Le combat que nos dirigeants se livrent en se prétendant tous appuyés par leur peuple, n’a pas de précédent et est un combat à outrance, c’est-à-dire à mort.
D’un côté « l’occident », regroupé derrière les Etats-Unis et ayant récupéré les nations blanches colonisatrices d’Australie, d’Israël, de Nouvelle Zélande et de Singapour, ainsi que provisoirement la Corée du sud et le Japon, le tout au service de l’Atlantique nord au travers de l’OTAN. De l’autre tous les autres qui commencent à se regrouper dans les BRICS, stupéfaits de voir l’occident reprocher à la Russie de faire en Ukraine très exactement ce qu’il a déjà fait lui-même en Yougoslavie, en Irak et en Lybie. Et, comme souvent, nous regardons le doigt au lieu de regarder la lune que le doigt montre. Nos médias détaille le doigt en occultant consciencieusement ce qu’il montre, c’est-à-dire le combat entre un monde incohérent qui se refuse à mourir en cherchant à être dictatorial et un autre qui se cherche et dont le seul point commun important est le refus de la dictature d’un occident moribond et le respect de la recherche de chacun dans un monde multipolaire, c’est-à-dire respectueux voire curieux de la recherche des autres.
En fait c’est la décomposition de l’occident qu’il faut analyser tellement tout en découle, nos dirigeants nous ayant mis, sans nous demander notre avis, dans le camp de ceux qui ont déjà perdu.
L’occident a complètement oublié que la vie n’est qu’échange entre les êtres, échange indispensable car personne ne peut tout faire, sauf l’ermite qui se contente de pas grand-chose. L’occident a, depuis la dernière guerre, cru possible un monde où l’échange n’était plus indispensable et où la manne divine était revenue sous forme de croissance économique et de création de richesses. Techniquement c’est évidemment très simple. Il suffit d’imprimer autant de billets de Monopoly que nécessaire et de faire croire qu’ils ont une vraie valeur, ce qui permet la poursuite apparente des échanges. Mais comme cette valeur est totalement inventée, contrairement à toutes les monnaies précédentes qui étaient toutes liées à une richesse déjà reconnue, il a fallu gagner la confiance du peuple pour qu’il croie à la valeur de sa monnaie. Cela a été fait de la pire des façons, en utilisant la faiblesse des peuples pour en faire des complices. L’argent magique a fait sauter tous les freins que la réalité mettait aux fantasmes populaires. Alors que l’humanité ne connaissait que le travail, le prêt sur gage et la générosité individuelle pour obtenir de l’argent, l’élite occidentale a inventé la subvention et le prêt sur travail futur pour inaugurer une prétendue démocratie où des medias subventionnés martèlent, à tous sujets, une vérité imposée à un peuple subventionné qui accepte d’y croire parce que ses fantasmes sont comblés. Vous n’aimez pas travailler ? Voilà vos week-ends, vos vacances qui augmentent et vos RTT en prime. Vous aimez posséder ? Voilà ce qu’il vous faut pour acheter votre maison. Votre comportement est asocial et la société vous rejette ? Nous allons définir votre comportement comme social, tout inverser et rendre asociaux tous ceux qui y résistent. L’argent magique achète les bulletins de vote comme les modes de vie. Il corrompt la jeunesse qui n’a pas connu autre chose et se caricature elle-même dans une malheureuse Greta Thunberg, icone fabriquée et sottement prétentieuse.
Comme la vie ne reste qu’échanges, l’occident cherche à faire payer son eldorado préfabriqué par tous les autres peuples et réinvente sous des formes discrètes mais efficaces, la colonisation voire l’esclavage de ceux qui travaillent vraiment, y compris dans ses propres peuples.
Malheureusement pour nous que nos dirigeants, choisis par l’argent facile, ont mis dans le mauvais camp, et heureusement pour eux, une majorité d’humains, conscients de notre stupidité, se regroupent dans les BRICS avec deux seuls points communs : le refus de la bêtise occidentale et le respect du travail de chacun dans sa recherche de la société à reconstruire. Ils doivent d’ailleurs tous lutter chez eux contre l’invasion des « valeurs » occidentales que l’argent magique diffuse partout par l’internet apparemment gratuit et qui corrompent facilement et partout les rêveurs.
Voir Emmanuel Macron cumuler dans une autosatisfaction incroyable, le « quoi qu’il en coûte », la réforme des retraites, l’appui financier à l’Union européenne et à l’Ukraine, avec sa demande évidemment rejetée d’assister à la réunion des BRICS, montre bien l’état de décomposition intellectuelle avancée du bonhomme et de l’occident.
Mais nous en sommes complices et personne ne semble se lever pour nous faire changer de camp, sortir d’un monde purement idéologique qui ne survit que par la multiplication des obligations et des interdictions et qui nous désapprend à nous respecter. Nous n’avons que des partisans de tel ou tel détail comme l’immigration, l’emploi ou la violence, qui sont certes tous importants mais tous, une simple conséquence de l’argent facile tellement attirant.
Si la France changeait de camp, sortait de l’Union européenne, de l’OTAN et de l’euro pour enfin réfléchir à un avenir cohérent, il faudrait commencer par arrêter les échanges immoraux. D’abord celui des subventions publiques et de la reconnaissance des minorités contre des bulletins de vote et non contre l’intérêt de la majorité. Cela ne peut s’arrêter que par l’arrêt du principe même des subventions. Une collectivité, quelle qu’elle soit, ne devrait pouvoir sous-traiter quelque activité que ce soit avec l’argent de ses contribuables, que si ses fonctionnaires ne peuvent l’exécuter et que si l’intérêt de leurs contribuables le demande. Ensuite l’échange immoral de la charité publique devrait disparaître. Faire la charité avec l’argent des autres est indéfendable. La charité ne peut être qu’individuelle avec son propre argent. Mais cela ne peut se faire que si l’on redécouvre que notre constitution voit le travail comme un devoir mais aussi comme un droit constitutionnel que scandaleusement le conseil constitutionnel ne fait pas respecter en s’en auto-justifiant comme souvent. Toute personne a droit au travail et ce droit imprescriptible n’a jamais trouvé le niveau de sa rémunération par l’État lorsqu’une personne n’a pas trouvé elle-même son travail. L’État préfère regarder ailleurs, dire que c’est le problème des entreprises et utiliser l’argent facile pour masquer son incompétence à recréer les ateliers nationaux, quelle qu’en soit la forme.
Ces deux arrêts d’échanges immoraux nous mettraient immédiatement en face de nous-mêmes, résoudraient à une vitesse incroyable les problèmes de l’immigration, de l’emploi et de la violence, et nous forceraient à redécouvrir l’égalité dans la diversité de l’utilisation de chacun pour le bien commun appelé commonwealth en anglais et république en latin. Mais ils mettraient aussi l’attelage politique, médiatique et universitaire devant son vide intellectuel actuel et sa soumission à l’argent facile. La France pourrait alors s’en nettoyer et rentrer dans les BRICS. Et qui sait si elle ne redeviendrait pas, grâce à la multiplicité des talents qu’elle possède, le phare utile à beaucoup qu’elle a déjà été ?