de nouvelles perturbations dans l’activité économique. D’autres risques incluent la valeur distordue des actifs, la volatilité des prix des matières premières, la montée du protectionnisme et l’instabilité politique  », met en garde Kristalina Georgieva. Mais, ne se voulant pas que Cassandre, elle a aussi souligné «  des avancées décisives dans la recherche sur des vaccins et des traitements (qui) pourraient doper la confiance et l’activité économique  ».

Chacun vérifiera qu’à côté de l’entretien de la peur, le protectionnisme est glissé discrètement entre les valeurs distordues, la volatilité des prix et l’instabilité politique, et que, pour ne pas être « que Cassandre »,  les vaccins, les puces et l’activité pharmaceutique sont détournés des soins pour contrôler notre servilité.

Les souverainistes doivent s’unir et comprendre la simplicité de l’économie car les mondialistes sont puissants et compliquent admirablement l’économie à leur profit. Même si très peu nombreux, ils sont ingénieux et tiennent toutes les planches à billets pour faire reconnaître que tout ce qu’ils font est apparemment augmentation de richesses. La bataille va être très rude, infiniment plus rude que celle gonflée artificiellement contre ce pauvre virus. Les mondialistes ont perdu d’avance, même quand ils prennent le masque d’éuropéistes inexistants, mais peut-être au prix d’un suicide général imposé.

Les tensions vont croître tant que l’essentiel ne sera pas abordé : la corne d’abondance existe-t-elle ?

Nous vivons une période charnière où Politiques, universitaires et médias flattent la foule pour tenir encore un moment pendant que le peuple est partagé entre son bon sens qui le met debout et ses ressentis qui l’incitent à devenir foule.

L’erreur fondamentale que l’on a mis dans la tête du peuple et qui le rend foule, c’est que nous créons des richesses. C’est devenu une évidence pour quasiment tous et il est devenu normal de gagner plus d’argent au fur et à mesure de sa « carrière » professionnelle, de s’acheter sa maison à transmettre à ses enfants, d’avoir des retraites justes remerciements des contributions à la richesse nationale collective. De ce qu’ils appellent la droite à ce qu’ils appellent la gauche, personne ne remet en cause cette création de richesse et tous les raisonnements tournent autour de son augmentation et de sa répartition. Même des intellectuels indépendants comme Onfray et Zemmour parlent de richesse créée. Nous sommes un pays riche, c’est une donnée indiscutable puisque nous créons des richesses.

Or pendant les millénaires qui nous ont précédés, aucune civilisation n’a jamais parlé de création de richesse. L’ascenseur social apportant des richesses ne se faisait que par la rapine guerrière ou seigneuriale, ou par l’appauvrissement volontaire de ses semblables ce qui explique sa rareté et sa difficulté. Aujourd’hui ce serait devenu tout simple, normal, facile parce que la fausse élite a besoin que le peuple y croit pour qu’il ne soit que foule et qu’il la maintienne au pouvoir.

L’invention de la création de richesse a été déguisée en progrès et elle a été justifiée par l’avancée de la connaissance. Il faut la décortiquer car elle fausse l’ensemble des raisonnements. Elle fausse évidemment les raisonnements des gens de Davos, du FMI, de l’ONU, du premier cercle d’apporteurs de capitaux à Macron qui leur a proposé de démissionner pour se faire réélire rapidement. Elle fausse l’UE, la BCE et les intellectuels mais elle fausse aussi les raisonnements de la jeunesse et de la foule qui aiment les jolies histoires. Elle est dramatique parce qu’inattaquable puisque personne ne prend même la peine de la défendre, la création de richesse étant passée dans le domaine de l’évidence. Elle ne tient pourtant que parce qu’elle est accompagnée  de son chien d’aveugle indispensable, l’éternel « Je ne suis pas économiste » qui permet au peuple de rester foule et aux économistes de survivre dans le n’importe quoi, habillé, comme pour les médecins de Molière, par un vocabulaire volontairement incompréhensible qui leur permet de s’occuper en se chamaillant et en se Nobélisant.

Qui créerait la richesse ? Les entreprises évidemment. Or les entreprises ne font que produire avec l’aide de leurs fournisseurs, de leurs salariés, de leurs actionnaires et de leurs machines. Une simple observation d’un potager ou d’une vache montre que le potager produit à la fois des légumes et des mauvaises herbes et la vache du lait et des bouses. N’importe quel entrepreneur connait bien l’anxiété que sa production ne trouve pas preneur et ne soit donc pas une richesse. Production n’est pas richesse. Pour qu’une production soit richesse il faut à la fois qu’elle soit désirée et que le désir soit en capacité d’acheter, de perdre une richesse généralement monétaire pour obtenir cette production. Sans désir, sans capacité et sans perte de richesse équivalente, la production n’est qu’un embarras avant d’être un déchet. Pour qu’elle soit richesse, la production doit être échangée avec une richesse reconnue identique et préexistante, ce qu’est la monnaie. Ou plutôt ce que devrait être la monnaie si elle n’était abominablement trafiquée depuis plus de 50 ans pour que le peuple reste foule qui croit à la corne d’abondance en exigeant sa part, et pour que la fausse élite reste au pouvoir en achetant l’affect de la foule.

Il a fallu cacher que la monnaie n’a été inventée dans toutes les civilisations, que pour prévenir la tendance à oublier de rendre, dans le donner-recevoir-rendre, connu et vécu dans chaque famille et très bien décrit par l’ethnologue, professeur au Collège de France quand cela avait encore une vraie valeur, Marcel Mauss. C’est la prise de conscience que les belles promesses n’engagent que ceux qui y croient, et que seul un travail préalablement reconnu utile par la collectivité ou l’État peut être une nouvelle richesse concrétisée par de la monnaie créée par cette collectivité à partir d’une matière unanimement reconnue comme une richesse : le blé, le sel, le bétail, l’or, le cuivre ou même des plumes d’oiseau très rare. La reconnaissance unanime que cette monnaie est une richesse fait qu’elle devient un titre de créance sur n’importe quel membre du groupe, titre qui peut être échangé avec n’importe quoi. Cette monnaie, ce titre, devient une énergie qui transporte, chauffe, nourrit, loge, habille et distrait car elle est un vecteur d’énergie humaine.

L’idée aussi géniale qu’abominable de créer une monnaie fiduciaire, fondée sur la foi, sur la croyance, a permis à la fois de fonder une nouvelle religion remplaçant les religions existantes malades, et à la fois de fabriquer à la pelle de la monnaie pour qu’elle reconnaisse comme richesse les productions continues de machines de plus en plus coûteuses consommant de plus en plus de matières premières. « Du pognon il y en a » comme dit stupidement Jean-Marc Jancovici qui refuse de voir que c’est par la limitation de la monnaie qu’on limitera la consommation des réserves naturelles. Parallèlement à cette économie totalement factice, s’est mise en place naturellement une économie réelle fondée sur la consommation façon gavage et sur l’esclavage. Gavage par la publicité. Esclavage dans le temps par la dette, esclavage dans l’espace par le mondialisme qui a oublié que libre échange est d’abord échange, et esclavage ici et maintenant par la paupérisation des classes moyennes, le chômage et l’immigration.

Pendant que la fausse élite mondiale caricaturée par Davos veut faire sa grande réinitialisation qui ne va être qu’une tentative de gouvernement mondial pour tenir encore quelques décennies fondées sur le trépied de la bêtise, du gavage et de l’esclavage, il est à espérer que les peuples continueront à se réveiller, à vaincre en eux leur côté foule tellement agréable et tellement complice de leurs maîtres.

C’est debout que chaque peuple, retrouvant sa spécificité et son histoire, pourra organiser son économie en réunissant toutes les bonnes volontés sur le constat refusé par la fausse élite mondiale que la corne d’abondance n’existe pas.

La bataille sera très rude car il s’agit de la survie de la fausse élite mondiale à qui nous avons confié le pouvoir, les médias, l’éducation et la violence légitime. Rassembler l’éparpillement des bonnes volontés est la première difficulté à vaincre car elle ne peut se faire que sur le refus motivé de la nouvelle religion de la fausse élite mondiale qu’est la monnaie fiduciaire et la création de richesse. Cela force la foule que l’on voudrait que nous soyons à redevenir un peuple avec son propre bon sens.

