Il est rabâché à l’université qu’une des trois fonctions de la monnaie est d’être une réserve de valeur et cela a été vrai pendant près de trois millénaires. C’est aujourd’hui complétement faux et le monde se sépare entre d’un côté, ceux qui veulent continuer le grand écart entre ce qu’ils enseignent et ce qu’ils vivent, et de l’autre, tous ceux qui veulent retrouver une cohérence sans savoir actuellement précisément laquelle.
Les adeptes du grand écart sont les Etats-Unis et leurs affidés, l’Europe, l’Australie, le Japon, Israël et la Corée du Sud. Tous les autres ont déjà compris que leur cohérence ne viendra pas d’en haut et que c’est à chacun de trouver la sienne. Ce sont les BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, que veulent rejoindre l’Algérie, l’Indonésie, l’Argentine, l’Arabie Saoudite, le Mexique et une grande partie de l’Afrique subsaharienne.
Tout vient de l’oubli volontaire et cynique que la monnaie n’est une réserve de valeur que parce qu’elle est, comme un enfant, le véhicule d’une énergie humaine antérieurement bien utilisée. Elle ne peut donc exister que si des productions ont été vues comme des richesses avant sa création. C’est pour cela que depuis l’aube de l’humanité, il n’y a eu que des prêts sur gages avant l’invention scandaleuse et stupide de la monnaie-dette. L’Occident semble avoir oublié que la force de la monnaie ne vient que de l’énergie humaine qui y est enregistrée. L’Occident qui se voudrait mondial comme l’OTAN, fonde tout sur une fabrication sans limites d’une monnaie qui se voudrait réserve de valeur aux yeux de tous. Pendant que l’énergie humaine apprend en occident à se gaspiller en chômage, en vacances ou en footing, les Etats-Unis fabriquent en continu des dollars qui doivent être reconnus par toute l’humanité comme une réserve de valeur. Pour ce faire et pour tenter de donner une vraie valeur au dollar, ils doivent récupérer gratuitement par tous moyens de l’énergie humaine. Ils investissent d’abord en achetant plus ou moins discrètement l’énergie des dirigeants d’autres pays pour pouvoir pomper l’énergie de leurs peuples en baissant leur niveau de vie et en récupérant les biens que l’énergie de ces peuples a antérieurement produits. La monnaie-dette permet de pomper gratuitement l’énergie des peuples puisque cette monnaie est une « dette envers l’émetteur » de la monnaie. Qui n’aimerait émettre du papier disant qu’on lui doit du travail ? Mais n’est-ce pas une définition assez juste de l’esclavage ? L‘armée américaine, la plus puissante du monde, fait taire les récalcitrants quand l’argent n’y suffit plus. Le pourra-t-elle indéfiniment ?
L’argent dépensé à faire croire à la cohérence du système par l’achat des mondes universitaire, politique et médiatique, plus l’argent dépensé pour récupérer gratuitement de l’énergie humaine par la monnaie-dette, donne une somme colossale en perpétuelle croissance, et qui n’est qu’écornée par l’argent normalement créé par les énergies humaines bien utilisées. Cela entraîne une montée sans fin de la dette, 226.000 milliards de dollars en 2020, 32.000 euros par Terrien, 128.000 euros pour une famille avec deux enfants, 384.000 euros pour une famille avec 10 enfants au Congo ! Tout le monde attend apathiquement la généralisation de l’esclavage confiée à Schwab, Harari Soros et autres plaisantins tristes de Davos et du « Great Reset » ou l’explosion du système pourtant mis en soins palliatifs à grands frais par toutes les élites occidentales.
Pendant que les USA poursuivent inlassablement avec notre aide la devise impériale de diviser pour régner (la vidéo de François Asselineau est sur ce point très éclairante et factuelle) et cherchent à démembrer la Russie après avoir démembré la Yougoslavie puis l’URSS, les BRICS cherchent à tâtons, chacun de son côté, sa solution individuelle.
Ce qui est grave et terriblement triste c’est qu’à force d’avoir confondu démocratie et achat à grand frais de l’émotion populaire, l’Europe est dirigée par des valets consciencieux d’un système incohérent et moribond qui mènent leurs peuples vers leur esclavage en les abrutissant de peurs et de plaisirs, d’obligations et d’interdictions. La France avait plutôt été dans toute son histoire précurseur de l’idéologie des BRICS avec une prise en main individuelle et libre de l’organisation de sa vie. Ne pourrait-elle pas reprendre ses esprits et retrouver son honnêteté intellectuelle et pourquoi pas son honneur ?