Le libre-échange est la base de l’économie pour toute personne qui s’intéresse à la vie des nations et qui n’est pas protectionniste, mais les Libéraux, sans doute influencés par le nom qu’ils se sont donnés, n’ont plus vu que le mot libre en oubliant le mot échange.
L’échange est pourtant la base de toute vie en commun sachant que cette communauté peut être aussi bien dans le temps que dans l’espace. La communauté dans l’espace est le regroupement de gens qui se ressemblant, se sont assemblés et ont créé ensemble une civilisation et des nations. Ces communautés partagent des mœurs communes. La communauté dans le temps est simplement la simultanéité d’existences de communautés aux mœurs inconnues les unes des autres. Les échanges y sont fondamentalement différents car dans un cas il y a des valeurs communes connues et dans l’autre, si elles existent, ces valeurs communes sont totalement inconnues. Si l’on veut des exemples de ces deux types d’échange, on peut regarder ce qui se passe dans une famille et comment cela s’est passé entre Christophe Collomb et les Indiens d’Amérique qu’il voyait aux Indes et dont le territoire a été appelé America sur le planisphère de 1507 en l’honneur d’Americo Vespucci (Aymeric en français) qui le premier à compris que c’était un nouveau continent. Dans un cas l’échange est du troc, dans l’autre l’échange dépasse l’échange des avoirs et est un échange des êtres. Cela n’a rien à voir. Entre nations l’échange est du troc. A l’intérieur d’une nation l’échange cherche à se rapprocher de l’échange familial.
La monnaie a été utilisée dans les deux types d’échange mais elle n’a pas eu la même utilité.
A l’intérieur des nations la monnaie n’est apparue que parce que certains oubliaient de rendre quand on leur avait donné. La monnaie à l’intérieur des nations est donc un titre de créance sur n’importe quel membre de la nation car elle représente un travail qui est à la fois déjà effectué et utile à la nation. C’est ce qui en limite la quantité. C’est la collectivité qui cherche son euflation, sa bonne quantité de monnaie, ni inflation où il y en a trop, ni déflation où il n’y en a pas assez. Elle ne peut confier la réponse à cette recherche qu’à elle-même, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui où la fausse monnaie légale se fabrique à la pelle pour la satisfaction des fausses élites.
Entre nations les monnaies ne sont que des conséquences puisque le fondement est le troc. C’est en chiffrant de part et d’autre avec sa propre monnaie, les deux tas de biens et de services considérés de part et d’autre comme équivalents, que l’on déduit la vraie parité des monnaies. Mais les nations se moquent de la vraie parité des monnaies. Elles trichent en appelant libre-échange un échange non plus entre des biens et des services mais entre des biens et des services d’un seul côté et de la monnaie de l’autre. Elles appellent ces échanges import et export, elles se soumettent à l’Office Mondial du Commerce (OMC) en effaçant l’Office International du Commerce (OIC) qui exigeait dans la Charte de La Havane, signée par tous les pays en 1948, que l’import et l’export s’équilibrent. Avec l’OMC unanimement encensé par les Socialistes et les Libéraux, on échange librement des biens et des services contre de la fausse monnaie légale. Le résultat est que des pays comme la Chine ou l’Allemagne se trouvent créanciers de pays comme les Etats-Unis, la France ou l’Espagne et que le troc se rétablit automatiquement par un abandon de la souveraineté des débiteurs. La réaction des débiteurs peut être la violence et le chantage comme le font les Etats-Unis ou la soumission comme le fait la France ou la Grèce. Dans tous les cas le bon sens est absent et il est navrant de voir les malheureuses banques allemandes incapables de récupérer sur les pays de l’Europe du sud, les milliards qu’elles leur ont prêtés pour que ces pays achètent allemand. En arriver à ce que le port du Pirée ou l’aéroport de Toulouse soit des possessions chinoises, montre bien que la fausse monnaie légale permet d’oublier que seul le troc est valable entre nations et qu’il se reconstitue naturellement par un abandon de soi-même quand on l’a oublié.
Les Libéraux comme les Socialistes l’ont tous oublié. Ils nous entraînent ensemble, tout en faisant semblant de discutailler entre eux, vers un abandon de nous-mêmes. C’est la très saine réaction à cet abandon inacceptable, qui se génère partout actuellement.
Que dire de plus ou de mieux: la plume de Marc est acérée comme jamais. Bravo
Je n’ai rien à ajouter. C’est exactement cela.
Remarquable