C’est passé presque inaperçu tellement nos médias sont nuls en économie, y compris d’ailleurs malheureusement les journaux économiques.
Après avoir ridiculisé la tentative occidentale de dévaloriser le rouble, en le liant à l’or et en permettant à tous les Russes d’acheter de l’or avec leur monnaie, Vladimir Poutine a décrété le 23 mars que le gaz russe devrait dorénavant être payé en roubles alors qu’il était payé en dollars ou en euros.
Le prétexte en est que les occidentaux ont gelé les réserves de la Russie en dollars et en euros, ce qui impose à la Russie de se faire payer en une monnaie à laquelle elle a accès, la sienne. Comme le monde manque d’énergie fossile et qu’il y a deux fois plus de demandeurs que de fournisseurs, la réponse enfantine outrée des dirigeants actuels de l’Europe de refuser de payer en roubles, invoquant une rupture de contrat, ne va pénaliser que l’Europe à la grande joie de l’Afrique et de l’Asie.
Mais ce n’est que l’étincelle qui va créer un incendie dont le capitalisme anglo-américain ne pourra pas se remettre. Pour bien le comprendre, il faut une fois de plus commencer par revenir à ce qu’est la monnaie, véhicule d’énergie humaine antérieurement bien utilisée. Toutes les monnaies du monde jusqu’au 15 août 1971 ont toujours été, soit en une matière préalablement reconnue comme une richesse comme le sel, le, bétail, l’or ou l’argent, soit en une matière étroitement liée à l’une de ces matières reconnues comme richesses. C’était encore le cas lors des accords de Bretton Woods en 1944 ou toutes les monnaies se sont liées au dollar, lui-même lié à l’or.
Mais le 15 août 1971 Richard Nixon a déconnecté le dollar de l’or, déconnectant ipso facto, sans rien leur demander, toutes les autres monnaies de l’or, et laissant les banques centrales imprimer autant de billets qu’elles créaient simultanément des créances sur les peuples, et laissant les banques commerciales créer quasiment autant d’argent qu’elles le voulaient par la double écriture.
A commencé alors un monde magique apparemment merveilleux qui aura duré 50 ans où, pour caricaturer, la Russie fournissait les matières premières, la Chine les transformait, et l’Europe comme l’Amérique du Nord, payait tout ça avec une monnaie de singe qu’elle fabriquait autant qu’elle voulait et que tout le monde devait admirer puisque le dollar et l’euro étaient officiellement des « monnaies de réserve » vu la puissance de leurs armées.
La stupidité incroyable des dirigeants occidentaux a autorisé
Vladimir Poutine , par les sanctions téléguidées de Washington, à revenir au bon sens interdit depuis un demi-siècle. Il a décidé que ses matières premières seraient dorénavant payées en une monnaie dans laquelle il a confiance et qui a une vraie valeur en or. La valeur du rouble a d’ailleurs immédiatement bondi par rapport au dollar et à l’euro pendant que Macron déclamait que nous ne paierions pas en roubles. La Chine, qui accumule l’or depuis des années comme la Russie, va évidemment se faire payer assez rapidement en yuans en les liant aussi à l’or et les Américains comme les Européens de l’ouest vont devoir moins s’intéresser au climat, au terrorisme, au féminisme, au LGBTQI…, aux pandémies, aux sports d’hiver, aux congés payés et à toutes les sodomies de lépidoptères si chronophages, pour se mettre au travail, à nouveau lié à la survie comme depuis le début de l’humanité jusqu’au 15 août 1971.
La récré est finie et les médias, s’ils étaient honnêtes, préviendraient tous les futurs migrants que l’Europe ne va très bientôt plus être le pays de Cocagne qui les attirent tant aujourd’hui. Mais tant de gens croient dur comme fer que le PIB est une création de richesses à se partager annuellement, que le réveil va être terriblement dur et donc probablement violent.
Vu l’incroyable incompétence qui a fait émotionnellement sanctionner la Russie sans réfléchir aux conséquences, le slogan « Tout sauf Macron » devient de plus en plus difficilement réfutable.