Quand des demeurés croient que l’énergie monétaire peut remplacer l’énergie humaine

Etre demeuré ne veut pas dire du tout être un imbécile. C’est rester dans un mythe et refuser la réalité trop dérangeante. C’est être au sens propre mythomane et prendre demeure dans le mythe en y croyant dur comme fer et souvent de bonne foi. Cela fait un demi-siècle que nos dirigeants, quelle que soit leur couleur du moment, jouent avec l’énergie humaine et l’énergie monétaire en manipulant la seconde parce qu’ils sont incapables d’organiser la première. Ils sous-traitent aux entreprises la totalité de leur devoir d’organisation de l’énergie humaine, de celle de leurs compatriotes. Au lieu de simplement se féliciter quand les entreprises allègent leur problème, ils ont l’audace d’appeler chômage leur incompétence en maugréant sur l’inaction des entreprises. Imagine-t-on le chômage dans une famille ou une tribu ? Va-t-on s’y lamenter ou agir ? Pourquoi le chômage existe-t-il quand quelqu’un qui s’est voulu responsable de la collectivité s’appelle un Politique ? Malheureusement sans doute parce que les médias le répute inéluctable et l’université structurel. Malheureusement aussi parce que nous sommes facilement des moutons façonnés par les Politiques, les médias et l’université. Malheureusement encore parce que tout ce beau monde en est resté en 1848 lorsque l’échec des ateliers nationaux est venu de l’addition d’une organisation hâtivement militaire et d’une ignorance de ce qu’il y avait à faire en en arrivant même à couper des arbres pour les replanter, préfigurant Keynes qui faisait creuser des trous pour les reboucher. L’échec des ateliers nationaux est surtout venu de l’incapacité générale à mettre en simple concurrence le public et le privé comme s’il fallait choisir entre capitalisme et socialisme au lieu de les mettre tous deux à l’œuvre sur les mêmes sujets pour comparer leur efficacité. Quand cette concurrence s’est faite entre sociétés nationalisées et sociétés privées, elle s’est limitée malheureusement à de grosses unités qui ont toutes limité leurs buts à la satisfaction des sources d’énergie monétaire. Cela avait pourtant donné un temps Renault et Peugeot, BNP et Rothschild et la concurrence était émulatrice. Mais en s’appelant entre eux droite et gauche et en appelant populistes tous ceux qui ne rentrent pas dans leur moule, le trio Politiques média université est resté dans sa quasi totalité un trio de demeurés qui se décharge à nouveau totalement de son devoir sur le privé.

Si l’on remplace monarchie par capitalisme, république par socialisme, et ateliers nationaux par chômage, le discours de Victor Hugo à l’assemblée en 1848 est saisissant d’actualité :

« Les ateliers nationaux sont (le chômage est) un expédient fatal. Vous avez abâtardi les vigoureux enfants du travail ; vous avez ôté à une partie du peuple le goût du labeur, goût salutaire qui contient la dignité, la fierté, le respect de soi-même et la santé de la conscience. A ceux qui n’avaient connu jusqu’alors que la force généreuse du bras qui travaille, vous avez appris la honteuse puissance de la main tendue ; vous avez déshabitué les épaules de porter le poids glorieux du travail honnête, et vous avez accoutumé les consciences à porter le fardeau humiliant de l’aumône. Nous connaissions déjà le désœuvré de l’opulence, vous avez créé le désœuvré de la misère, cent fois plus dangereux pour lui-même et pour autrui. La monarchie (le capitalisme) avait les oisifs, la République (le socialisme) aura les fainéants. »

En 2020,  comme rien ne marchait et pour tenir encore un moment, ils sont tous passés à la vitesse supérieure. Sous prétexte d’un virus dont les Américains et les Chinois se rejettent la paternité et qui fait infiniment moins de morts qu’au moins une dizaine d’épidémies saisonnières depuis la guerre comme le montre le graphique de l’INSEE insuffisamment connu, ils arrêtent volontairement l’usage de l’énergie humaine en reprenant au langage carcéral le mot de confinement, et ils pensent tout compenser en faisant travailler l’énergie monétaire qu’ils pensent savoir créer.

Bruno Le Maire, suffisamment intelligent pour être Normalien, Agrégé de lettres et Enarque, suffisamment honnête pour avoir démissionné de la fonction publique quand il s’est lancé en politique, suffisamment courageux pour avoir affronté Eric Zemmour sans l’insulter, suffisamment rusé pour devenir ministre et suffisamment pragmatique pour le rester, a publiquement démontré qu’il était demeuré au micro d’Europe 1, le jour du jeudi saint. Il a tenu à prendre avec lui l’ensemble du gouvernement avec un nous qui n’était pas de majesté mais un nous de récupération de tous les demeurés de son entourage. Il pense, peut-être à raison, que tous les membres du gouvernement et celui qui les a nommés, sont des demeurés comme lui. Observons que ses mots affirment et justifient deux erreurs fondamentales : une mauvaise analyse du problème et une fausse solution imposée. Une phrase résume parfaitement les deux :

« Contre la crise, nous avons choisi la dette, le seul choix responsable. »

Le problème se résume pour lui à « la crise » sans envisager un seul instant qu’elle vient justement de ce que ses prédécesseurs et lui ont choisi de façon totalement irresponsable la dette comme solution miracle de tous les problèmes. Quelques phrases de son interview éclairent son raisonnement qui est celui que Politiques, médias et université cherchent à nous instiller depuis un demi-siècle

« Ce que nous faisons, c’est du financement par la dette, c’est un choix responsable et nécessaire qui va éviter une catastrophe sociale et économique à la France mais ça ne peut être qu’un choix provisoire. »

Pour croire éviter la catastrophe et se dire responsable, les deux mots clé sont financer et provisoire. Financer veut dire assurer un paiement et la phrase de Bruno Le Maire dans son ensemble est qu’une assurance provisoire est nécessaire. Mais il n’y a pas d’assurance sans prime d’assurance qui seule, par sa multiplicité, permet sa redistribution partielle à quelques-uns. Nous oublions trop facilement qu’une assurance n’est qu’une redistribution à quelques-uns de l’argent de tous après ponction des répartiteurs. « L’assurance paiera » veut simplement dire qu’en répartissant la charge, elle sera moins pesante, ce qui est une évidence.

Tant que la monnaie était en elle-même une richesse comme l’or ou l’argent, l’investissement était une dépense qui était en même temps prime d’assurance. La dépense était soit perdue soit assurée par tous les autres investissements qui rapportaient ce que l’on appelle un retour sur investissement. Les investisseurs s’assuraient entre eux et la somme des retours sur investissements était égale à la somme des investissements perdus, ce qui n’était qu’un transfert de richesse. Ces transferts étaient limités par la rareté de la monnaie, richesse déjà reconnue que l’on ne dépensait pas facilement.

