Il faut d’abord remercier l’armée française d’avoir généré ceux qui font le constat précis de notre délitement général avant de solliciter une réaction rapide et réelle :
Comme le disait le cardinal Mercier, primat de Belgique : « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d’atermoiements, l’heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation.
Il faut la remercier aussi d’avoir généré ceux qui préfèrent en souligner les causes profondes :
Ce qui met mortellement en péril la France, c’est tout simplement le libéralisme effréné qui est inscrit dans le marbre des traités dits européens se traduisant par la désindustrialisation du pays tout autant que par l’abaissement de notre langue, l’emploi du globish par les médias, la publicité envahissante et … le chef de l’État lui-même. C’est aussi la destruction de l’outil de l’énergie nucléaire et la politique d’auto-flagellation au plus haut niveau et en toute occasion, c’est encore le délitement de l’éducation nationale et de la politique de santé publique, c’est enfin la mise en résidence surveillée de 66 millions de Français avec port obligatoire de la muselière.
Les uns soulignent la ramure, les autres, les racines. Ils ont évidemment tous raison et regretter la forme d’un arbre ne s’oppose pas à en chercher les causes dans ses racines.
Mais il n’y aurait ni ramure ni racines s’il n’y avait pas de sève pour fabriquer l’une à partir des autres, Or la sève de cet arbre dont les branches, les feuilles, les fruits et les racines posent problème, pour ne pas dire qu’ils sont quasiment pourris, cette sève vitale et empoisonnée est la véritable cause du désastre actuel que l’on peut voir en effet sous différents angles. Cette sève, c’est l’argent qui pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité n’a pas très rapidement disparu lorsqu’il n’a plus été lié à une richesse préexistante. Il y aura exactement 50 ans le 15 août prochain, le dollar auxquelles quasiment toutes les monnaies étaient liées, a été décroché de l’or, richesse préexistante à laquelle il était lié. Les Européens, oubliant Bretton Woods, ont créé l’euro en le liant consciencieusement (ou perfidement, ou bêtement) aux anciennes monnaies qui n’étaient liées à plus rien. Toutes les monnaies mondiales ont suivi et doivent donc disparaitre comme ont disparu les billets de Law, les assignats et tous les papiers-monnaies puisque les politiciens en fabriquent systématiquement toujours plus que le constat de la richesse préexistante ne l’autorise. Ils sont tellement sensibles, pour rester en place, aux demandes de « moyens » qui leur arrivent de partout, qu’ils ne savent que céder en faisant fonctionner la « planche à billets » qui est simplement devenue digitale.
Les banques centrales comme les banques commerciales sont devenues aujourd’hui les fabricants incessants de monnaies fondées uniquement sur une confiance aussi claironnée que mensongère. On dissimule au peuple que toutes les banques, ayant un bilan équilibré, inscrivent toujours, en même temps, en créance à recouvrer, ce qu’elles inscrivent comme argent créé et distribué. Les créances des banques centrales sont toujours de futurs impôts. Les Politiques sont donc écartelés entre leur discours racoleur de baisse d’impôts toujours promise et leur autre discours du « quoi qu’il en coûte » et du « déblocage » d’argent inexistant qui est mathématiquement une annonce masquée d’impôts futurs nouveaux.
La création monétaire actuelle est exclusivement fondée sur des impôts futurs ou du travail humain futur, ce qui signifie en clair l’appauvrissement du peuple, sa mise en esclavage ou un retour à l’esclavage des autres. Le jeu de glaces pervers du PIB que l’on présente comme une création de richesse alors qu’il n’est que la somme des dépenses, ne peut faire longtemps illusion.
