En ce jour des morts, le lendemain de celui de tous les saints, il est bon de regarder le site http://www.economist.com/content/global_debt_clock pour suivre en direct la montée inexorable de la dette publique mondiale. Elle est de 57.300 milliards de dollars et augmente de près de 7 milliards d’euros par jour.
Dans ce monde où l’on a tellement peur de la mort qu’on ne veut pas voir qu’elle fait partie de la vie, dans ce monde où les puissants ne prônent plus que l’individualisme après avoir fait sortir du collectif tout ce qui ressemblait à du bon sens, dans ce monde où les jeunes diplômés rêvent pour se rassurer d’embarquer sur des Titanic alors qu’en l’état, seuls les bouchons résisteront à la tempête, dans ce monde où l’apparence a détrôné la réalité et où la dépense devient richesse, dans ce monde où la vanité des puissants essaie de faire croire qu’un petit réchauffement de l’atmosphère terrestre est l’œuvre de l’homme alors que les mêmes sont incapables d’expliquer pourquoi, avant l’apparition de l’homme, la terre a eu des époques glaciaires et des époques très chaudes qui ont vu jaillir les Pyrénées et les Alpes, dans ce monde du grossissement médiatique des petits maîtres, au pouvoir ou dans son antichambre, comment ne pas prendre le temps de s’asseoir pour penser à tous ceux qui nous ont précédé en espérant pour leur descendance une vie riche, pure et juste ?
La prétention absurde des Attali Minc ou BHL de résoudre les problèmes de la même façon sur toute la Terre au mépris du respect de toutes les civilisations autres que la leur, a contaminé tous les suiveurs que la réflexion n’intéresse pas. Cette prétention largement diffusée par les médias nous entraîne dans une fuite en avant grotesque où l’uniformisation de tout, casse toute émergence de solution réaliste. La Bible nous apprenait pourtant déjà que lorsque les hommes ont voulu construire tous ensemble la tour de Babel pour « transpercer le ciel » Dieu les a dispersés en civilisations diverses ne se comprenant plus. Avons-nous oublié de nous nourrir de nos propres mythes ?
La dette ne sera jamais remboursée. Tout le monde le sait mais aujourd’hui personne n’ose le dire car le système ne tient que si l’on continue à emprunter. Tsipras s’est couché car il devait continuer à emprunter des euros puisqu’il avait peur de retourner à la drachme. S’il ne se couchait pas, on ne lui prêtait plus ce qu’il continuait à croire indispensable pour son pays. Il s’est couché et rien n’est résolu puisque les Grecs continuent à dépenser plus que ce qu’ils gagnent. Chacun sait que cela va exploser à nouveau.
Nous devons retrouver la capacité de ne pas dépenser plus que ce que nous gagnons. Les critères imbéciles de Maastricht de ne pas dépenser annuellement plus de 103% de ce que nous dépensons annuellement et de ne pas emprunter plus de 60% de ce que nous dépensons chaque année, laissent assez pantois et permettent aux ignares de rêver. Dépensons plus et nous pourrons emprunter plus et dépenser encore davantage ! Tant qu’il y aura des « économistes » à défendre ces inepties nous ne pourrons faire aux créanciers le bras d’honneur que la vie imposera. Une fois encore et comme d’habitude, ce que l’intelligence ne fera pas, la guerre le fera.
Bonjour,
Je suis d’accord sur le message essentiel de l’article, soit la nécessité pour notre société de vivre en fonction de ses moyens d’une part, et l’impasse budgétaire et patrimoniale dans laquelle se trouve notre pays.
J’ai une question et une remarque annexe.
Ma question concerne notre dette publique. Je suis en accord avec l’article : la dette française, malgré une hausse sans précédent des prélèvements obligatoires des ménages depuis 3 ans, n’a cessé de croître pour atteindre un niveau tel que le bon sens commande de la considérer comme impossible à rembourser et que l’on va vers l’explosion.
J’aimerais connaître les idées de l’auteur concernant les grandes étapes de politiques économiques et industrielles (et leur cadencement dans le temps) à mettre en place avant que les représentants de notre pays n’officialisent le défaut de la France sur sa dette publique. Je pense qu’effectivement cette décision se prépare longtemps à l’avance, afin de permettre à la nation qui fait défaut sur sa dette de vivre aussi décemment que possible dans une certaine autarcie et ceci dans la durée.
Ma remarque concerne le point particulier du réchauffement climatique. Je pense tout d’abord qu’une augmentation même seulement de quelques degrés est significative et induira des impacts multiples et puissants à l’échelle de notre terre, directement et indirectement pour chacun de ses pays. Par ailleurs, à mon sens « les puissants » expliquent le réchauffement climatique par l’activité humaine. Le sujet ne serait donc selon moi pas tant le défaut d’explication que l’inexactitude des explications données. En effet, les gaz à effet de serre liés à l’industrialisation du monde sont présentés comme étant les responsables du réchauffement climatique par l’effet de serre induit. Hors il semble démontré que les trois quarts de l’effet de serre est dû non pas au CO2 mais à la vapeur d’eau. A ma connaissance, aucun « puissant » n’évoque cette réalité. Pourquoi ? Afin d’essayer de répondre à cette question, il me semble qu’il serait intéressant de connaître l’évolution de la pondération du CO2 dans la globalité des gaz à effet de serre sur les 50 dernières années et par ailleurs savoir quelles sont les grandes sources de vapeur d’eau et l’évolution quantitative de ce gaz sur les 50 dernières années. De cette façon, nous saurions si le réchauffement climatique est dû plutôt à un accroissement de la production de vapeur d’eau ou plutôt dû à l’accroissement du CO2.