La déconnection de la monnaie de toute richesse préalablement reconnue a complètement changé le rapport entre la monnaie et la richesse. Ne sachant plus ce qu’est la monnaie, nous n’allons plus savoir ce qu’est la richesse qui la sous-tend. Ecoutons Bruno Le Maire :

« La dette va atteindre 112% de notre richesse nationale. »

La précision du 112 % permet de comprendre que notre ministre a donné ce jour-là au PIB le nom de richesse nationale. Sa langue a fourché car d’habitude il considère, comme l’ensemble du trio Politiques média université, que le PIB est la création annuelle de richesses à se partager. La réalité est que le PIB est la somme de toutes nos dépenses publiques et privées sur un an. La dette va donc atteindre 112 % de ce que nous dépensons déjà chaque année. Cela ne gêne pas notre trio qui a déjà encensé le traité de Maastricht, accepté par l’émotivité des Français par 49 % des votants contre 47 % qui l’ont refusé. Ce traité aberrant précise que l’on peut dépenser chaque année 3 % de plus que ce que l’on a déjà dépensé l’année d’avant, ces 3 % étant arrivés sur un bout de table lors d’un « orage de cerveaux » de l’équipe de Mitterrand. Ce même traité permet très curieusement d’emprunter jusqu’à 60% de ce que l’on dépense chaque année. Imagine-t-on une famille s’organiser sur de telles stupidités ? Aujourd’hui dans l’Union européenne, dépenser toujours davantage c’est faire davantage de PIB, donc pouvoir dépenser encore davantage et emprunter toujours davantage pour y arriver. Inutile de dire que la limite de 60 % est mathématiquement impossible à tenir et qu’avant covid 19 nous étions déjà à 100 % et que nous allons être à 112 %. Faire croire que le PIB est une création de richesses permet de tenir un moment mais nécessite l’arrivée de l’autre mot clé, le mot magique provisoire. Ecoutons Bruno Le Maire :

«Nous devons dès que possible et dès que l’économie va redémarrer, réduire cette dette

On arrive à sa solution. C’est l’économie qui va redémarrer comme n’importe quelle créature ; elle va créer des richesses qui nous serviront à rembourser et faire enfin baisser la dette qui ne s’est jamais arrêtée de monter en dépit de sa pseudo-limite à 60 % du PIB. C’est là où les Politiques ont besoin des médias et de l’université pour faire croire au peuple qu’on s’enrichit en dépensant, que l’argent peut tout mais qu’il n’est pas une énergie, qu’en s’approchant du précipice il est à la fois urgent et intelligent de faire un grand pas en avant. Pour ce faire le trio va intervenir, soutenir, investir, toujours avec la fausse énergie monétaire créée par les banques. Ecoutons monsieur le ministre :

« Intervenir et soutenir Air France. Faire en sorte que ce qui est un fleuron industriel français et un symbole aussi, une compagnie aérienne que tout le monde connaît, puisse être soutenue en temps voulu et se redresser rapidement

Air France est aussi à ses yeux une  créature qui va se redresser. C’est le redémarrage de l’économie qui va permettre à Air France de se redresser.

« Investir parce que le grand risque est que l’entreprise n’investisse pas suffisamment à la sortie de la crise. »

Tout est dans l’utilisation de l’énergie monétaire et jamais en utilisant l’énergie humaine que ces ânes bâtés d’entreprises ne savent pas utiliser d’après Bruno Le Maire en n’utilisant pas assez l’énergie monétaire. Anes bâtés est à prendre au sens propre car comme les entreprises sont les seules à avancer, le trio les a chargées d’un bât de plus en plus lourd pour pouvoir continuer à exister sans se remettre en question. Les entreprises, en devant leur donner une partie d’un bénéfice qui n’est jamais que récupération partielle de la richesse du client, plient sous le poids du trio qui veille à ce que les banques soient remboursées avec intérêt de l’argent qu’elles ont fabriqué d’un clic pour le prêter.

La vision est claire : relancer l’économie par la dette puis, grâce à la richesse produite, rembourser progressivement la dette. Relancer l’économie, créer des richesses, rembourser les dettes est le trépied de la mythomanie actuelle où l’on utilise trois verbes actifs, relancer, créer et rembourser, verbes que l’on résume par les deux verbes emprunter et investir, les deux mamelles de la mythomanie.

Il faut comprendre que ce fantasme est né au départ d’une observation parfaitement juste des grandes foires champenoises du XIIIe siècle dont l’activité traduisait réellement la prospérité de la province. Le troc des fruits de l’énergie humaine, en utilisant pour simplifier les échanges, la richesse unanimement reconnue qu’est l’or, montrait par la simple existence de cet échange que les fruits de l’énergie humaine étaient adaptés aux besoins. Compter l’or échangé, c’était à l’époque chiffrer l’utilité de la dépense d’énergie humaine, c’était le PIB que le trio voudrait nous faire croire avoir été inventé au XXe siècle.

Mais en fabriquant des monnaies qui n’ont plus rien à voir avec des richesses préalablement reconnues et en leur faisant remplacer l’or, le négoce n’est plus du tout signe de prospérité. Il n’est plus que fuite en avant. Le négoce est devenu un échange aberrant entre d’un côté, des marchandises de surproduction de machines payées très cher avec de la fausse monnaie, et de l’autre, une fausse monnaie qui vient faire croire que la surproduction est une production de richesses. La fausse énergie monétaire s’échange avec elle-même en étant en plus utilisée à calmer l’inaction de l’énergie humaine. Donc la dette monte inéluctablement et indéfiniment, ne pouvant jamais être remboursée puisqu’elle ne pourrait l’être que par l’énergie humaine que le trio confine ou néglige.

Bernanos écrivait en 1936 « L’homme de ce temps a le cœur dur et la tripe sensible ». Près d’un siècle plus tard tout cela a demeuré et l’homme de ce temps a simplement rajouté deux choses : il a rajouté à l’homme « et la femme » pour satisfaire Marlène et il a rajouté « le cerveau délavé » au cœur dur et à la tripe sensible pour en arriver à confier notre avenir à des demeurés.

Le seul espoir c’est que le trio est demeuré en 1848 et qu’il s’est passé des choses cette année-là.

Quand on compte les morts, faut-il compter les milliards ?

Un diplomate italien aurait dit « Quand on compte les morts, on ne compte pas les milliards.» La phrase est symptomatique des deux maladies qui nous submergent et qui s’entredéchirent ou s’allient suivant les moments depuis deux siècles au lieu de se laisser toutes les deux soigner.

La première est de compter les morts, de préserver la survie individuelle au détriment de la vie, de faire du principe de précaution, une infantilisation permanente et honorable, de rêver d’une vie collective utopique et assistée, uniquement fondée sur les droits de l’homme, et de faire croire aux individus qu’ils peuvent être responsables sans prendre de risques, avoir des droits sans avoir de devoirs, voter pour le plus malin sans savoir discerner derrière l’apparence. Bref, croire au pays de Cocagne, compter les morts car ils dérangent et les cacher tellement ils sont disgracieux dans un monde qui ne voudrait pas qu’ils existent. Cette maladie fait oublier que la mort fait partie de la vie et que survaloriser la survie c’est brider la vie pour de mauvaises raisons.

La seconde maladie est de confondre production et richesse et de ne plus voir la différence entre du lait et une bouse de vache. Dans cette maladie les machines produisent prétendument, continuellement et sans discernement des richesses. Les symptômes de cette maladie sont la croyance dans le profit sans dommage pour quiconque et dans  la création de richesses par le seul travail, ce que les machines feraient en effet beaucoup mieux que l’homme si c’était vrai. Il se trouve que c’est faux, que le travail ne sait que produire, et que seul le client transforme la production en richesse par l’abandon de son argent. Alors que la vie n’est qu’échange, cette maladie fait croire à la génération spontanée, fait compter les milliards en pensant qu’ils résolvent tous les problèmes sans aucune exception puisque toute production devient richesse.

Ces deux maladies aux innombrables penseurs sont nées au siècle dit benoîtement des Lumières, ont prospéré au XIXe siècle, intellectuellement d’un côté, pratiquement de l’autre, sans avoir besoin de dépenser de l’énergie monétaire puisque ce siècle n’a dépensé sans compter que de l’énergie humaine et n’a pas dévalué la monnaie or. En revanche c’est en comptant sur les milliards grâce à une dévaluation de plus de 99% des monnaies due à la fausse monnaie légale, que ces maladies ont tenté de démontrer toutes les deux au XXe siècle qu’elles n’étaient pas des maladies mais des espérances.

Ces deux maladies, après avoir contaminé avec les résultats que l’on connait, l’une la droite, l’autre la gauche, se sont additionnées au XXIe siècle pour « ensemble » donner Macron et la phrase de ce diplomate italien qui sous couvert de « Quand on compte les morts on ne compte pas les milliards » dit en réalité qu’il faut compter les morts et les milliards, compter sur les milliards pour limiter les morts. Tout le monde compte sur les milliards. D’aucuns pensent les gagner, d’autres pensent les récupérer sur les méchants ou sur les imbéciles, d’autres encore, mieux placés, savent que les banques ne leur refusent rien. Tous attendent la fausse monnaie légale, tels des chiots attendant la pâtée. Tous n’ont d’espoir que dans l’énergie monétaire et tous ont besoin, pour surtout ne pas guérir, de croire et d’exprimer que la monnaie n’est pas une énergie.