Illusion ! Le mot est lâché. Il décrit tout cet arbre dont la sève est illusoire comme sa ramure et ses racines. Seule l’avalanche de monnaie devenue fausse donne l’illusion que les folies sont réalistes, voire même réalisables.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, le libéralisme serait ce qu’il devrait être, un échange véritable et libre, reconnu comme utile par les deux parties. Mais le libre-échange est devenu un échange illusoire entre des biens et des services véritables et des monnaies frelatées forçant à la désindustrialisation des uns et à l’esclavage des autres.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais on aurait inventé le prêt sur richesses futures alors que dans toutes les civilisations il n’y avait jamais eu que des échanges que sont les prêts sur gage.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais l’Union Européenne ne serait ce monstre de milliers de fonctionnaires bruxellois non élus et surpayés dans leur paradis fiscal. Ils imposent aux autres un enfer qu’ils ignorent et qui est composé de restrictions de libertés et d’anesthésies par distribution d’argent.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, le dieu dollar et sa mère la City, ne régneraient pas en maîtres imposant le « globish » l’abaissement des langues qui ne sont pas la leur et le matraquage publicitaire cherchant à récupérer à leur profit le travail des peuples.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, l’immobilier, les actions en bourse et les oeuvres d’art, tout ce que les puissants recherchent en ayant accès à la monnaie, n’auraient pas doublé voire triplé de prix en 20 ans en créant non seulement une crise du logement mais une crise de la natalité dans les classes moyennes.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais Emmanuel Macron n’aurait été élu monarque républicain, ce que furent tous les rois de France puisque la république n’est que la chose commune. Le monarque républicain Louis XIV avait moins de pouvoirs qu’Emmanuel 1er pénalement irresponsable et décidant secrètement en conseils de défense où personne n’a pénalement le droit de dévoiler ce qui s’y dit vraiment. Va-t-on déconstruire l’histoire pour que la fausse monnaie lui fasse une place honorable dans une vérité reconstruite ?
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, on ne fausserait pas le jeu des énergies avec des énergies renouvelables subventionnées sans limites pour casser une source nucléaire que le monde entier nous enviait et nous imite aujourd’hui en souriant de notre soumission à des écologistes irresponsables.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, nous ne nous pourrions pas vivre l’équilibre actuel imbécile de nous flageller nous-mêmes sur ce que nous avons apporté à nos anciennes colonies pendant que nous recevons sans limites tous ceux qui préfèrent vivre chez nous que chez eux grâce à la fausse monnaie qu’on leur distribue si généreusement et qui en attire chaque jour davantage.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, nous n’aurions pas une éducation nationale avec plus d’administratifs que d’enseignants. Les premiers domestiquent les seconds pour un résultat de plus en plus mauvais en dépit d’un temps de plus en plus long passé par la jeunesse à leur faire apparemment confiance.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, c’est toute l’administration non régalienne qui perdrait son obésité et le peuple pourrait contribuer à une administration régalienne actuellement pressurée et méprisée alors qu’elle est la seule utile.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais les gouvernements n’auraient pu avoir la politique sanitaire stupide d’interdire de vivre pour empêcher de mourir en laissant une situation inextricable aux suivants. Interdire l’énergie humaine et la remplacer par l’énergie monétaire, ce qui est le principe du confinement, c’est ne pas savoir que l’énergie monétaire n’existe que par l’énergie humaine qu’elle véhicule et qu’il faudra trouver.
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, jamais les associations de minorités ethniques, sexuelles ou religieuses, n’aurait pu être aussi visibles sans les subventions qu’on leur octroie pour faire vivre ces minorités les faire croitre croitre et parader au mépris de la majorité .
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, nous ne pourrions pas piller la Terre et nous fabriquer une vie facile avec une énergie et des matières premières payées avec une monnaie de singe inépuisable. Jean-Marc Jancovici s’attriste du pillage mais ne voit pas qu’il l’alimente lui-même en disant : « Du pognon, il y en a ».
Si la fausse monnaie ne coulait pas à flots, nous ne discuterions pas pour savoir si la monnaie est une marchandise, un signe ou une institution. Le seul point commun de toutes ces définitions distantes et médiocres est de négliger l’essentiel, à savoir l’origine de la force de l’argent qui n’est que la force humaine.
Quand on s’intéresse à un arbre, c’est à sa sève qu’il faut s’intéresser en premier. Elle est toujours le résultat du passé et le porteur de l’avenir. Elle nait de ses racines et génère sa ramure.