Il est tout de même très curieux que personne ne semble vouloir prendre conscience que le fléau du chômage n’existe que parce que des économistes font croire aux Politiques que la croissance est une ressource et qu’il faut tout faire pour qu’elle revienne. Et comme ils vivent la croissance comme la manne divine, tout faire ce n’est évidemment que s’agiter. Sous Macron ce ne sera pas mieux que sous tous ses prédécesseurs depuis la sanctuarisation du PIB.
Nous savons depuis des millénaires que l’activité humaine est une juxtaposition et un entrelacs de chaînes fermées qui fonctionnent grâce à l’échange des énergies de tous. C’est le « donner-recevoir-rendre » parfaitement décrit au XXe siècle par le professeur au Collège de France Marcel Mauss. Le premier devoir d’un gouvernement est de veiller à ce que chacun ait sa place dans la chaîne. Cela s’appelle le droit au travail inscrit dans le préambule de la Constitution de la IVe République, repris dans le préambule de la Constitution de la Ve République.
Dans un groupe monétarisé chaque individu doit transformer par son travail son énergie personnelle en monnaie pour la donner ou la rendre à d’autres membres du groupe en échange du fruit de leur propre travail.
Dans le monde libéral l’utilisation de l’énergie de chacun est confiée à l’employeur, qu’il soit privé ou public pour les fonctionnaires. Ce système marche très bien si la chaîne est fermée car la demande crée l’offre qui crée l’emploi qui crée la rémunération qui crée la demande. Il faut simplement que l’énergie humaine soit utilement dépensée.
Mais le capitalisme est venu rompre la chaîne par le refus de l’OIC et son remplacement par l’OMC sous le prétexte mielleux de sortir de la pauvreté qu’il définit lui-même, les populations mondiales dont il voulait, et veut, tuer les civilisations par son hégémonie qui crée des mégapoles improductives et concurrentes sur toute la Terre en éliminant les villages productifs organisés sous forme coopérative.
Il a trouvé comme alliés les Politiques qui par soumission à la fausse démocratie et pour être élus, ont flatté leur peuple en lui faisant croire qu’il peut quasiment ne plus travailler et faire monter les trois esclavages que sont la mondialisation, la dette et l’immigration, tous trois pour le capitalisme, sources de profit et moyens de retarder son inéluctable effondrement.
Les trois esclavages sont là pour avoir de l’énergie humaine la moins chère possible.
Le mondialisme y pourvoit en favorisant par l’industrie pharmaceutique la multiplication des êtres humains pour qu’ils aient une valeur marchande perpétuellement diminuée et qu’ils soient utilisables à l’endroit du coût le plus bas.
La dette y pourvoit en faussant le coût des machines et des robots avec de l’argent facile qui ne véhicule plus aucune énergie humaine et qui se crée apparemment encore plus facilement qu’avec la vieille planche à billets.
L’immigration y pourvoit quand il faut vraiment avoir tout de même sur place des êtres humains pas chers pour faire le travail que les Français ne veulent plus faire et les enfants que les Françaises n’ont plus le temps de faire, fascinées qu’elles sont par la parité.
Bien sûr tout cela est explosif et ne peut tenir mais le capitalisme a inventé le mythe de la création de richesse que, par médias et universités, il a inséré dans les esprits. Ce mythe attire tellement les regards qu’il nous empêche de voir que ce sont les esclavages qui travaillent.
La France pourrait être ce pays qui prendrait de vitesse la guerre pour arrêter les trois esclavages. Il faudrait simplement que ses élites arrêtent de s’auto-admirer et acceptent de réfléchir. Il faut refermer la chaîne en y incluant tout le monde et arrêter de ne produire que des enseignants d’enseignants, des conseils de conseils, des formateurs de formateurs et des patrons de patrons, unique production des villes. Si nous ne le faisons pas la guerre le fera. Peu importe entre qui et qui, la guerre arrête les transports donc la mondialisation, la guerre fait sauter la plupart des banques qui évidemment ne prêtent plus, et l’immigration a pour nature de fuir la guerre.
Feuilletez et faites feuilleter le Petit lexique économique et social. Il évolue souvent. Critiquez-le, commentez-le, proposez des mots qui ne s’y trouvent pas. N’hésitez pas à en contester la pertinence ou l’impertinence.
Oui, il est très enrageant de constater cette autisme suicidaire, partagé par nos élites formatées, et déployé dans l’euphorie du pouvoir soi-disant maîtrisé, mais encore plus aveuglant que pendant sa conquête, pour ne simplement que reproduire indéfiniment les mêmes erreurs, de réformes rustines ou de détournement par des « twitte » repris en boucle pendant 48h pour ne pas parler de l’essentiel, ce qui aggrave inéluctablement la situation. Aujourd’hui la perte de « sens » est le plus flagrant révélateur d’un quotidien devenu « inutile ». Devrions-nous tous devenir des moines, quelle que soit la religion ou la philosophie, afin de vider la meute de cons-sots-mateurs, pour éviter la guerre ?
L’esclavage c’est quand des hommes sont la propriété d’autres hommes et qu’ils sont forcés de travailler. Ce phénomène a quasiment disparu de tous les pays capitalistes…
En apparence oui. N’oubliez pas que les mot serviteur et servage viennent du latin servus, esclave, et que l’esclavage n’est pas seulement cette réduction d’un autre homme à l’état de chose mais l’utilisation de l’énergie d’un autre homme pour économiser la sienne propre. En réfléchissant vous découvrirez que le mondialisme, la dette et l’immigration sont trois esclavages relativement bien dissimulés.
Avec votre définition tout effort au profit d’autrui relève de l’esclavage. C’est l’apologie de l’égoïsme et le refus des échanges humains.
Si l’effort au profit d’autrui est décidé par celui qui fait l’effort, alors nous sommes en effet dans la vraie coopération que j’appelle de mes vœux.
Mais s’il est décidé par celui qui profite de cet effort comme c’est le cas pour le mondialisme, la dette et l’immigration, nous sommes sur l’axe malheureusement éternel de l’esclavage.