Nous pouvons remercier le coronavirus d’éradiquer d’un coup ces deux maladies dont nous sommes malades depuis deux siècles. La convalescence va être rude et les dirigeants de demain seront ceux qui ont réussi à garder en eux-mêmes ce que le système éducatif, atteint des deux maladies, n’a pas réussi à détruire. Le monde des professeurs que l’on trouve aussi bien dans les gouvernements que dans la haute administration, les médias et les dirigeants du CAC 40, tous de plus en plus interchangeables, va très heureusement s’écrouler, malheureusement dans la douleur, au profit d’un monde d’entraîneurs confrontés au réel.

 

Responsabilité et risque sont deux facettes d’une même réalité

En ces temps de surinformation contradictoire, écrire sur le sujet du jour devient dérisoire. Comme à chaque fois que des informations contraires sont plausibles ou même avérées, seul un changement de niveau permet d’avancer dans cette obscure clarté.

De même que la vie et la mort n’existent pas l’une sans l’autre, de même la responsabilité et le risque sont par nature liés. Si la vie et la mort s’excluent l’une l’autre pour exister, la responsabilité et le risque ne cohabitent harmonieusement que si on ne les sépare pas. Par facilité nous aimons pourtant occulter les deux difficultés qui nous bousculent trop par leur évidence : la mort fait partie de la vie et il n’existe pas de responsabilité sans risque ou de risque sans responsable.

Depuis que les Anglo-Saxons dominent le monde avec notre consentement et la complicité de certains, ils tentent, sans aucune chance de succès, d’imposer une organisation sociale fondée sur une double erreur.

La première est la prétendue démocratie qui infantilise en prétendant responsabiliser. La seconde est la fausse monnaie légale, éparpillée et accueillie avec la langue anglaise sur toute la Terre dans l’indifférence générale. Sur ces deux erreurs nous croyons nous être payé une société où les machines font le travail et où les hommes ne sont là que pour jouir, consommer et prolonger leur survie en renonçant à vivre. Consommer et renoncer à vivre pour gagner un peu de survie devient en effet une obligation imposée par une fausse élite qui n’existe que par notre faiblesse à croire possible ce pays de Cocagne dont le bonheur est absent. Nous avons complètement oublié qu’interdire la mise en danger de la survie d’autrui comme nous le faisons chaque jour davantage avec le principe de précaution, c’est interdire de vivre et forcer à se contenter du plaisir en rendant le bonheur inaccessible.

Pour en arriver à se laisser séduire par ce pays de Cocagne imaginaire, cette utopie impossible, nous nous nous sommes laissés détourner de la démocratie, nous avons utilisé l’énergie de la fausse monnaie légale et nous avons subi le matraquage irresponsable des médias.

La démocratie est l’organisation sociale où le peuple responsable assume individuellement et collectivement les risques de ses décisions. Son détournement a consisté à faire croire que l’on peut dissocier responsabilité et risque en s’appuyant alternativement, discrètement sur le « principe comptable » qui n’est que l’obligation du réel, et  bruyamment sur le « principe de précaution » qui est de sacrifier la vie de tous au profit de la survie de certains.

D’après le principe de précaution il faut infantiliser, d’après le principe comptable il faut responsabiliser. La fausse démocratie fait la danse du ventre pour tenter « en même temps » d’infantiliser et de responsabiliser. Pour cela elle abandonne le peuple pour flatter la foule en sacralisant l’injustifiable « un homme, une voix » qui oublie le trépied de la responsabilité qui est l’indépendance, la connaissance du risque et l’acceptation des conséquences. Seules les opinions fondées sur ces trois critères sont dignes d’intérêt mais ce ne sont pas du tout celles que la démocratie détournée recueille. L’affect de la foule qui n’est ni indépendante, ni consciente de son risque, ni prête à assumer les conséquences de ses actes, donne les lynchages, les pogroms et ce que les médias et les Politiques appellent la démocratie voire la République avec un R majuscule aussi révérencieux qu’inexpliqué. Nous sommes bien loin de Jean Bodin qui expliquait au XVIe siècle dans « Les six livres de la république » que monarchie, aristocratie et démocratie étaient les différentes formes de république, la chose publique en latin. Nous assistons aujourd’hui à des campagnes électorales uniquement émotionnelles nourries par la fausse monnaie. Entre deux campagnes, le peuple et ses élus se séparent. Le peuple est confronté à la réalité qu’il doit affronter, et les élus sont empêtrés entre assumer leurs promesses électorales la plupart du temps incohérentes et préparer la campagne suivante qui est leur seul chance de conserver la considération de la foule en restant totalement inutiles.

Cette tartufferie généralisée ne serait pas possible sans les médias qui prennent le pouls de la foule et veillent à ce qu’elle ne redevienne surtout pas un peuple. Elle serait aussi impossible sans la fausse monnaie légale qui permet de reporter tous les problèmes. La capacité anesthésiante de la fausse monnaie est fabuleuse et elle recule la prise de conscience en aggravant tous les problèmes, ce qui sépare encore davantage les dirigeants de leurs peuples.

La fausse monnaie légale dispense les Politiques d’affronter l’opposition entre le principe comptable et le principe de précaution. Elle leur permet de se servir de la bêtise de la foule entretenue par les médias pour se moquer du peuple et s’éloigner toujours davantage de la démocratie.

Pour ne prendre que l’exemple caricatural actuel de Macron et de ses affidés, il est sans doute difficile de faire pire. Il fait exactement le contraire de ce qu’ont fait les gouvernants pendant l’épidémie de 1957 qui a fait beaucoup de morts et dont personne ne se souvient tellement cette épidémie a été gérée normalement sans que les Poltiques ne se poussent eux-mêmes. C’est la suppression de 20.000 lits d’hôpitaux qui existaient et l’arrêt de l’entretien d’un stock de masques vraiment protecteurs qui existait aussi, le tout aux époques Sarkozy et Hollande, ce dernier conseillé par Macron, qui ont rendu impossible de se protéger intelligemment de ce nouveau coronavirus comme l’a fait la Corée du sud qui sort de l’épidémie tranquillement et sans enfermer son peuple. Il est vrai à la décharge des Politiques que ces erreurs ont été commises en suivant les injonctions de la Commission de l’Union européenne qui, ne dépendant pas du vote de la foule, peut s’accrocher au principe comptable sans comprendre que ses conseils sont incohérents puisqu’ils s’appuient aussi sur le principe de précaution qui lui est incompatible. Mais comme cette Commission n’est composée que de Politiques la plupart du temps remerciés par leurs électeurs, l’admiration de leurs nombrils leur suffit pour être sûrs de ne pas se tromper.

Macron, fabriqué en apparence par le réalisme du principe comptable, tente de survivre politiquement en s’engouffrant dans le principe de précaution qui n’avait jamais été nulle part décisionnaire devant une épidémie. Il a décidé d’enfermer le peuple et de prendre à sa charge le coût de cet enfermement. « L’État paiera », « quoi qu’il en coûte » a-t-il osé dire en semblant oublier qu’il ne peut payer qu’avec l’argent que son peuple gagne en travaillant. C’est évidemment une promesse d’ivrogne car empêcher les gens de travailler et vouloir tout résoudre avec le fruit de leur travail, démontre un dérèglement mental au moins provisoire. En fait il compte sur la fausse monnaie pour dissimuler à la foule son incompétence et il créera un impôt exceptionnel pour freiner un peu la montée de la dette. Toute sa stratégie empreinte de son humilité coutumière est de vaincre la mort avec de la fausse monnaie et de monopoliser le petit écran pour nous dire combien il est utile et efficace. Sa prétention d’adolescent attardé et content de lui devient difficilement supportable.

Ce virus couronné est venu tout de même heureusement éclairer la nullité de nos fausses élites, leur mesquinerie et leur incapacité à être ce qu’elles voudraient que nous croyions qu’elles soient. Les cloches sonnent et le peuple applaudit les Soignants qui tentent de réparer les bêtises des Politiques qui ne se rendent même pas compte qu’ils devraient au moins se faire tout petit.