Il y a deux questions et donc deux réponses :
En attendant l’explosion, la tendance est à l’auto entreprenariat qui apporte, avec une relative douceur ou plutôt une dureté acceptable, le contact avec l’échange réel de l’individu avec la société et la baisse de la rémunération. En Angleterre 40% des emplois créés sont de l’auto entreprenariat. Cette tendance est dangereuse car elle ne résistera pas sans heurt à la hausse des prix qui arrivera brutalement dès l’explosion du système bancaire actuel. Tendance dangereuse mais qui est sûrement pour les meilleurs, un bon contact avec la vraie vie. Pour les autres elle est le début d’une dégringolade qui ne se terminera que dans la violence. Pendant que les individus retrouvent le sens du travail utile par l’auto entreprenariat, les politiques doivent retrouver leur monnaie, leur territoire et retrouver l’esprit de la charte de la Havane unanimement signée en mars 1948 pour créer l’OIC qui est l’exact contraire de l’OMC si en vogue aujourd’hui. L’OIC interdit la liberté du renard dans le poulailler et impose à tous les pays de n’importer qu’une quantité égale à ce qu’il exporte.
Pour l’évolution de la chaleur sur Terre, tant que nous ne comprenons pas comment et pourquoi la température sur Terre a évolué , avant l’arrivée de l’espèce humaine, de périodes de glaciation à d’autres tropicales et inversement, il est vaniteux d’affirmer que le petit réchauffement actuel peu discutable dépend de l’homme. Le GIEC est composé de scientifiques qui vivent de ce qu’ils disent et qui sont tous juges et parties. Ils parlent des gaz à effet de serre sans dire que l’immense majorité de ces gaz sont simplement la vapeur d’eau sous forme de nuages que l’évaporation crée. Les politiques qui prennent ce train ne pensent qu’à leur réélection comme François Hollande ou à leur affectivité personnelle comme ce brave Hulot, deuxième du genre, journaliste agréable mais piètre gourou.
Bonjour
Vous écrivez » Nous devons retrouver la capacité de ne pas dépenser plus que ce que nous gagnons. Les critères imbéciles de Maastricht de ne pas dépenser annuellement plus de 103% de ce que nous dépensons annuellement et de ne pas emprunter plus de 60% de ce que nous dépensons chaque année, laissent assez pantois et permettent aux ignares de rêver. Dépensons plus et nous pourrons emprunter plus et dépenser encore davantage ! Tant qu’il y aura des « économistes » à défendre ces inepties nous ne pourront faire aux créanciers le bras d’honneur que la vie imposera. Une fois encore et comme d’habitude, ce que l’intelligence ne fera pas, la guerre le fera. »
Je ne suis pas d’accord sur cette idée, et je m’appuierai sur le néochartalisme pour affirmer que l’Etat taxe dans sa monnaie (celle qu’il doit donc émettre avant d’imposer: les dépenses financent les taxes et non l’inverse) . Il est pour moi tout à fait anormal qu’un Etat se retrouve au rang d’emprunteur surtout en plus que la dette publique c’est 75% d’intérêts cumulés depuis mi 70′. C’est à lui, l’Etat, d’émettre la monnaie et tant qu’il y a des besoins collectifs non satisfaits, de la main d’oeuvre, des compétences, de l’énergie on ne devrait pas pouvoir parler de problèmes de financements. L’Etat doit être le souverain qui émets la monnaie et les seules dettes concevables sont celles dans la monnaie qu’il ne peut produire (les devises étrangères).
Votre réflexion est très intéressante car vous y affirmez à très juste titre la nécessité de rendre à l’Etat sa souveraineté dans l’émission de sa monnaie, donc la sortie de l’euro et comme Attali était tout fier d’écrire qu’ils avaient volontairement omis de mettre une porte de sortie à l’euro, il faudra sortir de l’union européenne par l’article 50 du traité de Lisbonne et enfin être débarrassés de l’horrible article 123 qui ne fait que reprendre l’article 104 du traité de Maastricht qui interdit à une banque centrale de prêter à son gouvernement. La dette n’est à 75% que des intérêts qui s’accumulent inexorablement.
Mais si vous avez évidemment raison sur cet aspect, vous faites erreur en vous fondant sur le néochartalisme qui se trompe à mon avis sur deux points.
D’abord il constate à juste titre dans ses « transactions verticales » l’équilibre forcément parfait entre le secteur public, le secteur privé et le secteur extérieur (l’import-export). Mais ne différenciant pas dans le secteur privé, les banques du reste du secteur, il ne réalise pas que les banques s’enrichissent sur le dos des Etats, des particuliers et des autres entreprises.
Ensuite et surtout, le néochartalisme fonde tout sur la monnaie et sa circulation en n’analysant pas au préalable ce qu’est la monnaie et l’impossibilité d’en créer sans création équivalente de travail humain efficace. S’il analyse bien le drame inexorable de l’enrichissement du secteur bancaire et de l’étranger au détriment du secteur public et du secteur privé non bancaire, il n’intègre pas tout ce que la réduction de la monnaie à un remplacement du troc, entraîne comme incompréhensions aveuglantes et paralysantes. Sa solution en devient simpliste.