La monnaie est une énergie, n’en déplaise aux grincheux

La régularité et l’obstination avec lesquelles certains s’enferment dans le déni de la réalité en refusant que la monnaie soit une énergie, forcent à le démontrer par la méthode scientifique.

La méthode scientifique a été définie par Aristote au 4e siècle avant Jésus-Christ dans ses Seconds Analytiques :

« Nous estimons posséder la science d’une chose d’une manière absolue quand nous croyons que nous connaissons la cause par laquelle la chose est, que nous savons que cette cause est celle de la chose, et qu’en outre il n’est pas possible que la chose soit autre chose qu’elle n’est. »

Tout commence donc par connaître la cause de la monnaie.

Tout groupe d’êtres humains a au départ une raison de se trouver ensemble et il organise dans ce but les apports de chacun. Il rend complémentaires les différentes énergies individuelles. Cette organisation a été improprement appelée troc en supposant une simultanéité du don et de sa contrepartie alors que cette simultanéité n’a jamais été habituelle et que l’échange entre les participants passe souvent par l’organisation du groupe. Le don et sa contrepartie, sa contrevaleur, existent pourtant dès la création du groupe (couple, famille, association ou tribu) mais ils ne sont que très rarement concomitants. L’anthropologue et professeur au Collège de France Marcel Mauss a parfaitement expliqué que le don entraînait ce qu’il appelait le contredon et que le « donner-recevoir-rendre » était au service du lien social et qu’il le nourrissait. Mauss a développé que le don et le contredon était partout ce qu’il a appelé un «fait social total» à dimensions culturelle, économique, religieuse, symbolique et juridique et qu’il ne pouvait être réduit à l’une ou à l’autre de ses dimensions.

Mais quand la taille du groupe devient importante, la détection de ceux qui oublient de rendre devient difficile et rend obligatoire la simultanéité de la contrepartie. La cause de la monnaie est de répondre à cette nouvelle obligation de simultanéité de la contrepartie qui n’était pas obligatoire auparavant. Il n’y a pas d’exception connue sur toute la surface de la Terre. Substitut du donner-recevoir-rendre que chacun connait dans sa propre famille, la monnaie est comme lui culturelle, économique, religieuse, symbolique et juridique ne pouvant être réduite à l’une ou à l’autre de ses dimensions. Elle est « au service du lien social et elle le nourrit ». C’est le « fait social total »  sur lequel sont fondés tous les systèmes financiers et toutes les civilisations.

Mais pour que la contrepartie ne soit pas un leurre, il faut qu’elle véhicule avec elle le souvenir d’une réelle énergie humaine qui soit véritablement un contredon et non une simple promesse qui n’engage que celui qui y croit. C’est pourquoi toutes les civilisations ont toujours pris comme monnaie une richesse préalablement reconnue qui était forcément le résultat d’un travail humain déjà effectué, des plumes d’oiseaux très rares, du sel, du blé, du bétail, du cuivre, de l’argent ou de l’or. Même les monnaies papier ont toujours été, sans aucune exception jusqu’à l’euro, créées sur une richesse préalablement reconnue. Le système de Law l’était sur la richesse de la Louisiane, les assignats sur les biens confisqués à la noblesse et au clergé, la monnaie-papier de la Grande Catherine sur ses mines de cuivre, le dollar continental sur la livre-sterling, elle-même adossée à l’or, etc etc.

Le dernier lien entre les monnaies et une richesse préalablement reconnue a été défini par les accords de Bretton Woods en 1944. Il a lié toutes les monnaies au dollar et le dollar à l’or. Mais pendant plus de 25 ans la FED, imitant en cela et en médiocrité Law et les révolutionnaires français, a imprimé frauduleusement 5 fois plus de dollars qu’elle n’avait d’or à sa garde. Elle l’a fait pour payer le plan Marshall et les guerres de Corée et du Vietnam. Voyant fondre les réserves d’or de Fort Knox, le président Nixon a été contraint en 1971 de rompre le lien entre les monnaies et la richesse préalablement constatée qu’était l’or. Depuis cette date, et contrairement aux billets de la rue Quincampoix et aux assignats qui ont eu le bon goût de disparaitre humblement lorsqu’ils ne valaient plus rien, le dollar continue pour l’instant à être reconnu comme ayant une valeur, les Américains vivant facilement le rêve de posséder toute la richesse du monde. En Europe, pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité, on a, à l’extrême fin du deuxième millénaire, créé une monnaie, l’euro, qui n’est liée à aucune richesse préexistante et qui n’a comme contrepartie que d’autres monnaies qui avaient été déconnectées de toute richesse préexistante plus de 25 ans avant. Ce tour de passe-passe nous a fait oublier que la monnaie est l’étalon culturel de la richesse. C’est l’énergie du groupe, l’énergie sociale fondée sur l’énergie individuelle qu’est le travail.

Il faut maintenant pour respecter la méthode scientifique, montrer qu’il n’est pas possible que la monnaie soit autre chose. Il faut pour cela commencer par écouter ce qu’il en est dit.

L’université dit qu’au début était le troc et qu’un jour c’est devenu trop compliqué et que l’on a inventé la monnaie. Que ceux qui vivent les échanges dans leur couple, leur famille, leur groupe d’amis ou leurs associations comme du troc, creusent cette voie. Les enfants ne mangent-ils que s’ils ont rangé leur chambre ? Ne fait-on les courses que si le ménage est fait ? Faut-il inventer une monnaie familiale pour tout simplifier ? On constate à l’évidence que cette voie est fausse et indéfendable bien qu’omniprésente et assénée sans explications comme une vérité indiscutable ! Le troc n’a jamais existé où que ce soit à l’intérieur d’un groupe cohérent et il n’existe au contraire qu’entre des gens ou des groupes qui ont toutes les raisons de se méfier les uns des autres. Dans la méfiance chacun valorise avec sa propre monnaie les marchandises à échanger et si chacun pense que les deux tas ont la même valeur, l’échange peut se faire et donne au passage le vrai taux de change entre les deux monnaies. Sans cela, le taux de change est laissé aux spéculateurs comme c’est le cas actuellement.

Si on tend l’oreille pour percevoir ce qui est dit sur la monnaie, on entend aussi chez tous ceux qui n’étudient pas vraiment la monnaie, que la monnaie est une convention, une marchandise, un signe, une institution, un artefact, un contrat mais chaque fois, à la moindre demande d’explication, on retombe dans l’échange et l’idée de troc instillée consciencieusement dans les esprits par l’université. C’est un travail de longue haleine de relier dans l’esprit de nos concitoyens la monnaie et le donner-recevoir-rendre de l’énergie humaine.

Il faut bien sûr rester attentif à toute nouvelle explication qui n’aurait encore jamais été proposée et qui donnerait une autre cause à la monnaie mais dans l’attente, on peut déjà observer les dégâts que produit le déni de la réalité énergétique de la monnaie et l’oubli volontaire de ce dont cette énergie est la contrepartie.

Tout a été fait pour oublier que la monnaie n’est qu’un véhicule d’énergie humaine déjà constatée comme l’électricité n’est qu’un véhicule d’énergie fossile, éolienne ou nucléaire déjà utilisée. On parle pourtant facilement d’énergie électrique alors que la notion d’énergie monétaire est dogmatiquement écartée. Serait-elle trop dérangeante ? Il est pourtant facilement observable que, de même que l’énergie nucléaire transforme l’énergie de l’uranium en énergie calorique puis en énergie électrique, l’énergie monétaire transforme l’énergie humaine en tout ce que nous achetons et que nous transformons en richesses en les achetant. Sans nos achats, sans cette transformation, tout resterait comme la bouse de vache, production ne devenant pas richesse. Toute énergie a besoin de convertisseurs et les convertisseurs d’énergie monétaire en richesses utilisables sont les commerçants. Qu’on l’accepte ou non, la monnaie, quand elle est une vraie monnaie, est un vecteur d’énergie humaine qu’elle a stockée.

Malheureusement personne n’a jamais défini la monnaie si ce n’est en lui collant un des mots précédemment cités, tous aussi vagues les uns que les autres. On ne présente la monnaie que par ses utilisations dont les trois principales ont été données par Aristote : unité de compte, réserve de valeur et intermédiaire des échanges. C’est un peu comme si, pour définir l’électricité, on se contentait de dire que c’est ce qui éclaire, ce qui chauffe et ce qui fait bouger les TGV. Cela ferait sourire mais il n’étonne personne que l’on ne présente la monnaie que par trois de ses utilisations sans jamais la définir. N’est-ce pas cela qui est étonnant ? Chacun semble dire : si Aristote n’a pas jugé utile de définir la monnaie, qui suis-je pour vouloir la définir ? Quitte à sembler manquer d’humilité je regrette que si peu de gens soient conscients que la monnaie est un titre de créance sur n’importe quel membre du groupe qui l’utilise. Ce titre de créance est causé par l’énergie humaine qui a été préalablement utilement dépensée pour que le groupe puisse créer une monnaie en souvenir de ce bon travail. Le le groupe voit alors la monnaie comme une richesse par l’énergie humaine qu’elle véhicule. L’oubli de cette réalité empêche l’argent de remplir, par sa rareté, son rôle naturel de facteur limitant des fantasmes humains. L’oubli de la rareté du bon argent et sa prolifération néfaste s’appelait encore il y a 50 ans dans les écoles de commerce et à l’université, l’inflation, le gonflement non justifié de la masse monétaire qui enfle. Ce mot a complètement changé de sens en moins de 50 ans pour devenir la hausse des prix. Or la hausse des prix n’est que la conséquence naturelle de la vraie inflation et sa contrepartie. La vraie inflation ne dérange plus personne puisque nous  n’avons plus le mot simple qui en parlait. C’est un peu comme si on ne disait plus « J’ai mal à la tête » mais « Je prends de l’aspirine ». Cela détourne l’attention de l’essentiel. Il serait intéressant de retrouver qui a été à l’initiative de ce changement de sens dans les années 70. Le frein monétaire dû à la rareté de la monnaie est parfaitement naturel puisqu’il n’est que le souvenir de la limite naturelle de l’énergie humaine qu’est la fatigue. Son abandon a autorisé, sans en être la cause qu’il faut évidemment analyser par ailleurs, l’arrivée concomitante des libéraux-libertaires et d’un emballement économique gaspilleur des ressources naturelles de la Terre. Autrement dit, c’est parce que notre médiocrité a oublié que la bonne monnaie ne s’obtient que par une énergie humaine préalablement dépensée, et qu’elle est donc rare par définition, que nous avons ouvert la boite de Pandore de toutes les folies occidentales actuelles que les bobos de la politique et des médias encensent.

Les banques ont vécu notre médiocrité comme leur chance et elles l’ont flattée par l’invention au XXe siècle de la monnaie-dette qui est une fausse monnaie légale que les banques justifient en disant qu’elles la détruisent quand on la leur rend. Elles considèrent comme insignifiants les dégâts que cette fausse monnaie crée pendant son existence, durée d’existence qui s’allonge tous les jours avec la montée exponentielle permanente de la dette mondiale qui se chiffre déjà aujourd’hui en centaines de milliers de milliards de dollars ou d’euros. Les banques ont abandonné leur métier traditionnel de prêter sur gages à des riches, l’argent d’autres riches, ce qui avait toujours été le cas, pour se mettre à prêter à tout le monde sur richesses futures fantasmées, ce qui est imbécile, vicieux et qui sera forcément un jour criminalisé.

Pour que le fantasme puisse être vécu comme une réalité, il a fallu d’abord faire croire à la magie d’une création de richesses et à une valeur ajoutée par les entreprises en confondant volontairement production et richesse. Pourtant, si l’investisseur et le travailleur créent ensemble une production comme la vache crée des veaux, du lait et des bouses, c’est le client qui transforme la production en richesse en l’échangeant contre son argent. Il n’y a pas de création de richesses, il n’y a que des échanges entre une production que l’on espère être une richesse et de l’argent qui est une richesse déjà reconnue et qui transforme la production en richesse. Mais pour faire croire à la création de richesse, on a amplifié le mouvement de fabrication de fausse monnaie pour que toute production devienne richesse en étant achetée. Tout est devenu manipulation des esprits. On a inventé le fameux PIB (produit intérieur brut), traduction servile du Gross Domestic Product en additionnant toutes les dépenses, qu’elles soient de consommation ou d’investissement avec l’idée aussi géniale que mensongère de l’appeler produit et de faire croire partout que c’est un revenu ! Les Politiques et les médias utilisent même pour leurs projets des pourcentages de PIB qu’ils voient comme un revenu sans se rendre compte qu’ils voudraient utiliser une deuxième fois ce qui a déjà été dépensé.

On a aussi inséré dans les esprits que le profit était la part individuelle d’une corne d’abondance imaginaire d’un pays de Cocagne fantasmé. Pour cela il a fallu faire oublier que la vie n’est qu’échange et que tout profit est mathématiquement compensé par un appauvrissement quelque part, volontaire ou forcé. Tout cela est conséquence du refus de voir que la monnaie est une énergie.

Bien pire, et ce que la fausse élite médiatico-politique ne veut surtout pas voir, c’est que la réalité s’impose d’elle-même naturellement partout. Toute la fausse monnaie créée par les banques, toute cette énergie factice cherche sa source énergétique humaine. Elle réinvente l’esclavage sous toutes ses formes avec une discrétion redoutable : l’esclavage dans l’espace qu’est le mondialisme, l’esclavage dans le temps qu’est la dette, et l’esclavage ici et maintenant qui est à la fois la paupérisation des classes moyennes et l’immigration souhaitée par des responsables à courte vue. Et cette fausse élite a eu le culot de créer une journée annuelle contre l’esclavage pendant qu’elle le recréait elle-même par incompétence.

Quand proposera-t-on au peuple une cohérence dans laquelle il pourra s’épanouir ? Quand l’économie arrêtera-t-elle de se croire la science utopique de la création et de la répartition des richesses pour se reconnaître l’organisation des énergies humaines où le chômage démontre combien elle est actuellement défaillante ? Quand reconnaîtra-t-on que l’organisation des énergies humaines ne peut se faire sans parfaite maîtrise de l’énergie sociale qu’est l’argent ? Maîtriser la monnaie n’est-ce pas à la fois comprendre sa raison d’être et vérifier qu’elle n’est pas détournée de sa mission ? Des personnalités comme Valérie Bugault, Charles Gave, Jean-Marc Jancovici ou Charles Sannat, et sûrement bien d’autres de toutes générations qui cumulent, chacun dans son domaine, intelligence et bon sens, ce qui n’est malheureusement pas si fréquent, ne deviendraient-ils pas carrément efficaces s’ils avaient l’heur d’intégrer à leur réflexion le frein social terriblement puissant qu’est la monnaie quand elle est vraie et quand la fausse monnaie des banques n’accélère pas notre marche à l’abîme ?

La caverne de Platon n’en cacherait-elle pas d’autres ?

Qui ne connait la caverne de Platon où des hommes enchaînés et ne pouvant tourner la tête, ne voient sur la paroi devant eux que des ombres dont les leurs, la lumière ne provenant que d’un feu allumé derrière eux ? Ils sont convaincus de voir la réalité. Dans cette allégorie un homme est détaché, retrouve la lumière du soleil, s’y habitue très difficilement et, voulant en faire profiter ses anciens compagnons, retourne les voir. Ses compagnons, plutôt que de se réjouir de son retour avec ses nouvelles connaissances, le tue pour conserver leurs fausses vérités que l’habitude a rendues rassurantes.

On oublie facilement que Platon, en un paragraphe très important et insuffisamment commenté, décrit la difficulté qu’a cet homme à supporter de prime abord la lumière du soleil. L’homme commence par ne regarder que les ombres, puis les reflets dans l’eau et ce qui n’est éclairé que par la lune et les étoiles. Il commence par s’enfermer lui-même dans de nouvelles cavernes mentales pour ne pas être aveuglé, cavernes dont il ne sort que par la permanence, l’insistance et la nouvelle habitude du soleil. Ces autres cavernes proviennent toutes de l’importance exagérée donnée à certains éléments par incapacité à voir l’ensemble avec tous ses autres éléments.

Nous qui avons tendance à sourire des pauvres hommes enchaînés dans la caverne, ne devrions-nous pas nous demander si nous sommes bien dans le réel et si nous ne sommes pas dans une nouvelle caverne ? Notre médiocrité n’aurait-elle pas, en profitant de notre liberté, construit cette caverne où la dérision, le sarcasme et la violence ont remplacé la joie de vivre ? Ne l’aurions-nous pas fait pour nous protéger d’une vérité trop éblouissante ? De quel outil disposons-nous pour le savoir ?

C’est la cohérence générale qui permet de savoir si nous sommes ou non dans une caverne. Que ce soit celle de Platon ou l’une des nouvelles cavernes que la classe politique nous crée pour ne pas avoir à affronter trop vite une réalité pénible, aucune ne résiste à une analyse globale. Il était en effet incohérent que les hommes de la caverne aient été enchaînés et incapables de se retourner. Mais il était encore incohérent de se contenter des ombres ou des reflets dans l’eau pour avoir une idée de l’ensemble. Il est toujours incohérent d’entendre en permanence depuis 50 ans la classe politique nous seriner le même « La France va mieux » quand elle tient les rênes et « La France est malade » quand elles lui ont été retirées. Pendant ce jeu médical incohérent, les hôpitaux ferment, les gendarmeries ferment, les postes ferment, les écoles ferment, les routes se dégradent, les médicaments sont de moins en moins remboursés et le niveau de vie baisse absolument partout à l’exclusion des prêtres du système pour qui cela va en effet continuellement de mieux en mieux, qu’ils soient d’un bord, de l’autre ou d’ailleurs. Le malheur est que, pour ne pas être tués, ils ne proposent tous que de nouvelles cavernes, celles de leurs idéologies, toutes restreignant la réalité aux éléments dont ils voient le reflet dans leurs mares. Bientôt chacun aura sa propre mare, aussi incohérente par simplisme que celle de son voisin. On cherche en vain l’exception car la réalité est devenue trop éblouissante, trop aveuglante et celui qui se risquerait à la regarder serait probablement tué.

Chaque parti occulte les réalités qui le dérangent car elles révèlent l’incohérence  de son idéologie. Quand il est au pouvoir il appelle « réformes nécessaires » les obligations et les interdictions qu’il promulgue par des lois qui ne représentent plus le désir des peuples mais l’imposition de l’incohérence souhaitée. La multiplicité des obligations et des interdictions est le signe que nous sommes dans une caverne, dans un équilibre instable, comme le château de cartes ou le funambule, qui ne tient que par des obligations et des interdictions. L’équilibre stable, comme la pomme au bout de sa branche ou le manteau au porte-manteau, n’a besoin de rien puisqu’il revient tout seul s’il est dérangé.

Les réalités volontairement occultées sont de deux sortes : les mineures dont l’éclairage est encore envisageable sans que celui qui sort une réalité du boisseau, soit à l’instant même voué aux Gémonies et pendu au réverbère, et les majeures dont on fait même des lois pour déclarer la réalité illégale tellement elles sont dérangeantes.

Voyons d’abord quelques réalités mineures.

La réalité est que la croissance économique est le synonyme parfait mais bien caché, de l’augmentation des dépenses sans jamais se préoccuper de l’origine de l’argent dépensé. Cette croissance se fait aussi bien avec de l’argent durement gagné qu’avec de l’argent emprunté et irremboursable. Cette réalité est soigneusement occultée dans la caverne libérale.

La réalité est que personne n’a jamais fait le lien entre les gaz à effet de serre et le mouvement des cyclones et des anticyclones, responsable du climat. Ce mouvement est toujours constaté mais jamais expliqué car on n’en connait pas l’origine. Cette réalité est soigneusement occultée dans la caverne écologiste.

La réalité est que la richesse n’est qu’un regard qui n’est pas le même dans les différentes civilisations et qui est par définition inchiffrable comme la justice et la clarté. Chaque civilisation a ses riches qui le sont parce que leur richesse a été reconnue. Ceux qui la chiffrent ne sont que des hâbleurs, des jaloux ou des agitateurs. Cette réalité est soigneusement occultée dans la caverne socialiste.

Si l’on passe aux réalités majeures, on rentre en terrain miné car, dans toutes les cavernes, elles sont dissimulées. Des lois sont même faites avec constance pour décréter que les réalités sont illégales. La dernière en date est la loi Avia contre la haine, la haine étant suffisamment vague pour pouvoir servir de couperet à ceux qui n’aimeraient pas ce pauvre Macron ou qui vivraient mal la progression de l’islam en terres chrétiennes, ou encore qui ne voudraient pas d’une immigration ne souhaitant pas s’assimiler.

Osons tout de même en faire l’expérience et vérifions ensemble que la lumière de la réalité est facilement insupportable à certains.

La réalité est que seule une petite fraction du peuple est apte à faire des études longues. La stupidité d’une réussite au bac de 80% ou plus des candidats a bien sûr rendu cet examen sans aucune valeur, mais il a surtout bloqué à très grand frais une partie importante de la population dans des universités dont elle sort formatée, déresponsabilisée, contente d’elle-même, perdue, très souvent inutile et pourvoyeuse de Pôle emploi. L’ancien ministre de l’Éducation nationale Claude Allegre était conscient du coût exorbitant de son administration (avec pourtant des salaires individuels des professeurs notoirement trop bas)  quand il disait en 2011 dans le Point «L’Armée rouge, à laquelle on comparait volontiers l’Éducation nationale en raison de sa masse…». Ce coût est d’autant plus surprenant que peu d’adultes disent avoir appris à l’université, ce qui leur sert dans leur travail. Ils y ont appris la plupart du temps une culture générale qui était auparavant donnée par les familles, le goût agréable mais malheureusement durable de l’oisiveté et ils y ont surtout été préparés à croire en un monde onirique peuplé de consommateurs donnant aux machines le rôle de production de richesses. Ils y ont été formatés à l’irresponsabilité de la formule «Je donne une partie de mon temps et je dois en vivre bien.», fausse vérité présente dans toutes les cavernes politiques.

La réalité c’est qu’une petite minorité a accaparé le mot république qui n’est que la chose commune en latin et qui a comme différentes formes, la monarchie (le gouvernement par un seul), l’oligarchie (le gouvernement par un groupe) et la démocratie (le gouvernement par le peuple). Cette petite minorité a réduit la république à une oligarchie présentée comme une démocratie alors qu’elle n’est de plus en plus qu’une monarchie. Cette réduction, cette falsification et cette soumission se sont faites avec la complicité active des medias et de l’Éducation nationale qui, à force de faire des éclairages incomplets et biaisés, à force de surexposer des éléments isolés, arrivent à faire croire que mensonge est vérité, que minorité est majoritaire, que l’approche du même beau, du même bien et du même vrai, n’est plus la base essentielle d’une civilisation. Pour faire tenir cet équilibre instable cette petite minorité achète très cher l’affect du peuple dans ce qu’elle appelle une campagne électorale et se gargarise ensuite d’avoir reçu mandat. Cherchant à ratisser large pour garder le pouvoir elle survalorise et flatte toutes les minorités, en donnant l’impression qu’elle accepte leurs dictatures et leur entrée sans cesse croissante dans ses propres rangs. Tous ces VRP de la fausse vérité sont présents dans toutes les cavernes politiques.

La réalité est que les femmes et les hommes sont égaux mais non identiques. Ils sont complémentaires aussi bien physiquement que mentalement. Aucun n’est complet et leur collaboration est vitale. Dans toutes les civilisations connues, la femme est le quotidien quand l’homme est le référent. Chacun a d’abord le devoir de son état, puis son devoir de citoyen et enfin le devoir d’équilibrer les deux premiers pour construire son bonheur personnel. Le premier devoir des femmes est la perpétuation de l’espèce et de chaque race si l’on croit à l’intérêt de la biodiversité en ne la limitant pas au végétal et à l’animal. Toute femme qui a au moins trois enfants remplit ce devoir, toute femme qui en a deux, un ou zéro ne le remplit pas, même si certaines n’y sont pour rien, ce qui explique que 211 enfants soient en moyenne nécessaires par 100 femmes pour le simple renouvellement de la population. L’apport des hommes dans le renouvellement est presque insignifiant, grossesse et accouchement ne connaissant pas la parité. Le premier devoir des hommes est d’aller travailler pour rapporter l’argent nécessaire au logement, à la nourriture et au bien-être des femmes et des enfants. Si le devoir de citoyen est le même pour les femmes et les hommes en tant qu’électeur, le devoir d’équilibre est complètement différent car pour la femme ce sera sortir de chez elle pour se sentir utile à la société, alors que celui de l’homme sera plutôt d’être avec ses enfants. La vie professionnelle remplit chez l’homme le devoir de son état alors qu’elle remplit chez la femme son devoir d’équilibre, ce qui rend aberrant la notion même de parité professionnelle tellement à la mode dans certaines cavernes. Les femmes, approuvées par tous les hommes du système, ne remplissent plus leur premier devoir, de San Francisco à l’Oural. Elles participent involontairement avec l’immigration et les machines au remplacement des hommes dans le travail. Cela entraîne la baisse du pouvoir d’achat des salaires souhaitée par un patronat à courte vue. Toujours involontairement elles participent à l’incohérence actuelle qui fait grimper les valeurs refuges, or, œuvres d’art et immobilier, et par ricochet les loyers. Il devient impossible d’avoir des enfants dans un appartement en ville et les rémunérations sont tellement basses que deux salaires deviennent nécessaires pour survivre correctement. Cette réalité est occultée dans toutes les cavernes politiques sans exception car elles doivent toutes flatter l’affect de leurs électeurs… et de leurs électrices.

Mais pour en revenir à la caverne de Platon, l’homme qui en est sorti a eu la chance de ne pas rester enfermé dans ses cavernes mentales d’ombres, de flaques d’eau et de clair de lune. Cette chance nous a été retirée par l’invention très récente de la monnaie-dette qui permet tout, en cassant tous les freins. La monnaie-dette permet d’investir en empruntant pour acheter des machines qui auront une production qu’un client viendra reconnaître comme une richesse en l’achetant. Pour une seule richesse la collectivité aura dépensé deux fois, une fois pour investir et une seconde fois pour acheter. Ne soyons pas surpris que la dette mondiale ne fasse que grimper et se chiffre maintenant en centaines de milliers de milliards de dollars ou d’euros évidemment irremboursables. Cette réalité-là est pour beaucoup la plus insupportable de toutes car la regarder brûle leurs yeux. Ils préfèrent oublier les deux vérités de base de l’économie qui sont qu’un peuple ne peut consommer que ce qu’il produit et que tout commerce international honnête ne peut être qu’un troc.

La France est divisée entre le bon sens perdu des Gilets jaunes confrontés aux réalités et l’intelligence brillante et méprisante de Macron et de ses affidés qui s’enferment dans des cavernes de plus en plus sophistiquées. L’intelligence ayant refusé de se laisser policer par le bon sens, l’affrontement a commencé et le bon sens gagnera comme toujours.

Mais à quel prix et en combien de temps ?

 

 

 

 

 

Nous nous sommes tous enrichis !!!???

« Nous nous sommes tous enrichis puisque le PIB mondial par habitant s’établissait à 452,7 dollars américains en 1960 et à 11 312 en 2018. » est la phrase que le journaliste Michel Faure a écrite sur Contrepoints aujourd’hui, 18 janvier 2020, dans un article commençant par « Tout va bien mais nous allons mal. » présenté comme un « paradoxe français qu’illustre la baisse de la natalité française ».

Ce paradoxe apparent est en effet dans toutes les têtes. Personne ne met sérieusement en doute le fait que nous allons mal et la doxa a réussi à mettre dans toutes les têtes que le PIB est une mesure de la production de richesse et donc de l’enrichissement des peuples. De droite à gauche, des Libéraux aux Socialistes, des Nationalistes aux Mondialistes en passant par les Européistes, tout le monde critique le PIB mais en prend des pourcentages pour les dépenser intelligemment ou pour expliquer comment les Politiques en place gaspillent cette manne et comment ils devraient l’utiliser.

Rappelons encore une fois que le PIB mesure l’activité de négoce. L’INSEE le faisait de trois façons, en chiffrant ce qui était vendu, en comptant ce qui était dépensé et en additionnant les ventes. Elle le fait aujourd’hui d’une façon totalement absconse aux ordres du pouvoir en place, en allant même jusqu’à la stupidité absolue, indigne des polytechniciens qui l’animent, de compter le solde du commerce extérieur dans la seconde façon mais pas dans la première et la troisième.

Appeler produit ce qui n’est qu’une dépense est évidemment une ânerie mais pourquoi donc cette ânerie est présentée partout comme une vérité première en reléguant les discussions des vrais problèmes sur des détails tous faussés ?

La réponse est la somme de deux fausses évidences matraquées par l’université, les Politiques, les médias et ce qui nous sert actuellement d’intellectuels : les entreprises créent de la richesse et la monnaie n’est qu’une institution créée pour faciliter les échanges.

Les entreprises produisent des biens et des services en utilisant l’énergie humaine de leurs salariés et l’énergie monétaire de leurs actionnaires. C’est l’utilisation de ces deux énergies (forces en action) qui donne la dynamique (force en puissance) des entreprises. Leurs productions peuvent êtres des richesses, des déchets, des encombrants ou des problèmes. De même que la vache fait des veaux, du lait, du méthane et des bouses, les entreprises produisent souvent à la fois des richesses, des déchets et des problèmes. Seul le client vient transformer une partie de la production des entreprises en richesse en l’achetant, c’est-à-dire en l’échangeant avec de la monnaie, richesse préexistante. C’est cet échange et uniquement cet échange qui est additionné dans le PIB. Le PIB n’est pas le moins du monde un produit, ni une production, encore moins une création, mais l’addition de tous les constats, chiffrés par la dépense des clients, que les entreprises produisent aussi des richesses à côté des déchets et des problèmes que leurs productions induisent. Ce ne sont que les clients qui transforment par leurs dépenses certaines productions en richesses. Sur-éclairer la production de richesses des entreprises en sous-éclairant à la fois la production de déchets et de problèmes ainsi que la dépense des clients qui a seule transformé la production en richesse, permet de créer la fausse évidence pourtant unanimement admise que les entreprises créent des richesses que l’on va pouvoir, et même devoir d’après certains, se partager.

Mais la stupidité de croire pouvoir dépenser parce que des clients ont préalablement déjà dépensé, n’est rendue possible que par l’autre fausse évidence que la monnaie n’est qu’une institution destinée à faciliter les échanges, autrement dit à faire du PIB et à se croire riche.

Faut-il encore une fois rappeler que la monnaie n’est qu’un titre de créance sur n’importe lequel des membres du groupe qui l’utilise et que ce titre doit avoir la raison d’être qu’une richesse a été préalablement réellement créée aux yeux de ce groupe ? La monnaie n’a de sens  que dans un groupe cohérent et sa quantité suit et ne peut précéder la création de richesse par ce groupe qui utilise pour cela son énergie humaine et son énergie monétaire déjà stockée. C’est la rareté de la monnaie ou son absence qui force les peuples à affronter leurs problèmes, ce dont ils n’ont pas forcément naturellement envie. Nous faisons actuellement exactement l’inverse en remerciant les  banques de créer sans fin et sans raison de la monnaie si ce n’est de faire du PIB en dépensant ou en « investissant », ce qui est le nouveau nom d’une dépense que l’on décrète à priori intelligente. Cela nous permet surtout de n’affronter aucun problème et de nous en sentir très mal car notre bon sens n’est pas encore complètement mort.

On attend le Politique qui utilisera enfin ses talents de bonimenteur pour expliquer la réalité et montrer enfin les vrais problèmes tous dissimulés derrière le paravent onirique du PIB.